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MARC EUGÉNICOS

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mériter d’un article la liste des ouvrages de son héros, la description MdépTupeç oTeçavÏToa se trouvant déjà citée à la p. 266. — 3. C’est encore un exercice de rhétorique, mais sous forme celle fois d’une lettre à l’empereur Jean Paléologue, que l’opuscule Aûp6v toi toûto ii, txp6v, Si iiéyiaiz (BocctiXeô. Dans cette gracieuse fantaisie, l’auteur met en parallèle quatre Heurs, la violette, la rose, le lys et le safran. On trouve la pièce dans le Cosinitzensis 192, f°27, sur lequel A. Papa dopoulos-Kérameus l’a publiée, 'AvéxSoTOC é'LLYjvix.â, Constantinople, 1884, p. 98-100, et dans Y Ambrosianus A. 80 in/, qui est incomplet ; ce f Adieux accident n’a pas empêché Sp. Lampros, qui ignorait l'édition de Papadopoulos-Kérameus, de republier le morceau, mais tronqué, dans Ila’Aa'.o>.ùye !.a, 1. 1, p. 33, 34. Nous signalerons parmi les autres mss. les n. 163, 274 et 275 de Dionysiou au mont Athos, l' Anyelicus 18, f°88v°, l’Ollobonianus 60, ꝟ. 265, le Parisinus 2005, ꝟ. 323, le Scorialensis III. Ù. 2, ꝟ. 142 v°. Léon Allalius, De octava synodo Photiana, Rome, 1063, p. 545, en a cité un court fragment reproduit par P. G., t. clx, col. 1104.

En dehors de ces essais de pure fantaisie, il nous reste de Marc des pièces vraiment oratoires. — 4. Commentarius in sanctum Eliam prophetam. Inc. "ESet [xkv wç àÀ-qOcoç rjaîv oùpavoSpôiiou toû Xôyoo. Cette pièce est conservée dans trois mss. d’Oxford : Barocci. 145, ꝟ. 98-109, Canonici. 50, ꝟ. 26, Miscellanea 242, ꝟ. 267, dans le n. 91 du comte de Leicester, ꝟ. 3854 v°, etdans le n. 388, ꝟ. 198, d’Iviron, où il est incomplet. Écrit à la demande des habitants de l'île de Crète, ce panégyrique, observe plaisamment Grégoire le protosyncelle, valut à son auteur une double faveur : d’une part, la protection de saint Élie, et d’autre part, une barrique de vin crétois. P. G., t. clx, col. 185 D. Le panégyriste, fait encore remarquer le même Grégoire, affirme dans ce discours que dès maintenant les saints voient Dieu face à face, alors qu’il prétend, dans sa polémique contre les Latins, que la vision béatifique est différée jusqu’au jour du jugement. L’observation est juste, et le passage, cité par Grégoire, loc. cit., se trouve textuellement dans les mss., par exemple dans leBaroccianus 145, ꝟ. 107. — 5. Homilia in dormitioncm sancii palris noslri Macarii Corona. Inc. 'OSco Tivt ëo'.xev ï) Tcpôaxoapoç auTY) Çcoyj. La pièce est fort maigre en renseignements sur le compte de Macaire. Le seul détail à relever est qu’il était originaire de Thessalonique. Seulement nous savons, par ailleurs, qu’il était higoumène du monastère des Manganes, et qu’il fit partie, en 1430, de l’ambassade qui se rendit auprès du pape Martin V pour traiter de l’union des Églises. Syropoulos, Historia concilii Florentini, La Maye, 1660, p. 12. La monodie de Marc est donc postérieure à cette date. On en trouve le texte dans le Mosquensis 245 (Vladimir), ꝟ. 164-166, et dans le Scorialensis III. Q. 12, ꝟ. 144 v°-147 v°. — 6. MovtpSÊoc etcI t9) à"' côcei ©saaaXovîxr.ç. Inc. "£î u'-xpâç àyysXîaç. Cette pièce, qui déplore la prise de Thessalonique par les Turcs en 1430, est conservée dans le Cosinitzensis 192, ꝟ. 82-92, d’où A. Papadopoulos-Kérameus en a publié des extraits dans l’Annuaire du Syllogue littéraire grec de Constantinople, 1886, t. xvii, Supplément, p. 52. Il serait intéressant de la comparer avec une monodie semblable de Jean Eugénicos, le frère de Marc, dont nous possédons le texte, mais il faudrait pour cela publier simultanément les deux morceaux. — 7. npoacpwvyjGtç îxETY ; p !.oç Tco fxsyaÀo[i.dtpT’Jp !. Fewpyteo. Inc. "ApiaTs àÔÀ-^Ttov, èixol (i.èvoù8, Ô6ev ap !  ; o ; i.a :.. Cette pièce, qui tient à la fois du panégyrique et de la prière, se trouve dans le Cosinitzrnsis 192, 1° 77, et dans VIberiticus 388, 1° 943, 944 ; elle n’oflre rien d’intéressant pour la légende du saint.

5° Œuvres ascétiques. — Il nous reste relativement peu de chose des œuvres ascétiques de Marc d'Éphèse ;

aussi passerons-nous rapidement sur ce chapitre. - 1. Eptstola ad Thcodosium monachum lapsum. Inc. 'Eyo’j oe JcXTjotov BvTct y.'/Ooiv. Vigoureuse diatribe adressée a un moine qui avait quitté le froc pour prendre femme. On y lit, après une comparaison assez prolixe entre le moine apostat et l’enfant prodigue de la parabole évangélique, un extrait étendu de la lettre de saint Jean Cfaxysostome au moine I dore, occasionnée par une chute analogue. Elle doi ! dater des dernières années de Marc, qui y rappelle ses luttes contre les Latins. Le texte nous en a été conservé dans l' Ambrosianus 053, f° Il v°-15 v°. — 2. h verbis in divina prece conlentis : Domine Iesu Christfili Dci, miserere nobis. Il est peu de prières qui n viennent aussi souvent que celle-ci sur les lèvres des moines de l’Orient, et il est naturel que Marc l’ait commentée dans un opuscule encore fort goûté des lecteurs de la 4>iXoxaXla ccôv Eepâv vïjtctix.cTjv, Venise. 1783, où il a paru en traduction néo-grecque. Les éditeurs de la Philocalia n’en ont pas connu l’auteur, mais la paternité de Marc ne saurait être mise en doute, et plusieurs mss. l’attestent formellement. Tels le Cosinitzensis 192, f°5, VIberiticus 188, f » 956 v°, le Monacensis 256, ꝟ. 304, le Mosquensis 245 (Vladimir), ꝟ. 166168, le Parisinus 1292, f<> 94 v°-98. — 3. Capita exhortaloria valde utilia. Inc. £7roû8aÇe, otxv os Spyovnz'. Xoyiaaoi 7rovi, po£. Ils sont contenus dans le Parisinus Suppl. gr. 64, f » 45 v°-47 v°, sur lequel a été faite l'édition gréco-russe assez défectueuse d’Abraham Norov, Œuvres inédites de Marc d'Éphèse et de Georges Scholarios, Paris, 1858, p. 43-53. C’est à cette édition que sont empruntés les extraits publiés par tranches dans la revue athénienne Scotyjp, t. xv, passim. — 4. Dialogus super obedientia cum Isidoro quodam. Inc. 'IgISopoç. "HŒXov, S> TcaTsp, ôXîy'àTTa ; rspl ûmxxor.ç àxo’jaat aou S'.aLeyopiévou. C’est un entretien sans grande originalité sur l’excellence de l’obéissance, conservé dans le Panleleemonensis 3 : j9, f » 71-75 v°, et dans le Cosinitzensis 192, f°52 v°. — 5. Canones oclo contra prœcipua vitia. Bien qu’elles se présentent sous la forme d’un canon liturgique et qu’elles soient disposées suivant l’ordre des huit tons, ces huit pièces n’ont pourtant rien à voir avec la liturgie ; elles ont respectivement pour objet les huit péchés capitaux, dont les noms suivent : la gourmandise, la luxure, l’avarice, le découragement ou désespoir, la colère, la paresse, la vaine gloire, l’orgueil. On en trouve le texte complet dans le Cosinitzensis 192, f » 82-112 v°, et dans le Panleleemonensis 339, f « 1-54 v°, tandis que. contrairement à la table des matières et même au titre, le Parisinus Suppl. 64, ꝟ. 45-47, ne contient que le premier canon de la série. Ce serait ici le lieu de parler de r'0[jiiXîa sîç ttjv ŒortapâSoTOv eù/rv zb Ilàrsp Y)[i.â>v ô èv toïç oùpavoîç, qui se lit sous le nom de Marc d'Éphèse dans le Vindobonensis philol. gr. 195, ꝟ. 181-190 ; mais le Parisinus 20 : ô. 1° 385-393, attribue ce commentaire à Jean Eugénicos, le frère de Marc, et ce dernier ms. étant autographe, il est de toute évidence que la pièce en question doit être exclue du catalogue des œuvres de l’archevêque d'Éphèse. Une conclusion semblable s’impose pour le Commentaire sur le symbole, qui vient, dans le même ms. de Vienne, immédiatement après l"Oy.ùloL sur le Pater, ꝟ. 190v°-219v°. Ce commentaire, quoi qu’en dise le catalogue, n’est pas de Marc, mais de son frère, qui se l’attribue formellement dans le susdit Parisinus 2075, où il a lui-même transcrit son œuvre aux ꝟ. 363-383.

Exégèse.

Parmi les opuscules de Marc, il en

est plusieurs consacrés à élucider certaines difficultés scripturaires ; aussi croyons-nous devoir les signaler à part, bien qu’ils ne constituent pas un commentaire proprement dit, mais plutôt une considération d’ordre