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LEGNANO — LEGRANI)


et Reichling, Appendices ad Hainii-Copingeri repertorium, fasc. v ; on le trouvera dans la eollection intitulée Tractatus illustrium in utraque tum pontificii, lum cœsarei juris facultate j urisconsullorum, Venise, 1590 et années suivantes, t. xvi, ꝟ. 371-386, le De duello, ibid., t. xii, fol. 281-284 n’est que la dernière partie de cet ouvrage. — 2. De pluralitate beneficiorum, composé sous le pontificat d’Urbain V et publié à Rome par l’ordre de ce pape, ainsi que le porte la finale, soit dans le ms. latin 4225 de la Bibl. nat., soit dans une édition de Paris, antérieure à 1500, Hain, n. 10 098, une petite partie est imprimée dans le recueil ci-dessus désigné, t. xva, ꝟ. 110-112. — -3. Le De amiciiia, imprimé à Bologne en 1492, Hain, 10 098 et inséré dans le recueil ci-dessus, t. xii, ꝟ. 227-242, n’est pas seulement un traité philosophique, à l’instar du dialogue cicéronien, mais introduit comme il convient de la part d’un jurisconsulte, quelques questions de droit. — 4. De censuris ecclesiasticis, ibid., t. xiv, fol. 307-324 ; a paru d’abord séparément à Milan, sans date (début du xvie siècle). — 5. Commentaria in omnes Decretalium libros, se trouvait en ms. à la bibliothèque de la cathédrale de Padoue. — 6. Commentaria in Clementinas, dont fait mention Zabarella au début de ses leçons sur les Clémentines ; au dire de ce dernier, cet ouvrage n’était pas très estimé, à cause du désordre qui y régnait. Voir Hain, n. 10 096. — 7. De pace Ecclesiæ, Bibl. nat., mss latins, 3199. — 8. De horis canonicis, imprimé dans les Tractatus, t. xv b, fol. 558559. — 9. De represaliis, imprimé à Bologne, 1477 avec De bello et duello, à Pavie en 1484, Hain, n. 10 092 et 10 093. — 10. Argelati ne mentionne pas un Liber minoriiarum, inédit, Bibl. nat., mss latins 4109, recueil de décisions prises en faveur des frères mineurs.

Le De fletu Ecclesiæ est conservé en de nombreux mss : Bibl. nat., Mss latins 1470, fol. 72-123 ; 14 643, fol. 77-87, 102-112, 140 v°-152 r° ; 9724, fol. 1-18 ; Arch. du Vatican, Armarium LIV, vol. xviii, fol. 64 v° ; Rouen, ms. 1355, fol. 75 v-87 r°, ms. 1357, fol. 17-23. Sous sa forme complète il comporte, d’après Noël Valois : 1. un préambule adressé à Urbain VI avec diverses considérations astrologiques ;

2. une relation des faits que ont donné naissance au schisme ;

3. une seconde relation rédigée par le cardinal Orsini ;

4. la démonstration juridique tendant à prouver qu’aucun des faits allégués par ces relations ne saurait infirmer l’élection d’Urbain ; 5. enfin des observations astrologiques relatives en partie à l’élection de Clément VII. De ce travail considérable Raynaldi a imprimé quelques pages, Annales, an. 1378, n. 31-35, édit. de Lucques, t. vii, p. 318-321. — Le second traité de Legnano (troisième si l’on compte la lettre à Pierre de Lune), commençant par les mots Quia post complétant, est à la Bibl. nat., mss. latins 1469, fol. 226 v° et 1470 fol. 186 r°, sous le titre Tertiæ et ultimæ allegationes Joannis de Lignano, le 1 er ms. ajoute valde venenosæ ; le titre tertiæ lui vient de ce que le ms. 1469 contenait un peu plus haut des Novæ allegationes, dont l’incipit est Ipsi lamen ad defensionem eorum fundari nituntur ; mais en réalité c’est là une partie du traité précédent. Le tout est imprimé dans Raynaldi, Annales, t. vii, p. 631-657. Mais, Baluze l’avait déjà remarqué, le texte de Raynaldi présente des divergences assez considérables avec les mss de Paris.

Notices littéraires sur Jean dans Baluze, Vite paparum Avenionensium, Paris, 1692, Notie, col. 1400-1404, dont s’est fortement inspiré Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesiæ anliquis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 1072 sq., et Argelati, Bibliotheca scriptorum Mediolanensium, Milan, 1745, t. ii, col. 795-799. Voir aussi Tiraboschi, Sloria délia lelleralura italiana, Milan, 1823, t. v b, p. 545-554 ; J. F. von Schulte, Die Geschicble der Quellen und Literatur des canonischen, Redits, Stuttgart, 1877, t. ii, p. 257-261 ; L. Rossi, Dagli scritti imditi giuridivo-pcliliii di Giovanni da Ltgnano saggio, Bologne, 1898 ; W. Meyer, Glossen zu einigen juristischen Handschri/ten in Gœltingen, dans les Nachrichlen von der K. Gesellsch. der Wissensch. zu Gœttingen, 1894, 2’partie, p. 341 sq., donne des renseignements importants sur les mss du Liber decisionum minoriiarum et de VApparatus ad Clemenlinas, dont il conviendrait de faire une étude ;

Noël Valois, La France et le Grand schisme d’Occident, Paris 1896, t. i, p. 126-128, qui donnera des références aux travaux plus modernes.

E. A MANN.

LE QOUX DE LA BERCHÈRE Charles

(1647-1719) naquit en Bourgogne le 23 octobre 1647 d’une famille de robe ; il fit ses études à Dijon et à Paris ; il fut docteur de Sorbonne et aumônier du roi ; à la mort de René Le Sauvage (17 juin 1677), il fut nommé évêque de Lavaur et sacré à Paris le 12 avril 1678. Dans son diocèse, il travailla activement à la conversion des protestants. Il fut député à l’Assemblée de 1682. Transféré à Aix par brevet royal du 13 novembre 1685, il ne put recevoir ses bulles à cause du différend qui existait entre la France et Rome, depuis l’Assemblée de 1682, et il administra le diocèse comme vicaire capitulaire avec les pouvoirs du chapitre ; le 19 janvier 1687, il fut nommé à l’archevêché d’Albi qu’il administra de la même manière, car il ne fut préconisé que le 5 octobre 1693. Il fut transféré à Narbonne par brevet royal du 15 août 1703 et préconisé le 12 novembre. Il présida l’Assemblée du clergé de 1715 et mourut à Narbonne le 2 juin 1719.

Le Goux de la Berchère conçut le projet de composer une Histoire du Languedoc et, à l’Assemblée des États, tenue à Montpellier en janvier 1719, il fit approuver ce projet dont l’exécution fut confiée aux bénédictins de Saint-Maur, Dom Claude de Vie et Dom Vaissète ; Le Goux obtint des subventions pour cette Histoire, et, en 1710, il contribua aussi à faire voter par l’Assemblée du clergé les frais nécessaires à la publication du Gallia christiana dont le premier volume parut en 1716. Le Goux fit publier la bulle Unigenitus dans son diocèse et il fut un des plus ardents adversaires du jansénisme : il accorde à la bulle la même autorité qu’à la Lettre de saint Léon à Flavien. — Il a laissé comme écrits : des Statuts synodaux du diocèse de Lavaur, in-12, Toulouse, 1679, et des additions à ces statuts, in-12, Paris et Toulouse, 1697. — Harangue à Louis XIV, en 1701, au nom du clergé de France, au sujet de l’avènement de Philippe V à la couronne d’Espagne, in-4°, Paris, 1701. — Harangue à Louis XV, au sujet de son avènement au trône, in-4°, Paris, 1715. — Ordonnance pour le diocèse d’Albi, in-8°, Toulouse, 1701.

Em. de Broglie, Bernard de Montfaucon et les bernardins (1715-1750), 2 vol. in-8°, Paris, 1891, t. i, p. 37-38 ; t. a, p. 113 ; Fisquet, La France pontificale ; Métropole d’Aix, Arles, Embrun, p. 182-187 ; Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu’à 1801, in-8°, Paris, 1891, p. 19, 252, 402.

J. Carreyre.

    1. LEGRAND Louis##


LEGRAND Louis, sulpicien. — Il naquit, le 2 juin 1711, à Lusigny-sur-Ouche, non loin de Beaune, qui était alors du diocèse d’Autun. Après des études classiques faites avec succès dans la ville épiscopale, il vint à Paris au Petit Séminaire Saint-Sulpice, le 19 octobre 1728, pour y suivre les cours de philosophie et de théologie. Durant les cinq années qu’il y passa, il se fit remarquer par une mémoire excellente jointe à un jugement très pénétrant et très sûr ; malheureusement la facilité d’élocution n’allait pas de pair avec ces qualités. En 1733 il fut envoyé à Clermont pour professer la philosophie ; trois ans après il revenait à Paris au Petit, puis au Grand Séminaire pour se préparer à la licence en théologie. En 1740 il obtenait le 19 « rang sur 120 candidats. Il fut alors chargé d’enseigner la théologie au séminaire de Cambrai, puis en 1743 à Orléans. Rappelé à Paris en 1745, il prépara ses examens de doctorat qu’il passa le 9 novembre 1746. Depuis lors il ne quitta plus le Grand Séminaire, où en 1767 il fut nommé directeur des études. En 1780 la maladie le força de se retirer à la maison du sémi-