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DEUX ET DEUX FONT CINQ

Fermons la parenthèse.

— Et vous, miss, vous ne dansez pas, ce soir ?

— Non, pas ce soir.

— Pourquoi cela, miss ?

— Parce que j’ai des chaussettes et pas de pantalon.

— Quelle blague !

— Voyez plutôt, répondit-elle en souriant.

Toulouse-Lautrec, le jeune peintre bien connu, a prêté un pantalon à M. Pascalis, le monarchiste célèbre, momentanément gêné.

Bien que le sol fût totalement anhydre et Phœbus aveuglant, Pascalis a relevé le bas du pantalon.

— Pourquoi ? fis-je.

— Pour qu’on ne s’aperçoive pas qu’il est trop court, répondit-il en souriant.

Sa femme est gentille comme tout et, pourtant, il la trompe avec une grande bringue d’Anglaise, miss Aline, pas jolie pour un sou, mais dont le nom seul indique assez l’irréductible tendance à la luxure et à la sensualité.

(Miss Aline pourrait arborer la devise de sa vieille homonyme romaine, Lassata non satiata, en supprimant, toutefois, lassata car, au contraire, ça la repose, elle.)