Page:Alladine et Palomides.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
Intérieur

tant d’autres en savent davantage ; et que moi, pauvre vieux, je tiens ici, à deux pas de leur porte, tout leur petit bonheur, comme un oiseau malade, entre mes vieilles mains que je n’ose pas ouvrir…

Marie

Ayez pitié, grand-père…

Le Vieillard

Nous avons pitié d’eux, mon enfant, mais on n’a pas pitié de nous…

Marie

Dites-le demain, grand-père, dites-le quand il fait clair… ils ne seront pas aussi tristes…

Le Vieillard

Vous avez peut-être raison, mon enfant… Il vaudrait mieux laisser tout ceci dans la nuit. Et la lumière est douce à la douleur… Mais que nous diraient-ils demain ? Le malheur rend jaloux ; et ceux qu’il a frappés veulent être