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MACÊD0N1US 1 l LES MACÉDONIENS

P. Hatulol, Soseotène tl Sabinos, dans la Bytanttn. y.titschr.. 1898, t. vu. p. 265 284 ; G. Schoo, Die Quellen

i irehenhislorikers Sozomenos, Berlin, 1911, p. 95 se] Mais m Socrati imène donnent a ce parti le

nom iif Macédonlus, et commencent à parler des

i Ioniens dès qu’ils arrivent au récit des faits

360, il est peu vraisemblable qu’ils

aient trouve ce nom dans la tradition. Socrates, ilE..

11.. /'. (.'.. t. iwii. COl. 213, BC Nous n’avons

donc pas a suivre ici dans le détail l’histoire assez compliquée des homosousiens.

Il semble qu’au début, leur parti se soit prineip.ilement attæhe au problème christologique, la personne du Saint-Esprit n’intéresse pas Basue d’Ancyre. i e

mémoire envoyé par lui et par ses amis à la suite du

concile d’Ancyre >ie 358 se contente île formules

sur la nature de la troisième personne

divine : xv x : -. OÙO*4 Û -ïTT, ;.

^x Syiov, èx rcxTpoç &V uloO svov. Et un peu plus loin : o ; a.<'> ; -i. r : p6aco-i Èv raîç 1816tt)oi tûv &7Coorâae(i>v sooe

rcacTtpa èv -f t r.xzz'.y.r, ïÙOsvti

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V-'Lx xaOap&ç, èx -ït, : o ; réXeiov èx.

i£v>v y.a r. içecTÛTa ôpoXoYOÛVTCÇ,

xr. to rc/iï to ây.ov ô r, 8sla y ?*?'". raxpàxXijTO »

ôvou.i~E'. èx -xt : 6 ; &V ui i jvscttôtï YvwplÇoVTeç. Épiphane, //ans., i xxiii, 16, P. G., L i.u. col. 133.

Sous le règne de Julien, au témoignage de Socrates, les partisans de Macédonlus, d'Éteusius, d’Eustathe et de Sophronius tinrent des conciles en divers lieux. Sopnronius de Pompéiopolis interrogé sur la doctrine du parti répondit, en se séparant a la fois des aériens et des nicéens, que, pour ses amis et lui. le Fils était semblable au l'ère, y.x-x rijv ôitéoraoïv. Il n’est pas question ici du Saint-Esprit. Socrates. II. /… III. x. /'. G., t. Lxvii, col. 105-409. En 366, le concile de Lampsaque, une des plus importantes réunions du parti. intente encore de renouveler la foi d’Antioche, c’est-à-dire la seconde formule in tnemnis. Socrates. II. S., IV. iv, /'. ri., t. i.xvii, col. 468.

A ce moment pourtant, la question du Saint-Esprit est clairement posée. Dès 362, le concile d’Alexandrie a déclaré que seuls pouvaient être reçus ceux qui rejetteraient la création Saint-Esprit. Tom.ad Antioch., 3, /'. G., t. xxvi, col. 800 A. Cette thèse, conforme aux doctrines défendues par saint Athanase dans les lettres à Sérapion, a été acceptée par Mélècc d’Antioche. Dans tout l’Orient, on commence dès lors à s’inquiéter du Saint-Esprit.

Mais on préfère généralement, en dehors d’Alexandrie, s’en tenir aux expressions scripturaires, et ne pas donner de formules trop précises. Encore en 371, saint Basile de Césarée, dans une prédication solennelle n’affirme pas clairement la divinité du Saint-Esprit, ce qui lui vaut des observations de la part de Grépoire de Nazianze. Epiai., lviii, P. G., t. xxxvii, col. 114. L’attitude de saint Basile s’explique en grande partie par le désir de ne pas froisser des convictions respectables, de ne pas scandaliser des âmes trop craintives. Parmi les chrétiens de Cappadoce qui acceptent la foi de Nicée, il s’en trouve qui estimeraient imprudent d’affirmerla divinité du Saint-Esprit.

La rupture de ces chrétiens timides avec la grande Lilise n’est pas alors consommée. Suivant Loofs, art. cité, p. 17. le tournant décisif en cette affaire se serait produit lors de la brouille entre saint Basile et Eustathe de Sébaste en 373. Cette opinion a du moins de très fortes vraisemblances en sa faveur. Durant les années qui suivent 373. on voit en effet Eustathe faire figure de chef de parti ; et d’autre part Basile n’hésite a traiter son ancien ami, devenu son adversaire acharné, de -.i<, -. -.-/- r-_ - —, —, i-/7vi-///<v

alpéaeroç. Bpist., ccxzm, 3, P. G., t. u. col. 977. i es Cappadoclen s, surtout saint Basile et saint Gré

golre de NaLian/e. parleront désormais du Saint

Esprit avec plus de confiance. Le De Spiritu Saneto de

saint Basile OCCUpe.i COl égard une place importante

dans l’histoire de la controverse. I a charité pourtant ne

perd jamais ses droits. Si attache qu’il soit personnellement à la consubstantlallté du Saint-Esprit, saint Grégoire de Nazianze parusans colère de ceux qui se

refusent à l’admettre. En 381, dans au discours prononce a Constantlnople, il décrit ainsi les diverses opinions entre lesquelles se partagent les chrétiens :

De CeUX qui sont savants parmi nous, les uns tiennent le Saint-Esprit pour une force, Èvépyeiic, d’autres

pour une créature, d’autres pour i >ieu ; d’autres eue ore refusent de se prononcer par respect, disent-ils, pour ['Écriture qui ne s’exprime pas clairement à ce sujet ; aussi prennent-ils une position obscure et en fait extrêmement dangereuse. Parmi ceux qui le regardent Comme 1 Heu, les uns conservent pour eux-mêmes cette pieuse croyance : les autres ont le courage de la prêcher.

I Vautres, qui veulent encore être plus prudents,

mesurent en quelque manière la divinité, ils acceptent comme nous la Trinité ; mais ils prétendent en même temps que seule la première personne est infinie en substance et en énergie, que la seconde est Infinie en énergie, mais non en substance, que la troisième n’est infinie d’aucune de ces manières, j Onit. theol., v. 5, /'. G., t. xxxvi, col. 137 C, D.

Pendant que les catholiques mettent ainsi dans son plein relief la consubstantialité du Saint-Esprit, les pneumatomaques, ou tout au moins un certain nombre d’entre eux, font un pas en arrière vers l’arianisme. A la suite de l’ambassade d’Eustathe de Sébaste, de Silvain de Tarse et de Théophile de Castabala au pape Libère, Socrates, II. E, IY, xii, /'. G., t. i.wn, col. 181-106, la formule de Nicéc avait été acceptée par les homreousiens. Mais lorsque Eustathe a rompu avec saint Basile, il rejette le consubstantiel nicéen, pour revenir à l'ÔjAOlOÇ v.x~.x t.xv-.x : en 376 une lettre de Basile accuse Eustathe d’avoir accepté une formule qui ne renfermait pas 1'6 ; aooÛctioç, ICpist., CCXLTV, 9, P. G., t. xxxii, col. 924. Sozomène, II. L"., VII, ii, 3, P. G., t. lxvii, col. 1420 A et avec moins de précision Socrates, II. E., V, iv, P. G., t. i.xvii, col. 569, parlent d’un concile tenu à Antioche de Carie, en 378, et dans lequel l'ôijioioûmoç aurait été substitué à l'ôp ; ooûatoç. Il est difficile qu’il n’y ait pas quelque chose de vrai dans ce récit.

Nous arrivons de la sorte aux environs de 380, et à ce moment le parti pneumotomaque est constitué.

II a son aile droite, qui pense correctement du Fils et qui accepte le consubstantiel nicéen ; cf. Grégoire de Nazianze, Orat. theolog., v, 21, P. G., t. xxxvi, col. 160 C ; Oral., xli, 8, id., col. 1 10 B. Il a son aile gauche qui fait sienne le symbole de Lucien, suivant la tradition des premiers homreousiens, et qui ne veut pas entendre parler du consubstantiel. Ce qui réunit ces deux ailes, c’est la commune défiance à l'égard de la divinité du Saint-Esprit.

Lorsque se réunit le concile de Constantinople en 381, l’empereur Théodose et ses conseillers ecclésiastiques espérèrent ramener les pneumotomaques. Trente-six d’entre eux, sous la conduite d'Éleusius de Cyzique et de Marcianus de Lampsaque prirent part au concile ; Socrates, II. / : '., Y, viii, P. G., t. i.xvii, col. 576 ; mais il fut impossible de les convaincre. On dut les condamner comme hérétiques : le canon qui les anathématise leur donne le nom de semi-ariens ou macédoniens. < an. 1, Mansl, Concil., t. iii, col. 557.

En juin.'iX. - ', . une nouvelle tentative d’union resta ians sucrés, Socrates, II. L'., Y. x, /'. G., t. i.wu, col. 588, et Théodose ordonna de poursuivre les macé-