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— Et, pour commencer, garçon, un pernod[1].

— Avec de l’anisette ?

— Non, pur.

— Boum ! un pernod pur !

À cet endroit la féerie reprenait ses droits.

Accompagnée par le Célesta de la maison Mutel et de sa plus belle voix, le garçon entonne, sur l’air si connu de Faust, du regretté Gounod :

Pernod pur, pernod radieux !
Porte son âme au sein des cieux.
Emporte-le sur tes deux ailes,
Vers les absinthes éternelles !

Tous reprenant :

Pernod pur, pernod radieux !
Porte son âme au sein des cieux.

Feu de bengale !

Apothéose.

    (Le Moulin-Rouge, considéré, bien entendu, comme établissement chorégraphique).

  1. Même réflexion à l’adresse de la maison Pernod qu’il y a quelques instants à ces messieurs Beranger. (Chèque ou mandat).