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MARIAGE DANS L'ÉCRIT ! RE. SACRAMENTl M UAGNl M

21 II il

le mariage de >a présence et lui apporter on riche

au, a Un que l’on ne ii plus dans le mariage une

m donnée aux passions, afin que personne

m déclarât le mariage Illicite. C xxv, /'. G., t. lxxv,

% ont u un gage de tout ce

que Jésus voulait faire pour sanctifier la source de la

Mi- : restauration du mariage dans s. » pureté, sanctl aces et devoirs attachés au

Vinsi saint Cyrille d’Alexandrie, dans son

même Commentaire sur saint Jean, ii, P. G., toc. cit. :

D convenait que celui qui venait restaurer la nature

i ramener à un état meilleur apportât

nédictlon non seulement à ceux qui étalent déjà

ux qui devaient naître, et qu’il

il.it leur naissance. ll> > ont vu la Dgure dos

rituelles que le Christ devait célébrer avec

se et avec chaque âme : Les vierges, dit

N.iint Augustin, appelées dans l'Église a un plus grand

honneur et à une plus haute sainteté, sont Invitées

les sont elles-mêmes participantes aux

dise tout entière qui est l'épouse, tandis

que Jésus-Christ est l'époux. In Joan., tract. i.,

n. 2, 1'. 1.. t. xxxv, col. l 169.

l’histoire des noces de t ans a paru aux

- une indication do la pensée de Jésus, c’est ailleurs

qu’il faut en chercher l’expression. On la trouvera dans

ce que le Maître lui-même et saint Paul disent du but du n son symbolisme sacré et de la compa ti qu’ils Instituent entre le mariage et la virginité.

1 » But du mariage. — C’est avant tout la propa n de la race humaine, donc la procréation et l'éduenfants. But très élevé et très saint, puisqu’il assure non seulement la continuation de l'œuvre du Créateur, niais la perpétuité et l’extension de la

le famille des enfants de Dieu. Ni Jésus, ni saint Paul n’ont souligné la grandeur du mariage a ce point de vue. L’n mot de l’Apôtre nous laisse toutefois entrevoir sa pensée : il rappelle aux femmes qu’elles doivent garder dans les assemblés religieuses une attitude modeste et recueillie et en particulier qu’elles ne doivent pas y prendre la parole, et ayant justifié

en rappelant la faute de la première femme, il

ajoute : « La femme se sauvera toutefois par la maternité, à la condition de persévérer dans la foi, la charit.-, la sainteté, avec modestie. » I Tim., il, 15.

Paul n’avait donc qu’estime et respect pour la fonction créatrice des époux chrétiens.

mariage a eu ce grand but dans l’intention du

eur. Dans l’esprit de ceux qui se marient, il peut y en avoir un autre, a satisfaction du cœur ou même des sens, but évidemment très inférieur au premier. Et pourtant, même pour ceux qui envisagent surtout dans le mariage ce côté inférieur, ni Jésus ni saint Paul ne les condamnent.

Quand Jésus eut proclamé l’indissolubilité du mariage, les Apôtres expriment leur étonnement d’une pareille rigueur : mieux vaut alors ne pas se marier. Et Jésus de répondre en distinguant diverses s d’hommes qui ne goûtent pas au plaisir des sens, d’eunuques selon le texte de l'Évangile. Les plus parfaits sont ceux qui y ont renoncé volontairement en vue du royaume des cieux. Mais cela n’est pas donné à tout le monde, et pour opérer ce renoncement il faut un don spécial. Matth.. xix. 11. Dans la pensée du Christ, il est donc plus parfait de demeurer dans la virginité ; mais la loi commune, normale, sauf priippel particulier de la grâce, c’est le mariage. Même si l’on se marie parce qu’on se sent incapable de rester vierge, parce que l’on ne peut ni ne veut se priver factions que permet le mari

n’y a aucune fan

même raisonnement s’impose a propos des textes ou saint Paul compare les mérites respectifs du

mariage et de la virginité ou du veuvage, I Cor., vu, 8, 9 et 25 10 ; i Hm., v, 9 16. rout en vantant les mérites et la gloire que s’acquièrent les âmes ass</ généreuses pour appartenir a i lieu seul, il donne avant tout un conseil de prudence : ne s « n ns la vole

plus parfaite qu’après avoir consulté ses forces. Dfco autem non nuptis et viduis : Bonum est illis si sic permaneant sicut et ego ; quod si non se continent, nubant ; melius est enim nubere quam nri. 1 Cor., vii, 8 9.

i Symbolisme sacre du mariage chrétien. Le ment. l. Le mariage, symbole. Ce que nous venons

de dire est vrai de tout mariage. -Mais il a une

sainteté d’ordre plus élevé qui appartient au mariage chrél ien : il est une représentation de l’union du Christ et de l’Eglise.

Ce symbolisme a été exposé par saint Paul dans

un texte d’une souveraine Importance, Eph., v, 22 33 Que les femmes se soumettent à leurs maris comme au Christ. Le mari est le chef de la femme, comme le Christ lui-même esi le chef de l'Église et le Sauveur du corps. Or l'Église se tient dans la soumission au

Christ ; les femmes de même doivent se soumettre en tout à leurs maris. mis. k-s hommes, aimez vos femmes, de même que le Christ a aimé l'Église et s’esl livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau que la parole accompagne. Il la voulait faire paraître devant lui, cette Eglise, glorieuse et donc nette de toute souillure, ride et autres choses semblables ; il voulait qu’elle lut sainte et irréprochable. Ainsi les hommes doivent ils aimer leurs femmes comme leur propre corps. Ln aimant sa femme, c’est soi-même qu’on aime. Jamais personne n’a haï sa propre chair. On la nourrit au contraire et on l’entoure de soins, comme le Christ lui-même fait pour l'Église, puisqu’aussi nous sommes les mem bres de son corps. Voilà pourquoi l’homme laisse père et mère pour s’attacher à sa femme et ne plus faire à eux deux qu’une seule chair. C’est là un grand mystère : je parle, moi, du Christ et de l'Église. Cependant chacun de vous aussi doit aimer sa femme comme soi-même ; la femme, elle, doit la révérence à son mari. L’idée de l'Église, corps mystique du Christ, est une de celles qui reviennent le plus volontiers sous la plume de saint Paul dans les épîtres de la captivité, et de cette idée il tire les plus magnifiques conclusions soit sur la prééminence du Christ, soit sur son rôle de sauveur et de sanctificateur, soit surles relations entre les chrétiens et leur chef ou leurs rapports entre eux. Voir F. Prat, La théologie de saint l’uni, t. i, p. 359370. L'Épître aux Éphésiens se termine par une série de conseils moraux qui semblent se rai lâcher à l’idée générale par la seule règle de sainteté exprimée v, 1 : « Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfant s bien-aimés. Mais les conseils que donne l’Apôtre aux personnes mariées lui fournissent l’occasion d’y rêve nir d’une manière plus explicite.

Dans la société familiale comme dans toute autre il y a une hiérarchie. A la tête se trouve le mari : à lui le rôle du chef qui dirige et protège. Mais parce que la famille est une union des âmes plus encore que des corps, c’est au chef qu’il apparlient d’assurer le grand lien des âmes qui est l’amour. Le rôle de la femme est plus modeste. Saint Paul ne parle pas de la fin e reconnaissante par laquelle elle répondra a l’amour et à la protection qu’elle reçoit : il lui rappelle seulement son devoir d’obéir.

De semblables conseils ne seraient pas spéciaux aux mariages chrétiens. Mais l’A] ôl re donne aux époux un idéal sublime qui, d’un coup, élève l’union ent re fidèles Infiniment au-dessus de toute autre union : ce n’esl rien de moins que l’union ent ri' le Christ < t l'Église. Le mari, ce sera Jésus protégeant et sanctifiant son Église,

DICT. IH. TUI’iî.. CATII.

IX.

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