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M>n Intégrité première l’ouvre de Malaxos, il faut naturellement remonter eux plus anciens. C’est oe que vient de faire ('. l. Dyobouniotès, professeur à l’Université d’Athènes, et les résultats de son enquête modifient considérablement l’opinion reçue Jusqu'à oe jour. En examinant le mv s de la bibliothèque « Ufeu Alexis Colybas, le docte professeur s’aperçut bien vite qu’il se tou v. ut en présence ou de l’autographe même de Malaxos, ou tout au moins d’un exemplaire écril sur cet autographe, au mois de tuai 1561, pour le métropolite de riu’iu-s Joasaph. Chose plus remarquable encore, .m Hou d'être écrit en grec moderne, comme presque tous Us autres manuscrits examinés jusqu’ici par les avants, l’exemplaire en question est en grec ancien. A l.i différence des premiers, les manuscrits de ce genre sont très rares, et l’on n’en connaît que deux ou trois exemplaires, dont l’un vient d’entrer par nos soins a la bibliothèque Vaticane. Dans cette rédaction, l’ouvrage contient 580 chapitres. Mais notre compilateur

n’avait pas tarde a se rendre compte de la difficulté que présentait pour ses lecteurs le grec savant dont il s'était servi, et. dès l’année suivante, il donna une nouvelle édition de son manuel en grec moderne ; C’est celle que l’on rencontre d’habitude, plus ou moins défigurée, il est vrai, par l’arbitraire des copistes, qui

ne se sont pas fait faute d’ajouter et de retrancher à leur L ; re. Aussi, est-il impossible d’indiquer pour cette

Dde édition le nombre total des chapitres. En comparant l’une a l’autre les deux recensions, on constate que, dans la première. Malaxos transcrit simplement le texte original île ses sources, tandis que, dans la

ode, il abrège considérablement ce texte sans prendre toujours la peine d’indiquer les références. Souvent même, il supprime des chapitres entiers, et bien des pages de la première rédaction n’ont pas leur pendant dans la seconde. Aussi, quelle que soit la faveur dont ait joui auprès du public la seconde édition, il serait important de publier Intégralement la première. EDe montrerait en Malaxos. sinon un canoniste de grande envergure, du moins un honnête compilateur qui a mis a la portée du lecteur pressé tout ce qu’il y a de réellement important dans lis recueils antérieurs de Zonaras, de Balsamon, de Blastarès et OYHarménopoule, pour ne point parler des auteurs secondaires. On y rencontrerait aussi quelques inédits, dont le nombre, il faut l’avouer, diminue de jour en jour, grâce au gèle des chercheurs.

!.. Sgoutas, dans Uhènes, 1856, t. vii, p. 165 i publie la table générale des chapitres de la seconde hapitres i-x et i i mii.< < xxwu. Zæbarta île Lingenthal, dans s ; 1 dissertation, Die Handbuctu r u den ZeUen des unlerge hrnden byzantin s on.t <li r lùrkitehtn Herrschaft,

Saint-Pétersbourg, 1881, a donne la table d’un Nomocanon

I chapitres, qu’il regarde comme l'œuvre de Malaxos

jusqu’au chapitre. i l x 1 seulement. Xénophon A. Sidèi i ins les Mémoire » du Syuogue littéraire de Constanti nople, t. xxx. p. 182-205, a également nus au jour la table

d’une recerisjon en 397 chapitres aei le texte de quelques

chapitre*. Enfin, CI. Dyobon Soiioxavom roî

Ma.', .r, MaXï£ov>, Athènes. 1916, a consacre toute une

dissertation a l’examen des ou raiies canoniquei de Malaxos

ittachant spécialement a la première recension, dont

il publie la table des chapitres et un certain nombre d’inc

    • !.. Pbtit.

M ALCH ION. prêtre d’Antioche au iiie siècle. — Malchion entre dans l’histoire a l’occasion des con< 'l' s tel. us., Antioche (outre Paul de Samosate. Eusèbe, II. / ;., VII, xxix, 2. /'. -… t. xx, col. 7ux<., c'était « un homme éloquent qui était à Antioche, eminent dans l’enseignement sophistique Helléniques. et il avait été honoré du sacerdoce « à cause de la pureté extraordinaire de sa foi dans le Christ.. In premier concile n’ayant pas réussi

a surprendre Paul et a le mettre en contradiction ouverte avec l’enseignement traditionnel, les évéques

reunis une seconde lois, en 268, eurent recours a l’habi lcte dialectique de Malchion Celui ci conduisit la dis cussioii. et fui assez heureux pour mettre en pleine lumière l’hérésie du Samosateen.

1 a discussion de Paul aec Malchion fut soigneusement recueillie par les tachygraphes. « )n la lisait

encore au ci au r siècle. D’importants fragments en ont été conservés par la Contestatto d’Eusèbe de Dorylée, dans Léonce de Byzance, Contr. Nestor, e Eutych., iii, /'. G., t. i xxxiii o, col. 1389 ; par Léonce de Bytance, /oc. c/L. et Sylloge : testim., dans .1. B. l’ilra. Analecta suent, t. iii, Paris. L883, ». 600, 601, par Justinien, Tractât, rouir, monophys., /'. G., I. i xxxv o. col. 1117 ; et dans des traductions en syriaque par divers florilèges, cf..1. H. Pitra, Analecta sacra, t. iv, p. 12 1 ; en latin par Pierre Diacre, De incarn. et gratta, : 5, /'. L., t. i.xii, col. 85. La collection de ces fragments a été plus récemment refaite par F. l.oofs. Paulin von Samosata, Texte und l : ntersuch., t. xiiv. Leipzig, 1924, p. :  !.'il-.'(37. Il nous est pourtant difficile, d’après ces fragments, de

nous faire une idée complète de renseignement doctrinal de Malchion. Nous voyons surtout qu’il cherchait à prendre Paul en défaut dans ses opinions sur l’union du Verbe avec le composé humain. U opposait à la théorie paulinienne d’une union purement accidentelle et morale une doctrine plus précise qui allirinait l’unité substantielle fie l’I lomme-Dieu.

Nous ne savons rien autre de ce personnage, dont le nom rentre dans l’obscurité aussitôt après la condamnation de Paul de Samosate.

A. Harnack, Atlclirisil. Literatur, Die L’eberlie/erunt/, I.eipzin, 1893, p. ;, 2l ; Dfe Chronologie, t. ii, 1904, p. 137 ; G. Bardy, Paul de Samosate, Paris et Louvain, 1923 ; 1°. l.oofs, Paillas l’on Samosata, Leipzig, 1924.

G. Bardy. MALDERUS, Jean, théologien, 5e évêque d’Anvers. Né à Leuw-Saint-Pierre près de Bruxelles, le 14 août 1563, Malderus, de son vrai nom Malder ou van Maldcren, lit ses premières éludes sous la direction de son oncle, Jean van Maldcren, qui était curé de I.euw. Les relations de l’oncle avec le cardinal de Granvelle ne lurent sans doute pas complètement étrangères à la carrière du neveu. Au demeurant, par la puissance de son Intelligence connue par la fermeté' de son caractère et son sens des réalités, Malderus allait se montrer digne de sa destinée. Sa vie se partage en deux périodes de longueur sensiblement égale. une période universitaire et une période épiscopale. Après avoir fait ses humanités a Bruxelles et sa phi losophie à l’université de Douai, il alla suivre a Louvain les leçons de théologie que donnaient a l’université Jean de Lens et Jean Clarius, el au collège des jésuites Jean lianielius et Léonard Lessius. Chargé lui-même, vers l’an 1586, d’enseigner la philosophie dans la pédagogie du Porc, il conquit le doctoral en théologie le.'il août 1594, l’année même ou Philippe II décida de créer a I. ou vain une chaire de théologie pour l’explication du texte de saint Thomas (18 déc. 1594). Quand ce dessein eut pris corps il, r DOV. lô'iô), le roi nomma comme premier litu laire de la nouvelle chaire Jean Malderus, que ses cours de philosophie aristotélicienne avaient particulièrement préparé à l’intelligence du thomisme (1" août 1596). Cf. P. Martin. O. P., L’introduction officielle de la Somme lliéoloi/n/ue dons l’ancienne université de Louvain, dans Revue thomiste, 1910, t. xviii, p. 230-239. Deux ans [dus tard, le 7 août 1598, Malderus reçut la direction du séminaire établi par Phi lippe II a la suite du synode de 1570 ; et. en 1604, il devint recteur de l’université.