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minisire se rencontrèrent en plusieurs circonstances vers le commencement du siècle. Le 19 décembre 1614, sur la demande de Mme la Conseillère de Faure et de Mlle Belns, le P. Marcellin avait une conférence avec Denis de Bouteroue, ministre à Grenoble. Celui-ci publiait aussitôt après le Véritable narré de la conférence entre Bouteroue, ministre du Christ, et Marcellin, capu iii, in-12, s. 1., 1614. Peu après parut la Response du P. Marcellin, prédicateur capucin, au narré du Sr Ministre de Grenoble sur leur conférence du 14 décembre 1614, in-12, Grenoble, 1615, à laquelle Bouteroue opposa la Réfutation du livre du sieur Marcellin, in-8o, Genève, 1(515. Plus important est l’ouvrage du P. Marcellin intitulé : La piperie des ministres et fausseté de la Religion prétendue réformée ; ensemble la vérité catholique, recogneues par le sieur de Pas ! liée, gentilhomme Dauphinois, advocat du parlement de Grenoble, in-8o, Lyon, 1620 ; on en trouve des exemplaires avec la date de 1623. Le nom de Pasthée « qui signifie tout de Dieu » est un pseudonyme du P. Marcellin. Après sa mort, on réédita son ouvrage sous ce titre : L’artifice merveilleux dont se sont servis les ministres de la R. P. R. pour piper les catholiques et les retirer du giron de l’Eglise. Manifesté à la France par le sieur de Pasthée, in-8o, Lyon, 1636. On lui attribue encore Huit sermons prêches à Lyon sur l’eucharistie, Lyon, 1620.

Allard, La bibliothèque du Dauphiné, Grenoble, 1680 ; Arnaud, Bibliographie huguenote du Dauphiné, Grenoble, 1894 ; Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum ord. min. capuccinornm, Venise, 1747 ; Bochas, Biographie du Dauphiné, Paris, 1856-1860 ; Wadding, Seriptores ordinis minorum, Borne, 1650.

P. Edouard d’Alençon.

fVI ARCELL INE, femme gnostique de la secte de Carpocrates, voir t. ii, col. 803 ; ses adhérents furent appelés Marcellianites.

    1. MARCELLIUS Henri##


MARCELLIUS Henri, né à Someren, diocèse de Bois-le-Duc (Pays-Bas), le 8 août 1593, entra dans la Compagnie de Jésus en 1612. Après avoir professé les mathématiques et la philosophie aux collèges de Mayence et de Wurzbourg, il enseigna la morale au séminaire de Reims. On le trouve à Molsheim en 1639, puis comme professeur de théologie à Mayence et à Bamberg, où il enseigna aussi le droit canonique. C’est là qu’il mourut le 25 avril 1664. — Sa production littéraire assez considérable comprend : 1° Des œuvres de pédagogie : Armamentarium scientificum in quo… continentur axiomala, pronunciala, dicta philosophica imprimis et theologica, deinde etiam juridica, medica et cu.ju.sDis generis moralis, 2 vol. in-8o, Paris, 1635. — Ars disputandi ex optimis Academiarum legibus concinnata, in-8o, Cologne, 1658. — 2° Des traités didactiques : outre une Dissertatio theologica de sponsalibus et magno sacramento matrimonii, qu’il fit soutenir comme thèse par un de ses élèves, Bamberg, 1653, il faut citer : De augustissimo corporis et sanguinis dominici sacramento sex libris distincta dissertatio, Anvers, 1656. — 3° Des traités de controverse avec les protestants : 1. Protestatio christiana et œternae salut is in sola catholica religione assecuratio, in-12, Bamberg, 1644, qui fut réfutée par le protestant J.-Ch. Seldius. — 2. De christiana justificatione dissertatio quadripartita, soutenue comme thèse par un de ses élèves, Bamberg, 1647. — 3. Canones explicandæ Scripturæ divinæ et controversiis omnibus conciliandis générales et spéciales, thèse soutenue dans les mêmes conditions, Wurzbourg, 1653. — 4. Sapientia pacifica filiorum Dei, 3 vol. in-4o, Cologne, 1657 (pars I) et 1659 (pars II » et III » ), dont l’idée générale est d’amener la réconciliation entre les deux grandes confessions chrétiennes. — 5. Theologia divinæ scripturæ, in-4o, Bruxelles, 1658. Un remaniement de cet ouvrage a été publié à Naples, 1748, sous le titre de Theologia Scripturæ divinæ, reproduite dans

le Cursus S. S. de Aligne, t. t, col. 908-1118, et une adaptation française, Paris, Tournai, 1858 : La voix de Dieu enseignant les hommes d’après la théologie de l'Écriture sainte, du l J. II. Murcellius. C’est un recueil de textes scripturaires groupés suivant les grandes divisions de la théologie ; il va de soi que tous les textes cités ne se rapportent pas, dans leur sens littéral, à la vérité dogmatique qu’ils sont censés appuyer ; mais l’ouvrage témoigne d’une connaissance approfondie de l'Écriture. — 4° Œuvre exégélique : Commentarius in librum Josue, Wurzbourg, 1662. — 5° Je ne sais dans quelle division placer un Ars diu et bene bealeque vivendi, in-4o, Wurzbourg, 1762 où l’on trouvera une réponse à cette question : qua ralione naturæ vitia corrigi ac vita humanu passif annis compluribus ad priscæ œtatis tempora dilatari.

Migne, Scriplurte sih-nr cursus complétas, t. i, col. 905, ()<)(> ; O. BergerLevrault..ln ;  ! « /e.sdes professeurs des académies et universités alsaciennes (1523-1871), Nancy, 1892, p. 157 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 517-521 ; Hurter, Nomenclator, 3 l édit., t. iv, col. 135.

É. A MANN.

    1. MARCHAND Clément##


MARCHAND Clément, dont le nom latinisé est devenu Clemens Mercator, était religieux de l’ordre de Saint-Augustin, et vécut au xive siècle. On lui attribue : Commentarium in /™ librum Sententiarum ; Quæstiones de anima ; Quæsliones de potentiis anima-. Elssius loue la subtilité, la profondeur et la supériorité du commentaire sur le livre I er des Sentences.

Gesner, Bibliotlieca, édit. Simler, Zurich, 1574, p. 132 ; Gratiani, Anastasis augusliniana, Anvers, 1613, p. 58 ; Elssius, Encomiaslicon auguslinianum, p. 150 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, p. 584 ; Hurter, Nomenclator, 3° édit., t. iv, col. 511.

A. Palmieri.

1. MARCHANT Jacques (1585-1648), plus connu sous le nom de Marchantius, prêtre du diocèse de Liège. — Né à Couvin (province de Namur) vers 1585. il entra dans l'état ecclésiastique, professa la théologie aux abbayes de Florefîe et de Lobbes, devint curé de sa ville natale en 1616, doyen de Chimay en 1630, et mourut à Couvin en 1648. La théologie pastorale lui est redevable de plusieurs ouvrages qui eurent, à l'époque, le plus légitime succès. Le plus célèbre est VHortus pastorum sacræ doctrinæ floribus polymitus exemplis selectis adornatus, 3 vol. in-4o, Mons, 16261627, théologie à l’usage des curés, adaptée aux besoins du catéchisme, de la chaire et du confessionnal ; il fut complété enl629 par le Candelabrum myslicum (traité des sacrements) ; en 1632 par la Tuba sacerdotalis, renversant les murs de Jéricho, c’est-à-dire l’orgueil et les autres vices capitaux ; en 1632 encore par les Resolutiones pastorales de præceplis, vitiis capitalibus et de sacramentis. Ces derniers traités sont joints à VHortus primitif dans l'édition de Cologne de 1635. — De même inspiration est le Rationale evangelizantium, 2 vol. in-4o, Mons, 1637, manuel de prédication ; Vitis florigera de palmitibus electis odorem spirans suavitatis, 2 vol. in-4o, Mons, 1639, vies des saints disposées pour tout le cours de l’année ; Opuscula pastoralia de diversis sive commixlum migma, in-4o, Mons, 1641, t. ii, 1643 ; 2 édit., Cologne, 16421643. — Beaucoup de ces ouvrages ont eu de nombreuses éditions ; ils ont paru assez utiles pour être traduits en français au xixe siècle par l'éditeur Vives, 13 vol. in-8o, Paris, 1865-1867.

Foppens, Bibliotheca Belgica, t. i, p. 525 ; Biographie nationale de Belgique, t. xra, Bruxelles, 1894, col. 447-450 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit. t. iii, col. 1204.

É. A MANN.

2. MARCHANT Pierre (1585-1661), récollet, frère du précédent, était lui aussi originaire de Couvin (diocèse de Namur), Un de ses oncles, le P. Jac-