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UARIAG1 DANS I ES PÈRES. V U, EI R MOR Ml

le déclare légitime et honorable s’il est contracté,

non en vu* du plaisir, mais dans le but d’avoir des

de trouver dans la vie conjugale 1 aide

do „t In. 38. P. " I « x. col. 745. M6.

i Cyrille de Jérusalem exalte Perdre des „„„.. es qui mènent : iu milieu.lu monde

lue ; mais il ajoute : SI tu accomplis

eut le devoir.te l.i chasteté, tu ne dois pas

, x qui. lies par le mariage, suivent

feen., i. 24, 25. /' ' wui. e.'l. I s "- i ss,

Svsse.i.'.-lit m. livre Sur /<*

comme tous les autres l'ère-, il en vante

. eaulës. mais il a bien soin.le faire remarquer que

s à un genre de vie plus élevé ne

re entendus comme une désapproba

ar lui aussi, dit-il. a reçu la béné lon de Dieu, vii, P. G., t. i vi. col. 353, 354.

le tous les Pères grecs, c’est salnl Jean Chrysostome qui a le plus approfondi cette question i valeur morale du mariage, soii dans ses commentaires sur la sainte Écriture, soit.'.ans ses sermons et hom.lies. soi ! dans son beau livre De la virginité. é etudi.e dune manière très précise et iplète dans la thèse de M. Moulard, Saint Jean tnseur du mariage et l’apôtre de la _i : l’auteur ne se contente pas de mhler les textes : en les rapprochant des autres ristiques, il montre que le saint docteur a

fidèle interprète de la doctrine de l'Église. Les principales Idées de saint Jean Chrysostome sont les

.ites : 1. Le mariage n’est pas un obstacle au s quoi Dieu ne l’aurait pas institué ; il n’esl . du moins en lui-même, un obstacle insurmontable a la pratique des devoirs religieux : tout homme marié, s’il a de l’ardeur et du zèle, peut mplir les actes de piété qui sont prescrits. In . nom. xxi. 1. P. G., t. un, col. 180 ; In illud : Vidi Dominant, hom. iv. 2 et vi, 1, t. lvi, c, , l t 136 ; In Matth., hom. xi.in..">, P. G.,

t. Lvn, col. 164 sq., etc. - - 2. Dieu avait établi le mariage en vue de la procréation des enfants, In epist. ad Bphes., i. hom. n. 3, t. un, col. 20 : mais le,, . ; fait perdre à la nature humaine son

équilibre primitif, le mariage a pour but principal, dans l'état présent de l’humanité, de remédier a la concupiscence, et c’est dans ce but surtout que saint Paul recommande d’y recourir. De virginitate. 19, t. xLvm.col. ô 17 et autres textes dans Moulard. op. cit., p. 72 sq. Cette idée, particulière à saint Jean Chryte a envisager le mariage avec moins de ar : il n’est plus, en effet, que le port où se réfugient les âmes trop tentées ou trop faibles, les âmes fortes et élevées étant seules capables de porter les charges de la virginité. C’est ce qui a permis à certains auteurs de représenter le saint évoque comme méprisant le maria.. Puech, Saint Jean Chnjsostomr, coll. Les saints, Paris, 1913, p. 21 : l’expn cs t au mi - 3. Le mariage, en effet, qui li par Dieu créateur, n’a pas été détruit ni al - lesus qui, au contraire, a honoré et sanctifié le mariage en assistant aux noces de Cana, In illud : Propter fornicationea uxorem…, <. 2. t. ii, In illud : Vidi Dominum.iv, 3, t- lvi, col. 123 ; il lui-même, qui pourtant vante et recommande la virginité, n’a jamais blâmé ceux qui se marient, !)' libellerepudii, m. I. t. u. col. 22 ::In / » ad Tim., vi, hom. xii, 3. t. i xii, col. 560 ; dans p| u. qu’il vaut mieux se marier. In illud : l’ropler fornicationea uxorem…, Inc. cit. ; et il a manifesté une bienveillance spéciale à la famille d’Aqufla et de Priscllle. In illud : Salutate Priscillam, I, 3, t. U, col 190, 191. I. Le mariage.

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si grand -oit il. n’est pourtant pas l'état parlait Bien plus noble est la condition des aines COU1 BgeUSW qui gardent leur irginile : semblables aux au-, s. elles te tiennent en présence de Dieu et se dévoilent a son

service. />. virginitate. 11, t. XLvm.col. 540. En s, .mine la pensée >ic saint Jean Chrysostome sur la valeui morale comparée des deux états se résume dans ce passage de -on bel opuscule sur la Mon

avis « si que la virginité l’emporte de beaucoup sui

le mariage. El pourtant il n’en résulte pas que je

place le mariage parmi les choses mauvaises : Je le loue grandement au contraire ; il es ! pour eux qui veulent en user avec rectitude un pori de continence

qui maintient la nature dans de Justes limites… Le

mariage est bon : et la trginité n’en est que pluadmi rable, puisqu’elle est meilleure encore, i 9 et 10,

col. 539, 540.

Il est sans doute inutile de pou— cr plus loin notr » enquête chez les l’ercs greCS. Leur pensée est aussi

éloignée que possible des erreurs qui ont condamné le mariage. Les Canons apostoliques, dont la rédaction peut être de la fin « lu ie siècle, donnent la même not< doctrinale, et cela d’une manière presque officielle, étant données la faveur dont Us Jouirent et l’autorité derrière laquelle ils s’abritaient, l.e can. 5 défend aux clercs de répudier leur femme sous prétexte « le religion : le can. 50 punit les clercs ou les laïques qui s’abstiendraient du mariage ou pratiqueraient l’abstinence de viande OU de Vin non par ascèse personnelle, mais parce qu’ils tiennent ces choses pour exécrables : penser ainsi est un blasphème contre le Créateur. Mansi, ConciL, t. i, col. 29, 30, 39, 10.

c) Dans l'Église latine. Nous ne revenons pas sur la pensée de Teitullien : il a des textes très nets, et même dans sa période semi-monlaniste il n’est pas le fougueux adversaire du mariage qu’on a voulu voir en lui.

Saint Cyprien a composé plusieurs opuscules dans lesquels il prodigue les éloges à la virginité : il y voit une des plus pures gloires de la morale chrétienne ; niais il a soin d’ajouter : Née hoc jubet Dominas, sed horlatur ; nec jugum necessarium imponit, quando maneat voluntatis arbitrium liberum. Sed cum habitationes multas apud Patrem dical, melioris habitaculi hospitia demonslral. De habita virginum, 33, P. L., t. ix", col. 163.

Saint Ambroise est un des Pères qu’on a voulu représenter comme contempteurs du mariage, par exemple, G. Boissier, La fin du paganisme, Paris, 1894, t. ii, p. 364, 365. Le fait est qu’il fut un des plus ardents à prêcher la virginité ou le veuvage dans ses traités De uirginibus. De ri/luis, De virginitate, De exhorlalione virginitatis P. L., t. xvi. Mais des éloges qu’il donne à la vie continente, aucune défaveur ne résulte pour le mariage. Voici en effet quelques-unes des idées qu’il développe : 1. Il n’y a pas, dans l'Église ni dans le ciel, cette monotone indigence qui existerait, si seuls les continents y avaient pla.-e ; le salut, comme l'Église, est ouvert à tous ceux qui veulent y entrer, aux vierges, . aux veines, mais aussi aux gens maries : Docemur itaque triplicem castitatis esse viriutem, unam conjugalem, aliam oiduitatis, tertiam virginitatis. Non enim aliam sir prssdicamus cludamus alias… In hoc Ecclesim est oputens disciplina quod quos præferat habet, quos rejiciat non habel… Ha igitur virginitatem prædicavimus, ut viduas

non nia ennuis ; itn ruinas honoramus, al suas honOS

conjugio reservetur. Son nostra hme prm epta, sed divina testimonia douait. De viduis, iv, col. 241 ; cf. De virginitate, vi, col. 27 1. 2. Le mariage n’est pas un mal ; ri saint Ambroise en détourne les fidèles, c’esl qu’il non une foute, mais une charge, un lien qui empêche <i « - s'élever à Dieu aussi librement. De