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un de ces petits Bourgueil !… un de ces petits Chinon !… un de ces petits Saint-Avertin !…

Quatre significatifs claquements de langue ponctuaient ces alléchances.

— Ça vous changera, ajoutait-il, de vos infernaux whisky cocktails[1].

J’avais depuis longtemps oublié l’aimable invitation de M. Laidgency (car tel est son nom) quand Cap, un beau matin, me proposa :

— Tu ne sais pas ? On devrait bien aller goûter aux crus de notre ami de l’autre jour.

— C’est une idée !… Garçon, l’indicateur !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ce fut seulement à la gare de B… que nous constatâmes l’absence sur notre carnet de l’adresse exacte de Laidgency.

— Bah ! fit Cap, le premier cocher d’omnibus venu nous renseignera. Un tel homme doit être populaire dans son endroit.

En effet, le premier cocher d’omnibus venu

  1. Dans votre verre à mélange mettez quelques petits morceaux de glace, quelques gouttes d’angustura, une petite quantité de curaçao et de liqueur de noyaux, complétez avec du scotch whisky. Agitez, passez et versez. Lorsque le cocktail est servi, coupez délicatement et en fines lames un zeste de citron que vous cassez légèrement en deux afin d’en faire jaillir le jus et que vous plongez ensuite dans le verre.