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II. Mansuktedi ii. i i ni i. On rapproche

ivent la mansuétude de 1.1 clémence ; cepen il.mt elles no coïncident pas, leur matière étant dis patata, si parfois elles se rencontrant, ce n’est qu’in directement et par une convergence d’effets. Au lieu que lune rép rime an dedans la colère, l’autre pour bjet de diminuer les peines et les sanctions extérieures qu’une faute a fait encourir. La mansuétude convient a tous tes individus sans distinction, ans particuliers autant qu’ans hommes publics, la clémence est l’apa îles magistrats, ou de cens qui exercent la Justice vindicative, auxquels appartient le ilnùt de punir. La règle observée par chacune est la raisi’ii. la mansuétude empêchant que l’homme se entraîner par la colère a quelque action désor donnée, contraire à s, m devoir, ladémances’appliquanl a corriger les sévérités excessives de la loi. à ne punir que dans la mesure nécessaire, inclinant plutôt a l’indulgenec dans les limites d^ane Juste répression. Comme ht vertu, par définition, se rède d’après la raison, ni la mansuétude ni la démence ne sont opposées à une sévérité raisonnable. La douceur eabne les colères irréfléchies, mais sans intervenir dans les peines a infliger : quant a la démence, pourvu qu’elle ne vene

pas dans son contraire, qui est la dureté, la eruaute ou l’inhumanité, elle peut être sévère, par soud de hj justice, en vue d amender un coupable ou par une née du bien général.

III. IaiHiini.i in i MANSUÉTUDE. Selon saint Thomas, la mansuétude et la clémence ne sont pas les pins excellentes des vertus, mais elles occupent un rang de choix entre celles qui domptent les mauais instincts. La passion de la colère, si rien ne contenait ses emportements, ne brisait ses violences, ferait perdre à l'àme sa contenance intérieure, lui ôterait le jugement. La douceur domine précisément les orages et les troubles du dedans ; elle permet à la raison ne se

rver calme et maîtresse d’elle-même. Quant à la clémence, dont c’est le propre de diminuer les sanctions et les peines, elle paraît tenir de la charité, elle accède.

la mansuétude, dit saint Thomas, favorise d’une double façon la connaissance de Dieu, non seulement parce qu’elle donne a l’homme de se posséder lui et toutes les ressources de son esprit, mais encore parce qu’elle no contredit pas la vérité, i Bienheureux les doux, parce qu’ils posséderont la terre », a proclame de même le divin Sauveur. Au point de vue social, rien de le charme et la bienfaisance de ta vertu de mansuétude, C’esl une force suave, qui non seulement aille chacun a se vaincre, mais qui se répand au dehors en ceuvr. qui sentent le bon cœur, l’esprit

lion, la bonne humeur.

IV. I’r.Ailv' HANSU1 rUDE. Grâce a la mansuétude, la cok déchaîne que quand il faut, qu’autant qu’il le faut, pourquoi il le faut, el contre qui il le faut. Imites les industries propres a

ultat s., nt dignes d'être notées, lài

i quelques-unes. C’est justice et sagesse île ne se point mettre en colère pour des choses petites et de l>eu d’importance, a plus forte raison pour des choses qui ne sont potnl : > i onnues, combien davan II importe suineraincment de ne point s’irriter contre Dieu, > cause de son Infinie majesté- et par crainte <i redoutables châtiments, non plus coutn (|s de

la terre dont il faut appréhender et révérer la puis.. ni contre ses parents auxquels la piété filiale re tout respect. Il serait honteux de mcourroucer COntie des enfants, a qui le jugement fait défaut. contre des femmes dont il est sage de supporter la faiblesse, de mépriser les injures et les paroles contentieuses. Ce serait dureté de cœur de se f ficher contre

des misérables plutôt « lignes de commisération, vice de charretier de s’emporter contre les créatures sans

raison, défaut de tout sens évangélique de i'.'i

amèrement des pénitents qui s’humilient ci qu’il un porte de ne pas Jeter dans le désespoir. I ne règle encore

a la laveur de laquelle la colère s’clciul peu a peu.

consista à réprimer au dedans les mouvements « lu cœur, suis les laisser paraître par aucune plainte, injure on menace. Enfui, l’apôtre saint Paul recommande aux chrétiens de ne jamais s’endormir dans la

colère : » Que le soleil, dit il. lie se conche pas sur votre

tolère. * Eph., i. 26, Autrement, après l’examen de conscience du soir, regrettons tout au moins de nous être troubles et passionnés pendant le jour.

s. uni Thomas, Summa theologtca, 1 1 P. q. clvu ; I ajétan, Sanctl Thtunee AqainaUa opéra omnia /tissu Leonts XIII /'. M. édita, i L/a conunenUuriis Thoutet de Vto Cafttani ordinis prntdicatotam, cmràinaUo, Rome, 1880 ;  !.. Bail, L/ théologie affective, Paris, t. iii, p. 102-405 ; SerUUangps, La philosophie morale de saJjii Thomas d’Aquin, Paris, 1916, e. iv, p. 196-503.

A. TuorvKMN.

    1. MANTELS Jean##


MANTELS Jean, désigné sous le nom de Mantelius, historien el écrivain ecclésiastique bdge (1599 1676).- -Ne à Hasselt (Limbourg belge), il entra, en

ll’iIT. chez les augustlns, "ii il occupera des charges importantes. A partir de lti.il. il se livre toul particulièreuient à la prédication, où il connut de beaux succès. Il se retira dans sa vieillesse au monastère de sa ville natale où il mourut le 23 février 1676. Outre quelques ouvrages de dévotion et de piété, Mantels a laissé plusieurs traités qui intéressent le théologien : 1. Ars artium sive de rcgimiite sanctimonialium diatribe, Anvers, l tî 10. — 2. De officia pastomli libri duo, ad connu prsecipue instructianem qui ores Cliristi ruri pascunt, Anvers, 1643. — 3. D. AugMSlinus de venerabili eucharislia, sire de augustissinw corporis et sangùinis Domini mysterio, qwi sacriflcium et sacramentum est, quid catholicus sanctte Ecclesise doctor senserit libri duo, Liège, 1655. — Les autres travaux de.Manlels sont relatifs à l’histoire locale, celle de sa ville natale, Hasselt, et celle du comté de Looz, monographies fort estimées par les historiens belges.

l’uppeiis, Bibliotheca Behjiea, Bruxelles, 1739, t. t, p. 686, 687 ; Valère André, Bibliotheca Belgica, 2 édit., I.ouvain, 1743, p.."> :  !  : > ; Paquot, Mémoires /mur servir " l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. ix, Louvaln, 1 T < > T, p. 27N290 ;.1..1. Thonissen, art. Munl< Is dans la Biographie mttiode Belgique, t. mii, Bruxelles, 1894-1895, col tûî-407.

É. Am.

rVIANTOUE (Le bienheureux Baptiste de) général dis carmes, philosophe, théologien et poète Insigne de la Renaissance iliiT L516). - I. Vie. II.

' l.UM’es.

I. Vie. l.e bienheureux Baptiste Spagnoli, dil le Mantonan, Manluanus, naquit a Mantone le 17 avril 1 117. d’après Haie nus. I larley 1819, lui. l^.' ! ' el ailleurs) et le H. t'. Bcnedict Zimincrinaii, en 1448 d’après d’autres. Il était le lils aiué de Pierre Modo ver, surnommé Spagnoli, noble espagnol au service de la cour des ducs de.Mantoue, et de Constance de .Maggi de lirescia. Il ne reste plus de doute possible < I nos jours au SUJI I de la légil imité de sa naissance <* I

AnaUcta Ord. CarmeL, t. iv, p. 6-9 el 104), Il étudia la grammaire a Mantoue sous la direction « lu savant pro fesseur Grégoire Tifernate, puis la philosophie a l’uni

versité de Pavie a l'école de Paul liagclanli.

Après une jeunesse passableineiit dissipée, il enlra en liai au couvent des cannes de. l’errare, lequel

avait déjà embrassé la réforme dite de Mantoue, dès

avant 1 I.V.i. Il continua ses études d’abord a l’errare même, puis a Bologne, OÙ il lut ordonné prêtre, l.e chapitre général d’Asti, l 172, le nomma lecteur hache