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M UUE, « 1. t DE [RG1 NITÉ

Au xi siècle, Augustin d’Ancone i Agostino Trionfo) reproduit renseignement do saint Thomas. tatus m salututionem et annuntiationem angtlicam et in canticum Deipartt, lect. XIII, q. i, dans l.i et Astorga, Bibliotheea virginalis, Marimmart magnum, Madrid, 1648. t m. |> :  ;.".? Durand < + 1334), sans nier l’intégrité virginale de Marie dans l’enfantement divin, en donne une explication que l’on ne peut irder avec cette intégrité. Principalement préoccupé >le concilier l’intégrité virginale avec son opinion philosopliique que deux corps ne peuvent ument être in ethlem loco, même par miracle, et ne pouvant admettre que in natif itate Christi fuerunt ituo corpora si mut scilicet corpus Christi eu m corpore matris. Durand croit pouvoir affirmer que l’intégrité aie peut être expliquée sans eette double pré simultanée : (Juiti est ulius modus possibilis t quod virtute divina fuerii fada dilatât io mem71 et meut uni naturalium sine interruptione vel . In /V" » > Sent., dist..1Y. q. m. réponse était peut-être, dans la pensée de l’auteur, une explication assez hypothétique dans le explications certainement peu fondées par au même endroit, il essaye d’expliquer, rmement a sou opinion philosophique, l’entrée

eur au cénacle januis clausis. C’esl

doute pour cette raison que cette opinion fut presque entièrement négligée par les théologiens de |ue. Quant aux quelques auteurs qui s’en occurejetèrent comme étant en opposition ement philosophique communément . ou comme peu conforme a la doctrine révélée a doctrine traditionnelle concernant l’intégrité tiale de la Mère de Dieu. Ce manque de conformité avec l'Écriture et avec l’enseignement traditionnel est indique par Pierre de la l’alu <+ 1342), In 1 V 1 "" dist. M. IV. q. iii, Paris, loi I. tol.209 sq. Touteonclusion est formulée en ce termes très l’opinion de Durand est contraire à l’exposition commune et il est plus sur de s’en tenir à une autre explication, fol. 209. 1 v ces expressions très modérées on ne peut conclure qpe de la Palu ait considère l’opinion de Durand comme probable ; bien que dans les siècles suivants on l’ait plusieurs fois cite en ce sens. On observera d’ailleurs qu’il traite cette question incidemment, en étudiant le problème al de la présence de deux corps fn eodan loco. Au xvr et au xvir siècle, le Jugement des théologiens sur l’explication de Durand fut encore plus ilon Barthélémy de Médina († 1581), cette opinion est dangereuse pour la foi. L’enseignement révèle montre que.lé-sus est venu en ce monde ex clauso Virginia utero, sicut clauso sepulcro resurrexit. et sicut junuis clausis ingressus est ad discipulos. utio in IIl" m S, Thoma ;, q. xxviii. a. 2, Venise, suivant Vasquez, l’explication de Durand est opposée à la foi catholique, In ///"' tenue, disp. CXXI, cm. 37. An Jugement de Suarez, l’explication va à rencontre d’une conclusion théologique certaine. In ///"". t. D, disp. V, sect. n. 13. - - Notons, d’ailleurs, qu’a cette époque l’effort principal des théologiens fut de démontrer contre les attaques des protestants, la vérité du dogme catholique sur la virginité de la Mère de Dieu, et de répondre aux difficultés scripturaires ou patristiques qu’on lit de lui opposer. Ce que firent particulièrement saint P. Canhdtu († 1597), De Maria Deipara virgine, I. II. c.iv-xt. Lyon 1584, p 94-136 ; Vasquez, In /'//'" S. Thoaut, disp. CXXI ; Suarez, In III"' S. Thomm, t. n. disp. V, Les mêmes positions théologiques furent au xviir et au xix i.

u de virginité émit par Marie </i La

première affirmation formelle du vœu de virginité

DICT. DE THÉOL. CATH.

émis par Marie se rencontre chez saint VugUStln. Il déduit cet enseignement de la réponse de Marie

à l’archange Gabriel : Quomodo flei istud quoniam virum non cognosco ? Luc, i, 34 : Quod profecto non dnent nisi Deo virgtnem se antea vovisset. De sancta virginitate, i. P. I. i xi. col, 398 ; Serm. ci xci, .'>. 6, t. xxxviii, col, 1318 sq. ; volraussl Contra Faustum manlchmum, I. XXXIII, 8 sq., t. xi u. col. 170 q. / ' nuptiis et eoncupiseentia, I. a, t. , col. 120 sq. Nous omettons l’affirmation attribuée.i Saint Gr< goire de Nysse, In diem natalem Christi, /'. ' » '.. t. xxvi, col. 1140, parce que l’authenticité de ce

texte reste douteuse. Nous omettons aussi le passage de saint Ambroise. /), instit. virg., . ii."> sq., OÙ l'étal permanent de virginité est affirmé en Marie, mais sans que le vœu soit expressément indiqué,

Notons encore que le ProUvangile de Jacques ne parle nulle part du vœu « le virginité émis par Marie elle-même. É. Amaiin. le Protéuangile de./*.. p. 23. Le vœu de Marie est mentionné seulement dans Us remaniements latins postérieurs, dans le Psi Matthieu qui paraît avoir été compilé à la fin i[ vr siècle, op. cit., p. 304, 320, et dans ['Évangile de la nativité de Marie, compilé- un peu plus tard. p. 354, 360.

L’enseignement de saint Augustin est suivi par S. Bède, In Lucie evangelium, . I. c. i, P. /… I. xen, col. 318 ; Eadmer, De excellentia B. Maria-, iv, P. /… i. <iix. col. 563 ; Hugues de Saint-Victor, Dé ' Mariavirginitate, i. /'. L. t. clxxvi, col. 866 q S. Bernard, Super M issus est. boni, ii, 1 ; iii, 7 : i..'>./'./… I. ci. xx mu. col. 61, 74 sq., 80 ; In assit mptione 11. Maria virginis, serm. iv. 6, col. 428 ; De duodecim prmrogativis h. virginis Mariai, ; », col. 134 ; et communément adopté par les théolo’giens à partir du xir siècle.

b) La seule question controversée depuis le xir siê cle. fut l'époque à laquelle ce vœu fut fait par Marie au moins d’une manière absolue, et la manière dont Ce Vœu doit être concilie avec le mariage entre Marie et Joseph.

a. - — Pierre Lombard, au xir siècle, admit que Marie, avant ses fiançailles avec saint Joseph, avait résolu de garder la virginité sous cette condition, nisi Deus aliter juberet. Elle donna ensuite son consentement, ainsi que Joseph, à l’union matrimoniale, avec l’intention de garder la virginité, nisi Deus aliter inspirant. Jusqu'à leur mariage, les deux époux n’avaient point exprimé par des paroles cette volonté absolue de garder la virginité. Ils l’exprimèrent alors et persévérèrent dans la virginité. Sent., I. IV, dist. XXX. 2. /'. L., t. c.xiii. col, 1H7.

A l’appui de toute cette assertion, y compris le nisi Deus aliter juberet, l’autorité de saint Augustin est citée par Pierre Lombard. En réalité, cette condition n’est point exprimée par l'évêque d’Hippone, ni dans le texte cité plus haut, ni ailleurs. Saint Thomas, dans le Commentaire sur les Sentences, raisonne dans le même mus que Pierre Lombard sur la pensée de saint Augustin, t. IV, dist. XXX, q ii, a. 1, quæst. 3 : Et hoc est quod Auguslinus tnlittera dicit, quodpropo suit se perseveraturam virginem, nisi liens aliter ordinaret. Mais dans la Somme théologique le docteur ai lique cite de saint Augustin, dans l’argument sed contra, III », q. xxviii, a. 3, seulement les paroles du livre De sancta virginitate, affirmant le vœu de virginité de Marie, sans aucune Indication de condition ou de restriction. Toutefois, dans la Somme théologique comme dans le Commentaire sur les Sentences, saint 'I bornas admet qu’avant l’union de Marie avec Joseph son vœu de chasteté fut seulement conditionnel, mm par manque de décision, mais parce qu’elle attendait une manifestation de la volonté de Dieu à

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