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La bonne rencontre ! Et quel parfum fleurait le Old Tom gin de ce frais petit bar !

— Donnez-moi votre main, Cap, que je la serre encore.

— Et aussi la vôtre, vieux lâcheur.

— Ne m’accusez pas, Cap.

— Oui, je sais…

Le Captain avait tant de choses à me conter qu’il ne savait par où débuter.

Je vins à son secours.

— D’où arrivez-vous, Cap, en ce costume de voyage ?

— Des grandes manœuvres de l’Est.

— C’était beau ?

— Oh ! je n’ai pas eu le temps de regarder les troupes !… J’avais d’autres chiens à fouetter !

— Je vois avec plaisir, mon cher Cap, que vous n’avez pas changé ! Car, il n’y a que vous au monde, et quelques aveugles, pour aller aux grandes manœuvres, sans jeter un coup d’œil sur les militaires.

— Je ne fus en contact qu’avec les généralissimes, Zurlinden, Félix Faure et Dragomirov[1].

— Vous avez de jolies relations, Cap !

  1. Cela ne nous rajeunit pas !