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qui i.i cl. l<*n<lirrnl. p. 11-45 ; |< On observera aussi la fausse inli rp : < l.ition donnés par l’auteur aux texte ! que DOUS s de t 'reclus, ilf saint Isidore >l « ' Peluse et ek orne, p. ! ' sq.

2 lie, marquée par un progrès dans reniement théologique relatif à la conception virgienfantement virginal et au vœu de virginité par Marie

mme pour la maternité divine, il n’y eut, pendant période, aucun progrès dogmatique relativement a la virginité de Marie, qui avait atteint. tin du iv et au eommeneement du v siècle, toute la perfection dont elle était susceptible. Depuis cette époque on ne lit que reproduire la doctrine prénment enseignée, en complétant ou en perfectionnant l’expose îles preuves script urai res et traditionnelles. Mais il y eut quelque progrès théologique relativement a l’explication de l’enfantement virginal lativement au vœu de virginité émis par Marie. si ce progrès théologique que nous nous proposons

piisser au moins dans ses lignes principales. 1. Enseignement théologique concernant l’enfantement virginal.

Une brève esquisse de cet enseignement permettra encore ici au lecteur de se rendre compte des incorrections critiques qui abondent dans ivail de G. Herxog, p. 17 sq. ni Depuis le milieu du Ve siècle jusqu’au IXe siècle. Chez beaucoup d’auteurs ecclésiastiques qui ne donnent qu’une affirmation générale du dogme catholique, les expressions employées ne présentent rien de spécial. Nous mentionnerons particulièrement : ide († 103), De ecclesiasticis dogmatibus, c. ii, iii, /'. /…t. i.vin.col.981sq., 996 ; S. Fulgence († 533), t., xvii. 12 ; De oeritate pnvdestinationis et graliaz Dei. I. n. 5 ; De fide, u. 17. /'. L., t. lxv, col. -158, 605, - Anastase le SinaTte ( + 700). In hexæmeron, I. II, /'. G., t. i-xxxix, col. 871 : S. Germain de Constant ! nople († 740), In præsentationem S."?. Deiparse, nom. i, 12. P. G., t. xc.vm, col. 304 ; s. Théodore le Studite († 828). Oral., v. 4, /'. <'… t. xcix. col. 728 : de Nicomédie († 828). Oral., i, ii, viii, /'. G.. I. 1337, 1356. 1472. b. Quant aux auteurs ecclésiastiques qui essayent une explication théologique, ils n’emploient plus les expressions signifiant quelque apertio uteri au sens d’egressio ex utero. Ils emploient de préférence des expressions semblables à celles de saint Augustin et de saint Léon, en insistant fortement sur la constante permanence du sceau de la virginité.

Le pape saint Horsmidas (+ 523) c ! it expressément en parlant de la naissance de Notre-Seigneur : Malris vulcam nalus non aperiens et virginitatem malris àeitatis virtute non solvens. Epist., lxxix. P. L., t. i.xiii, col. 514. — Le pape saint Grégoire le Grand († 604) reproduit la comparaison de saint Augustin. Notreneurest venu en ce monde non aperto utero Viryinis ; comme après sa résurrection il est entré januis clausis auprès de ses disciples. In lùning., hom. xxvi, 1, P. L., t. i.xxvi. col. 1197. Ailleurs il appelle l’enfantement divin portas inviolabilis. Moral, in Job, xxvi, 85, col. 90. — S. Ildefonse (* 667), en appliquant à la virginité de Marie les paroles d'Ézéchiel concernant la porta dama, prend s'.in de dire que le Seigneur seul a passé par cette porte en naissant, et que cette porte est toujours restée fermée, unde semper est dansa, quia sem ; >rr est vtrgo. hr ttirginitate perpétua S. Maria-, iii, vi, P. /… t. xi i. col. b7, 75.

Même enseignement chez saint André de Crète

_ >). Après l’enfantement, le sceau de la virginité

est resté intact. In natirit. li. Maris, i, iv, /'. G.

t. xcvii, col. 813. 820. 864, 870. — Scion saint Jean

Damascène i+ vers 754), Notre-Seigneur, en naissant,

a lai.si' intacte la Virginité de Marie. Seul il a passe par la porte de cette Virginité et il l’a gardée formée. De flde orthod., I IV, il. /'. G., t. xav, col. 1161. La porte dont parle le prophète Écéchiel a été accessible au Seigneur, mais non ouverte ; le sceau de la virginité a persévéré perpétuellement. In dormit., hom i. 9. t. xi vi. col. 713. On observera que saint Jean Da mascène réfute, un siècle avanl Ratramme, une erreur analogue à celle que combattit le moine de Corbie, La naissance de Jésus s’est accomplie par la voie accoutumée de l’enfantement, bien que quelques-uns s’Imaginent que l’enfantement eut lieu Six xîjç reXeupâç. Il n’y a d’ailleurs en cela, aucune Impossibilité, car il n'était pas impossible au Seigneur de passer ainsi par la porte sans en briser aucunement les sceaux.

De flde orth., I. IV, il. t. xav, col. 1161. Saint Joseph l’hymnographe tt 883), dans ses hymnes liturgiques, reproduit presque à chaque page la même

doctrine, avec une très grande richesse et une très grande force d’expression. Nous ne pouvons donner

que de brèves indications. Le sein de Marie est la porte d'Ézéchiel à laquelle personne n’a accès, p. G., t. cv, col. 1103. 1257, 1266, 1269, 1276, 1372, 1374, 1376, 1397. Quand Dieu a habité en elle, il n’a aucunement ébranle le sceau de sa Virginité, col. 1165, 1257. Après l’enfantement divin sa virginité est restée scellée, col. 1266, 126'.). Marie est la porte fermée, par laquelle a passe Jésus qui a habité en elle, par laquelle il a seul passé, d’une manière à lui seul connue, col. 1276, 1363, 1336. Marie a enfanté sans corruption et sans douleur, son sein est resté intact, col. 1372, 1371, 1376, 1397.

b) Enseignement théologique de Ratramne et de Paschose Radbert au IXe siècle. — Cet enseignement ayant été présenté d’une manière inexacte par Guillaume Herzog, nous croyons utile d’en indiquer au moins les lignes principales.

Ratramne combat particulièrement cette erreur qui s'était répandue en Allemagne, que NotreSeigneur ne serait point venu en ce monde per virginalis januam vulvæ, sed monstruose desecreto uenlris, inccrlo tramite. De natio. Clvisti, i, /'. L., t. cxxi, col. 83. Contre cette erreur Ratramne prouve par de nombreux textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, col. 87-92, et par l’autorité des Pères, particulièrement des saints Hilaire, Ambroise, Jérôme, Augustin, Grégoire et Bède, col. 92-99, que la naissance de Jésus s’est accomplie per januam vulvse ou per viam uteri. En développant ces arguments, en même temps qu’il insiste sur la sortie du corps de Jésus per pinuam uulose, il affirme très fréquemment l’inviolable intégrité virginale de Marie, col. 81, 87, 8'.). 92, 93, 96, 102. Il y a eu apertio vuloaseulement en ce sens qu’il y a eu passage du corps de Jésus, utique vulvam aperuit non ut clausam corrumperct sed ut peream suæ nativilatis ostium aperirel, col. 92 ; de même que le corps glorieux de Jésus a traversé sans effraction la pierre du sépulcre et la porte du cénacle où étaient les apôtres, col. 96. D’ailleurs jamais l’on ne rencontre, chez Ratramne, la formule que lui prête rlerzog, que le Christ avait voulu naître comme naissent tous les hommes, op. cit., p. 48. La doctrine de Ratramne est donc celle qui avait été explicitement enseignée par saint Jean Damascène et saint Léon le Grand ; celle qui, avant eux, avait été communément enseignée.

A la même époque, Paschase Radbert combat une autre erreur qu’il attribue à quelques frères qu’il ne nomme point. Marie aurait enfanté selon la loi commune de la nature, à la manière de toutes les autres femmes : Dicunt non aliter bealam virginem Mariant parère potuisse neque aliter debuisse quam communi lege naturæ tt sirut mos est omnium feminarum, ut vera