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et sa barbe, et que sa garde-robe de désormais sortît de la Belle Jardinière, ainsi que celle des gentlemen vraiment dignes de ce nom.

Kariste s’engagea à tout ce qu’on voulut, mais, le jour de la noce, il s’amena froidement, sans avoir perdu, aurait dit Gambetta, une pierre des forteresses de sa chevelure, ni un pouce de terrain de sa barbe.

La demoiselle fit un nez ! et jura de se venger. Elle n’en eut pas le temps.

Huit jours après son mariage, l’excellent Kariste rencontrait, place Pigalle, une ancienne petite bonne amie à lui, chez laquelle il montait prendre une tasse de thé, la tasse de thé du souvenir !

Exquis, ce thé ! Et rappelant à Kariste d’anciens et si bons quarts d’heure !

Par malheur, la jeune personne au thé fleurait délicieusement le cherry-blossom et