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1991
1992
M A RCA — MARCEL II


ecclésiastique et séculière sur les mariages (à l’occasion du second mariage de Monsieur, frère unique de Louis XIII, avec la Princesse de Lorraine) ; ms. 1098 : l’apiers de Pierre de Marra sur les sacrements de mariage et de pénitence. A la Bibliothèque Mazarine, ms. 1120 : Mémoire contenant l’examen d’une thèse sur l’infaillibilité du pape ; ms. 2j :  ; S et 4392 : Mémoire de Marca concernant la nullité du mariage du duc d’Orléans, 1634 ; ms. 1248 : Harangue au roi, au nom de l’Assemblée du clergé, touchant la détention du cardinal de Hetz, 9 janvier 165TL

Michaud, Biographie universelle, t. xxvi, p. 445, 446 ; Hrefer, Nouvelle biographie générale, t. xxxiii, col. 37C-378 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. vii, p. 194-195 ; Feller, Biographie universelle, édit. Perennès, 1842, t. viii, p. 134, 135 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xvi, p. 90-100 ; Cliaudon et Delandine, Dictionnaire universel, historique, rriliqae et bibliographique, 5e édit., 1810, t. xi, p. 89-91 ; Harral, Dictionnaire historique littéraire et critique, 4 t. en 6 vol. in-8o, Avignon, 1758-1762, t. iii, p. 329, 330 ; Ladvocat, Dictionnaire historique et bibliographique portatif, t. ii, p. 208, 209 ; Niceron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, t. xii, p. 313-351 ; Rapin, Mémoires, édit. Aubineau, 3 vol. in-8o, Lyon et Paris, 1863, t. ii, p. 205-212, 494-505 et t. iii, p. 112, 120, 176-182 ; abbé Faget, Vie de Marca, en tête des Opuscules ; Balu/e, V’o' de Marca, en tête des dissertations posthumes, et dans Epistola ad Samuelem Sorberium, 1663 ; abbé Rompart, Éloge de M. de Marca, in-8o, Paris, 1768 ; J. Doujat, De Pétri de Marca moribus et rébus gestis, in-4o, Paris, 1664 ; abbé Dubarat, Notice sur Pierre de Marca, en tête de la nouvelle édition de l’Histoire du Béarn, in-4o, Pau, 1889 ; E.du Pin, Bibliothèque ecclésiastique des auteurs du XV IJe siècle, IIe paît., p. 1-105 ; Fisquet, La France pontificale, Paris, p. 414-419 ; Biographie, toulousaine, 2 vol. in-8°, Paris, 1823, t. ii, p. 18-20 ; Kirchenlexicon, t. viii, col. 642-648 ; Encyclopédie des sciences religieuses (prot.), t. viii, p. 654, 655.

J. Carreyre.

1. MARCEL l « (SAINT), pape (308-309). — Les données chronologiques relatives à son pontificat, fort embrouillées dans les deux éditions du Liber Pontificalis, ont été tirées au clair par L. Duchesne. Entre Marcel et son prédécesseur Marcellin, il y eut une vacance de trois ans et sept mois, causée par la persécution d’abord, puis par l’incertitude de la situation politique. Quand le « tyran » Maxence eut consolidé son pouvoir et que l’on crut pouvoir compter sur sa tolérance, l'Église de Rome élut comme pape le prêtre Marcel, qui semble avoir joué quelque rôle soit durant le pontificat de Marcellin, soit pendant l’interrègne. Marcel eut pour tâche essentielle de réorganiser l'Église romaine, profondément troublée par les événements antérieurs. Le Liber Pontificalis lui attribue la division de la ville de Rome en vingt-cinq titres ou paroisses, et il ajoute, embrouillant un peu toutes les idées : propler baptismum et pœnilentiam multorum qui converlebantur ex paganis et propter sepulturas martyrum. On entendra que les divers « titres » devaient s’occuper de la préparation au baptême des païens qui se convertissaient, de la préparation à la pénitence des fidèles qui avaient failli dans la persécution, et enfin de la sépulture non seulement des martyrs, mais de tous les membres de l'Église. La réconciliation des nombreux lapsi dut être en effet, une des préoccupations principales du pape. A en juger par l'épitaphe que, soixante ans plus tard, le pape Damase consacrera à son prédécesseur, cette réconciliation n’alla pas sans difficulté. On revit à Rome des troubles analogues à ceux qui avaient suivi la persécution de Dèce. L’agitation descendit dans la rue, il y eut des bagarres sanglantes. Le gouvernement, à la suite de la dénonciation d’un apostat plus coupable que les autres, intervint et exila le pape Marcel ; cette mesure ne mit pas fin aux troubles, qui continuèrent sous le successeur de Marcel, le pape Eusèbe. — Dans sa deuxième édition, le Liber

pontificalis donne des malheurs du pape Marcel un récit tout différent ; l'église où il officiait est changée, par ordre de Maxence, en écurie, où le pape lui-même doit servir comme palefrenier ; il y meurt de fatigue. Une narration analogue se retrouve dans des Gesla Martyrum postérieurs. Pas plus que la précédente, elle n’a de garantie d’authenticité. L’une et l’autre sont l’explication légendaire des origines du litulus Marcelli.

Il faut au moins mentionner l’hypothèse qu’a suggérée en 1896 à Th. Mommsen, relativement à Marcel, l'étude des données chronologiques que fournissent, d’une part, le catalogue libérien, d’autre part V Index des évêques romains qui est à la base des catalogues pontificaux échelonnés du ve au vii » siècle et publiés par L. Duchesne, Liber Pontif., t. i, p. 14-34. Le catalogue libérien dislingue un pape Marcellin et un pape Marcel ; entre deux, il indique une vacance de 8 ans (7 ans dans l'édit. Duchesne, ibid., p. 6), 3 mois et 25 jours, qui mettrait l’accession de Marcel en 312 (ou 311), date qui correspond sensiblement à l'élection du pape Eusèbe (successeur de Marcel d’après le comput ordinaire). Tout s’arrangerait au mieux, dit Mommsen, si l’on supprimait Marcel. Or, ce n’est point ici une hypothèse désespérée, car justement Vlndex ci-dessus mentionné ne connaît pas de pape Marcel, mais passe directement de Marcellin à Eusèbe. (Notons qu’en fait il serait non moins exact de dire que l’Index ne mentionne pas de Marcellin et ne connaît que Marcel ; voir ci-dessous art. Marcellin). Mommsen suppose donc une vacance de plus de 7 ans entre Marcellin et Eusèbe. Pour expliquer cependant l'épitaphe damasienne relative à Marcel, il suppose que celui-ci, simple prêtre, avait gouverné en cette qualité la communauté romaine, parce que Maxence, empereur de fait à Rome, depuis 306, n’avait pas autorisé d'élection épiscopale. Cette hypothèse n’a été favorablement accueillie ni par A. Harnack (art. Marcellinus de la Realencyclopâdie protestante), ni par L. Duchesne, qui l'écarté par simple prétention dans son Histoire ancienne de l'Église, t. ii, p. 92-95.

Le pape saint Marcel figure comme martyr au martyrologe et au bréviaire romains, le 16 janvier, qui est la date fournie par le martyrologe hiéronymien et aussi par la Depositio episcoporum du Chronographe de 353 (en corrigeant, il est vrai, Marcellini en Marcelli, comme tout semble y inviter ; cf. art. Marcellin). S’il est mort en exil, ce qui est fort possible, son corps aura été ramené à Rome et enseveli à la date susdite.

Le Liber Ponli ficalis, édit. Duchesne, t. i, p. xax-c, 6, 7, 72, 75, 164-166 ; Jafîé, Regesta pontificum romanorum, 2e édit., t. i, p. 26, relève trois lettres attribuées à Marcel, d'évidente inauthenticité, leur texte dans P. L., t. vii, col. 1091-1100 ; l’inscription damasienne dans Rossi, Inscriptionrs christianæ urbis Romie, t. ii, p. 62, 103, 138 ; la légende de Marcel dans Acla Sanctorum, janvier, t. ii, Anvers, 1643, p. 3-14. — Tillemont, Mémoires, t. v, p. 9599, 627-630 ; Th. Mommsen, Ordo et spatia episcoporum romanorum, dans Neues Archia, 1896, t. xxi, p. 335-357.

É. A MANN.

2. MARCEL 1 1, pape du 9 avril au 1° mai 1555.

— Marcello Cervini degli Spannocchi naquit le 6 mai 1501 à Monte Fano. Ses talents littéraires — il traduisit en italien le traité De amicitia de Cicéron

— le firent apprécier du cardinal Alexandre Farnèse qui l’introduisit à la cour pontificale. Les honneurs ecclésiastiques ne tardèrent point à lui être attribués : il fut nommé successivement évêque de Nicastro en 1539, cardinal-prêtre du titre de Sainte-Croix de Jérusalem le 18 décembre 1539, administrateur de l'évêché de Reggio en 1540, puis de celui de Gubbio en 1511. Sous Jules III il reçut le titre de bibliothécaire apostolique et ouvrit ainsi l'ère des cardinaux biblio-