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IH panas "il les geni vins caste Puisqu’il s'était

classé parmi les brahmes, comment le missionnaire pourrait il atteindre ces pauvret ge ns 1 Il j avait sans doute i Maduré même la petite mission que dirigeait à l’arrivée de oi>iii le P. Fernandez, et qui. destinée an service religieux « u-s Paravas venus de la cote, pouvait sans inconvénient se livrer > l’apostolat des panas Cette institution ne dlspa raitra jamais complètement, et on la volt encore fonctionner a la Un « lu siècle. Cf. Bertrand, t. m. p. I03 ( 26"? Mai-, il semble qu'à partir « les premières origines île la querelle des rites, Nobtll ait rompu toute relation, même secrète, avec la mission des Paravas. C’est à une organisation spé étale qu’il songe pour assurer l’apostolat des classes déshéritées. Au début, s.uis doute, il n’avait pas hésité a assurer lui même aux parias les secours spirituels, mais « tans le plus grand mystère ; c’est de nuit, en s’entourent des plus grandes précautions qu’il les Instruit et leur administre les sacrements. Mais il lui est impossible de leur construire « les lieux de culte et d’v officier ; les missionnaires qui ont ambrasse le même genre de ie sont dans une situation analogue Nobili Imagine doue d'établir à côté des i s classés comme saniassis i pénitents brahmes), d’autres pères qui seront simplement des pénitents des

elassts nobles, des pandore*, lai vertu d’usages dont la logique n’est pas toujours la régie, les pandaras peuvent, moyennant certaines précautions, communiquer avec les parias, sans pour cela être rejetés par les castes supérieures, (est etqu’explique clair—Jirnl une lettre de 1651, adressée par le supérieur de la mission de Madure au général de la Compagnie : las missionnaires du Maduré, dit-Il, sont divisés .n deux classes : les uns portant le costume de brahasm, les autres celui île pondants. Ces derniers pouvant traiter avec les p. nias et en même temps les hautes castes, ont sous quelque rapport un avantage sur les premiers, qui n’osent se mêler publiquement avec des l>asses castes. Cependant, je crois devoir signaler le danger auquel on s’exposerait en l’attachant uniquement a cette considéra lion et par suite en négligeant la condition des missionnaires brahmes. Pour être dans le vrai, il faut joindre a l’avantage des pandaras ceux que donne la position des missionnaires brahmes. Quoiqu’il soit permis aux premiers de traiter avec les hautes castes, ils sont loin d’inspirer le même respect et d’avoir la même autorité que les seconds. De plus. outre qu’un missionnaire brahme convertit a lui seul plus "le pal » us que deux pandaras, les conversions que font ceux-ci sont dues en grande partie à l’impression morale que produit, même sur les castes infinies, la vue dune religion prêehée et pratiquée par des brahmes. Bertrand, t. n. p. :  ;  :  ;. 394.

lin fait, pourtant, les ouvriers apostoliques se rendirent vite compte que les saniassis étaient d’un rendement contestable ; et leurs préférences allaient ers le ré>le de pandara ; bientôt persone ne voulut plus être brahme. < >n surprend trace dans les lettres

iraillernents que cause la distinction des mission nairvs en deux cash -s et des efforts faits p ; ir certains pour réhabiliter la condition des brahmes. Fort irrévérencieusement, certains missionnaires comparaient leurs confrères saniassis.< des espèces de chanoines, a de hauts personnages environnés de gloire, dont l’occupation se réduisait a protéger, a l’ombre de leur autorité, les personnes et les œuvres les missionnaires pandaras. Bertrand, t. m. p. 190. Malgré certaines apologies, on dut se rendre compte, en haut lieu, des Inconvénients de l’institution. Les missionnaires saniassis n’avaient jamais été

nombreux : il v en eut '1 en tout ; ils disparurent

après 1675. Pans les Lettres édifiantes ils ne sont plus qu’un souvenir.

Quoi qu’il en soit d’ailleurs, l'évangélisatlon des parlas était désormais assurée ; mais il sembla abso jument Impossible aux missionnaires de réaliser, même de très loin, les desiderata de Grégoire W sut

le mélange des castes dans lis c ;  ; liscs. L’orgueil de caste, non moins enraciné chez 1rs derniers des

choutres que chei les premiers des brahmes, sem Mait opposer a cette pratique un obstacle Infran

chlssable. Il nous est Impossible de 'linsi. dans l’in térieur, le moindre effort lui tenté en ce sens. Les

relations de missionnaires nous montrent, au cou traire, l’absolue séparation des castes comme étant

la règle partout sui ic. On trouve parfois dans le même lieu uni' enlise réservée aux gens des castes et une autre affectée aux parias à qui est strictement interdite l’entrée de la première : le plus souvent, il est rai. la difficulté élail tournée par le fait que. les villages parias se trouvant bàlis à l'écart des

autres, il était possible, sans froisser aucune suscep tibllité, de leur réserver un lieu de culte spécial.

Plus tard, au cours du xviir siècle, alors que les injonctions de Rome deviendront plus pressantes, on élèvera des églises pouvant être fréquentées pai toutes les castes ; mais, sacrifiant encore aux préjugés Indigènes, on fera de la chapelle exclusivement réservée aux parias, une construction Indépendante, iv mi son entra* spéciale sipara* de i i ^ 1 1 s tprinci

pale par une petite cour, mais d’où l’on peut suivre assez, commodément les cérémonies qui se déroulent dans le sanctuaire. Voir dans Bertrand, I. a mission du Maduré, t. iv, p. 131. le plan type d’une de ces églises mixtes. Sur les modifications apportées un peu plus lard au plan des églises, voir ci dessous, col. 1 738. L’administration même des sacrements ne laissait pas de présenter de sérieuses difficultés. Il est bien clair qu’il y a des confessionaux distincts pour les parias et pour les gens des castes, des tables de communion séparées ; cela résulte de la disposition même des églises mixtes ; pendant longtemps on a dû aller [dus loin encore, et il a fallu avoir des ciboires spéciaux réservés à la communion des parias. Prendre part au repas du Seigneur dans les mêmes vases qui servaient aux parias, semblait à de pauvres choutres une faute contre les usages de la caste ! Quelle idée se faisaient donc de la communion et de l’eucharistie des chrétiens qui avaient scrupule d’v prendre part avec leurs frères des castes inférieures'.' L’administration des derniers sacrements aux parias créait également des difficultés. Si le pandara, moyennant certaines précautions, pouvait traiter avec les parias, il lui demeurait absolume t Impossible d’entrer dans la maison de ceux ci. sous peine de

perdre toute Influence sur les castes supérieures. Il fallut dès lors obliger les parent s des malades parias a transporter ceux-ci dans l'église pour qu’ils pussent v recevoir le saint viatique et l’exl renie onction. La chose paraissail. à vrai dire, beaucoup moins dure aux indigènes qu’elle ne nous semble à nous -mêmes. Transporter des malades à la pagode était chose

courante, paraît il. dans l’Inde de celle époque : il n’en reste pas moins que, si la distance du domicile du malade à l'église élail un peu longue, OU courait le risque de laisser partir sans sacrement bien des chrétiens qui en avaient besoin. L’inconvénient frappa moins au début : dans les pays de mission, il est. a coup sûr, impossible de se préoccuper d’assurer à tous les moribonds les derniers sacrements. Malgré tout, il n’est que juste de reconnaître que

les missionnaires de l'époque oui fait (oui le possible pour relever la condition des parias. Il faut bien se

garder de juger des sentiments de ceux-ci d’après