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M l lî l ! l - RITES. 1 lil I I I, M/ // 1/ SOLLICITUDJM M

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hissent abaissé) s, au moins dans il.glise, les barrières nui séparent les castes, ut nubiles cum piebtia m Hnam eatndemque ecelesiam moenientes UfM simul

dirint rerbi pabtllo ntur, et 1 -uni

mtiUa reeipereni, pour que lis missionnaires adml nistrnssent.i domicile les derniers sacrements, aussi bien aux nobles qu’aux parias Mais, pour il » - multltiples r. usons, ces prescriptions étaient restées lettre morte, on avait même fait courir, dans les missions, If bruit qu’un oraculum rir.r s de ( lément ll

avait apporté « l « s adoucissements a son décret..u nement Benoit avait t. ut rechercher dans les archives des traces île cette concession ; on n' avail

I liment rien découvert <|iu donnât corps à cette affirmation. Pourtant, il fallait trouver un biais pour sortir de la difficulté. C’est alors que le général des jésuites avait proposé, .i l’instigation des misionnaires, une combinaison qu’il croyait apte à concilier toutes choses. Dorénavant, l’on Instituerait deux

tories de mi-.Nioiui.iiii--. ! i^ uns se livrant exclu rient à l’apostolat tics parias, les autres réservés aux Utils « les castes et sans aucun contait avec les parias. L’idée paraissait bonne a Benotl XIV ; il acceptait donc que l’on en tentât l’application, demeurant bien entendu que les missionnaires feraient tous leurs efforts pour faire pénétrer partout l’idée « le l'égalité ditous les hommes devant Dieu.

Telles étaient les réponses laites aux postulait ! « les jésuites, mais le pape ne s’en tenait pas la : il rappelait l’attention sur nu certain nombre de points dont il ne lui paraissait pas « pie l’on tint assez compte : port du //m/(/s uperstitieux, divination par la noix « l « - coco, interdiction pour les femmes d’entrer à l'église à l'époque île leurs règles De toute son autorité, il prescrivait l’observation exacte des brefs (ompertitm et Concredila, tant par les missionnaires que par leurs néophytes ; il suppliait les évèqucs et leurs subordonnés « le faire tout le possible pour déraciner toutes les superstitions, toutes les vaines olm-rinces, tons les restes de la gentilité. Avec un extraordinaire à-propos, il leur rappelait un mot de saint Augustin, dont on avait trop oublié le sens :.S" ;

ritis unde ad vitatn voeentur pagani, deserite sotannitates enrum, deserite nugas ipsorum.

1res long document se terminait par les clauses juridiques destinées a le mettre au-dessus de tout . de toute exception, de toute Interprétation tendant à en prévenir les effets. Il serait communiqué a tous les supérieurs « le mission, avec ordre de le faire parvenir à leurs subordonnés et « l’en ur^cr l’exécution. Pour prévenir tout refus ou tout retard <l « - la part des supérieurs, le pape spéci liait même qu’une publication quelconque, pourvu qu’elle fut légitime, avait pour effet d’obliger tous les ayants : quociimqur modo earumdem prtesentium exenipta m prtrdirtis regnis légitime publieata juerinl et promulgata potumus, ut statim posi hufusmodt publir-ttiimem omnes et singxx concernunt seu eon cernent in fiiturum perinde affli innt ae si unicuique illorum prrsrinaliter intimatse et notifleata fuissent. ir une téméraire audace, irait à rencontre « les prescriptions y contenues, était voué a l’indignation du Dieu tout-puissant <-t de-, bienheureux apôtres Pierre et Paul. Texte de la bulle dans Benedieti XIV Ballarium, Prati, t i. 1845, p. 121 145 ; nous avons conservé la division en paragraphes < ! « cette édition ; la « liisj..n donnée dans le texte

par le.///> pontificium. part. I. I. m. p. 106-182.

orrespond pas. ce ! l<

.u Saint-Siège. — Ainsj. après quarante ans de lutte, « m en revenait

blement au point ou l’on en était apri s ! « r 1 de Tournon : tant de débats n’avaient mitre servi

qu’A ancrer la cour romaine dans l’idée qu’il V aail

quelque chose « le répréhensible dans certains rites dénoncés. Il fallait « les lors que u-s missionnaires se décidassent, s’ils ne l’avaient déjà fait, à modiflei

plusieurs « le leurs manières « le faire et a mettre en

pratique ces exigences « pu. en 1704, avaient paru absolument inexécutables, On s’j résigna, et les funestes conséquences « pie l’on avait semble craindre ne se produisirent pas. du moins avec le caractère catastrophai « tue l’on avait annoncé.

1. U obéissance aux décrets. Nous pourrons être plus brefs sur cette partie strictement historique. L’obéissance « les missionnaires « ! « la Compagnie de ( « sus lut entière et rapide. Quand, trente ans à peine après la bulle Omnium sollicitudinum, la < om pagnie sera définitivement supprimée (elle l'était au Portugal depuis [759, en France depuis îTiiit. et « pie ses établissements de l’Hindoustan seront attri

buéS a la Société « les Missions Étrangères « le Paris. les nouveaux arrivants pourront constater que dans les chrétientés surveillées de pris par les jésuites, les abus dénonces par les décrets pont i beaux axaient a

peu prés cessé, si l’on tient compte de la. difficulté spéciale « pie présentait cette besogne d'élagage, si bon se rappelle qui' les indigènes avaient été mis au courant, chose inlininient regrettable, « le toutes les discussions qui concernaient leurs rites, si l’on se représente que. « le part et d’autre (ici comme en Chine), on avait sollicité leurs appréciations sur la valeur religieuse ou non « le leurs coutumes, on ne peut que reconnaître le mérite « les religieux qui réussirent en une trentaine d’années à remonter le cou tant créé cent cinquante ans plus ti’it.

La seule question sur laquelle il faille dire quelques mots, c’est celle de l’accomplissement de la promesse faite par le général des jésuites relativement au ministère des parias. Dès 1744, le P. de Retz, généra] de la Compagnie, mandait au provincial « le la mission de Malabarc de désigner certains missionnaires qui seraient occupés principalement (il n’est pas dit exclusivement) a convertir et à diriger les parias. Ainsi, l’on revenait, en la modifiant quelque peu. à l’ancienne division qui avail disparu vers la lin « lu xvir siècle. Noir ci-dessus, col. 1717. Les anciens pandaras souanis subsistèrent sous le simple titre de « missionnaires des brahmes. et évitèrent désormais tout contact avec les parias. Il y eut à côté d’eux les missionnaires « les parias, nommés à présent pandaras souanis, qui, au moins dans le Maïssour, « lurent s’interdire absolument toute relation avec leurs confrères de la caste supérieure, sons peine de rendre à ceux-ci le ministère Impossible. Pour couper « ouït a toute difficulté, il fallut donner a chaque caste de missionnaires des supérieurs différents. A l’usage, l’expédient imaginé révéla très vite de sérieux inconvénients, et nous sommes, pour une fois, tout a fait d’accord avec Bertrand, quand il écrit : En voulant remédier par des moyens peu naturels aux conséquences du principe qu’on réprouvait, on aboutissait à confirmer ce malheureux principe et à lui donner une réalité plus vraie et plus absolue qu’il ne l’avait jamais eue… Il résulta, en effet, qne dans toute la mission les parias et les hautes « astis formèrent deux éulises complètement distinctes, renient administrées par leurs | a leurs, qui n’avaient entre eux aucuns rapports visibles et av<u « ; s ; oT, pour les Indiens, deux i 1 1 ni v ; niaient a deux

religions distinctes. <>n affaiblissait donc par ce fail dans les esprits le principe fondamental de l’unité de la religion… Une autre conséquence non moins fâcheuse « le celle mesure, c’esl qu’elle semblait imaginée tout exprès pour confirmer les hautes castes dans leui orgueil et dans l’idée <i<- leur excel-