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Tout d’abord (et peut-être parce qu’elle n’avait pas encore ouvert la bouche), je ne remarquai pas que la gentille bonne était lotie d’un fort accent alsacien.

Ce n’est qu’après.

— M. Bertillon ? fis-je d’une voix insinuante.

— Il n’est pas ici, monsieur, il est à son affaire d’entrecôte aux pommes et de riz.

Je crus comprendre, comme aurait pu le faire n’importe quel Français adulte, que cette affaire d’entrecôte aux pommes et de riz cachait que M. Bertillon prenait sa matutinale pâture.

— Comment ! m’effarai-je un peu, M. Bertillon déjeune si tôt !

— Je ne vous dis pas que M. Bertillon déjeune, je vous dis qu’il est à son affaire d’entrecôte aux pommes et de riz !

— J’entends bien, mais…