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Il s’enhardit.

Un jour, les journaux annoncèrent qu’on avait assassiné, à Saint-Ouen, un vieux brocanteur dont on ne connaissait que le sobriquet Coco.

Vite, César Durand prit sa plume et conjura les gazettes de rassurer sa famille et ses amis en affirmant que la victime n’avait rien de commun avec lui, confusion possible, car lui aussi avait porté le sobriquet de Coco au lycée, et encore maintenant ses petits-neveux ne l’appelaient que l’oncle Coco.

Cette communication ne rencontra l’hospitalité que dans de vagues organes peu encombrés et encore moins lus.

Beaucoup de secrétaires de rédaction commençaient à avoir soupé des petits billets de César Durand.

César Durand se rabattit sur les échos de théâtre.