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MARIAGE DANS Il S PÈRES l E - i Kl Ml l

Mot ;

donc ui rit-t) : le

au moyen de deux sition du voile et la bénédiction, compiles par le prêtre. De ce veiamen

rs une Interprétation symbolique

. i, j r io | UI -.il dit que le

nuptial m. lu nules nuages quelquefois très , ir le foyer. Exhortatto

346. A la même époque,

mentionne les deux mêmes i , lut que celui qui viole l’engagement reml coupable de sacri..' Ilimtrium, P. L. t. xiii, col. 1 136. — qui semblent avoir été peut-être par saint Césaire. mais reproslation plus ancienne, Hefcle-Leclercq, >. t. il, p. 103 sq., veulent que les conduits a la bénédiction du prêtre parents ou par les paranymphes, eau. 13, Dans l'Église grecque, saint Grégoire .e mentionne la jonction des mains des le prêtre : ne pouvant assister au mariage écrit au tuteur de la jeune tille. Proco « Par le désir je suis présent : je célèbre la fête . je joins l’une à l’autre la main droite tics deux Jeui et toutes deux à celle île Dieu. »

P. < ;.. t. xxxvii, col. 315, 316. - Saint ome suppose que le prêtre pourra toute la fête nuptiale, même aux réjouiss qui suivent la cérémonie. Il met en garde les fidèles contre les joies immodérées, les danses, les chansons immodestes qui trop souvent accompagnent Ne vaut-il pas mieux faire comme les i qui eurent le Christ assis au milieu d’eux ? Comment cela se fera-t-il ? demandera-t-on… Par Us prêtres eux-mêmes… Si tu fais entrer les serviteurs du Christ, le Christ par eux sera présent avec frères. In illud : Propter fornicationes uxorem etc., hom. i, 2, P. G., t. li, col. 210.

Aucun document ne nous renseigne sur l’ensemble érémonlea du mariage. Le sacramentairc léonien contient les prières de la messe et de la bénédiction nuptiale. P. L., t. lv, col. 130, 131. C’est seulement le pape Nicolas I", en 866, qui donne une description complète des rits suivis dans l'Église latine, Pesponsa ad consulta Bulgarorum, c. iii, P. L., t. exix, col. 980 ; Duchesne. Origines du culte chrétien, Paris, 1925,

Le mol sacramentum appliqué au mariage.


Cette partie de notre étude se restreint évidemment aux Pères latins : le mot uvxmrjpiov n’ayant pas suivi la même évolution qui a modifié et précisé le sens du mot sacramentum.

La traduction latine qui a rendu par sacramentum magnum est le qucrrrjpiov |xéya du texte grec .nement très ancienne, puisque Tertullien en fait un usage relativement fréquent. Les Pères rieurs continuent à citer le texte latin, ou au moins.i y faire allusion. Puis il arrive que le mot imentum est appliqué au mariage sans qu’il y ait une relation certaine avec le texte de l'Épître aux -. Il faut essayer de préciser le sens de ce -constances où il est employé. Il n’est sans doute plus nécessaire de rappeler que, e des Pères, le terme sacramentum n’a is que lui a donné la théologie. Sa signifiât au contraire très élastique à cause des - qui l’unissaient à la langue juridique ou milid’une part, à la langue des mystères de l’autre, de sa su le, chaque

auteur peut en l’employant avoir en vue un sens plutôt qu’un autre, chaque passage peut présenter un sens différent des autres. « Parmi les mots qu’affectionne

la littérature chrétienne antique, dit le P. de Ghelllnck,

surtout chez, les Mric.iins et clic/, saint I lilairc, il

n’en est peut être pas qui doive davantage û l'étude minutieuse du contexte la détermination « in sens qu’il affecte, particularisé ou étendu, simplifié, enrichi ou

transforme, au point qu'à lire certaines pages de es auteurs, on serait lente de croire qu’il n’est pas de

limites assignables à la variété des notions susceptibles d’entrer dans un seul mot. L'élasticité de la signification occasionnelle de sacramentum rend cette détermination extrêmement délicate et malaisée en certains

cas. el il faut humblement reconnaître qu’il échappe

plus d’une lois à tOUl essai de précision. POUT l’Ilis toindu mot sacramentum, Introd., p. 11. C’est pour essayer de mettre un peu de lumière dans cette complexité que le P. de ( '.hellinck, av » lui. s les PP, de Hacker, l’oukens et l.chacqz. Ont recensé chez les Pères anteiiiceens tous les passagi retrouve ce mot en essayant de déterminer pour chacun le sens précis. Déjà le P. d’Alès avait fait cette même étude plus brièvement pour les textes de Tertullien. La théologie de Tertullien, Paris, 1905, p. 321-323, et de saint Cvprien, I.a théologie de saint Cijpricn, Paris, 1922, p. 84-89. Antérieurement avaient paru des études analogues dont plusieurs sont appréciées par le P. de Ghellinck, op. cit., p. 43 sq. Et, avant tous, Vasquez en 1588 avait étudié en détail les divers textes où saint Augustin applique au mariage le mot de sacramentum, pour essayer d’en préciser le sens. Comment, ac disputai, in III am part. S. Thomæ, De matrimonii sacramento, disp. II, c. V, n. 30.

Ce n’est pas sans raison que Vasquez s'était limité à approfondir les textes de saint Augustin. Les Pères antérieurs, en effet, ne fournissent à peu près rien qui puisse être de quelque utilité.

Dans la période anténicéenne, la seule qui ait été encore étudiée par le P. de Ghellinck et ses collaborateurs, il n’y a que Tertullien et Lactance qui aient appliqué au mariage le mot sacramentum. Tertullien le fait en six endroits, et toujours il cite ou utilise le texte de saint Paul aux Éphésiens : Adv. Marc, V, xviii, P. L., t. ii, col. 518 ; Exhortatio castitalis, 5, ibid., col. 920 ; De monogamia, 5, ibid., col. 936 ; De jejunio, 3, col. 958 ; De anima, Il et 21, ibid., col. 665 et 681. Or, dans tous ces passages, la pensée de Tertullien ne dépasse pas celle de saint Paul ; il voit dans le mariage primitif d’Adam et d’Eve ou dans le mariage actuel, un symbole, une allégorie, une figure, annonçant ou rappelant l’union mystique du Christ et de l'Église. Cf. de Backer, dans l’ouvrage cité, p. 125 sq. ; d’Alès, op. cit., p. 322, 323 ; et sans doute cette pensée a pu mener dans la suite à la doctrine théologique du sacrement de mariage, mais elle ne marque aucun progrès sur les paroles de saint Paul. — Le sens du mot sacramentum est tout différent chez Lactance, Epitome, 61, P. L., t. vi, col. 1080. Il dit que celui qui est marié doit se contenter de sa femme et garder casti et inviolabilis cubiculi sacramenta ; autrement il serait adultère devant Dieu. Le sens est évident : sacramentum désigne l’engagement sacré qui unit les époux et les oblige à se garder une inviolable fidélité ; et ainsi Lactance se rapproche du sens primitif du mot, le sacramentum était le serment et en particulier le serment militaire. Lebacqz, dans l’ouvrage cité, p. 264. — De Lactance à saint Augustin, l.s Pères ne font que citer le texte de saint Paul, comme avait fait Tertullien, sans y rien ajouter qui précise le sens du mot ; ainsi, par exemple, saint Aml>i"isc et saint Jérôme.

Pour saint Augustin, il n’en est plus de même. Sans doute quand il parle de sacramentum à propos du mariage, il fait quelquefois allusion à l'Épître aux Éphésiens ; mais ! < sens du mot se précise et prend des