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1385 LYON (lie CONCILE ŒCUMÉNIQUE DE). ŒUVRE DU CONCILE 1386

tentem, œternum et invisibilem et incommutabilem.

Credimus sanctam catholicam et apostolicam unara esse veram Ecclesiam, in qua unum datur sanctum baptisma et vera omnium remissio peccatorum.

Credimus etiam veram resurrectionem hujus carnis quam nunc gestamus et vitam aeternam.

Credimus etiam Novi et Veteris Testamenti, Legis, ac prophetarum et apostolorum unum esse auctorem Deum ac Dominum omnipotentem.

Hæc vera fides catholica, et hanc in supradictis articulis tenet et prsedicat sacrosancta romana Ecclesia.

Sed, propter diversos errores a quibusdam ex ignorantia et ab aliis ex malitia introductos, dicit et prædicat eos qui post baptismum in peccata labuntur non rebaptizandos, sed per veram poenitentiam suorum consequi veniam peccatorum ; quod si vere pænitentes in caritatc decesserint antequam dignis pæni tentiæ f ruct i bus de commissis satisfecerint et omissis, eorum animas pœnis purgatoriis seu catherteriis, sicut nobis frater Johannes explanavit, post morteni purgari, et, ad pœnas hujusmodi relevandas, prodesse eis fidelium vivorum suffragia, missarum scilicet sacrificia, orationes et eleemosynas, et alia pietatis officia, qua ; a fidelibus pro aliis fidelibus fieri consueverunt secundum Ecclesiae instituta ; illorum autem animas qui, post sacrum baptisma susceptum, nullamomninopcccati maculam incurrerunt, illas etiam quæ, post contractam peccati maculam, vcl in suis manentes corporibus vcl elsdem cxut ; e, prout supcrius dictum est, nuit purgatæ, mox in cœlum recipi ; illorum autem animas qui in mortali peccato vcl nmi solo originali decedunt, mox in infcriniiii descendere, pcenls ta mes dlsparibus punlendas. Eadem sacrosancta Ecclesia romana Bnniter crédit et Brmtter asseverat quod nihilomlnui, in clic ludlcii, omnes hoinincs anic tribunal Christ ! ciiiu suis corporibui eomparebunt, reddlturl de propriis factis rationeni.

Tenet etiam et <’» dem lancta romana i i icptem

puissant, éternel et invisible e t qui ne change pas.

Nous croyons qu’il y a une seule véritable Église, sainte, catholique et apostolique, dans laquelle existent un seul saint baptême et la vraie rémission de tous les péchés. Nous croyons aussi à la vraie résurrection de cette chair que nous portons maintenant et à la vie éternelle.

Nous croyons encore que le Nouveau Testament et l’Ancien, [les écrits] de la Loi, des prophètes et des apôtres ont pour unique auteur le Dieu et Seigneur tout-puissant.

Telle est la vraie foi catholique, et c’est elle que dans les articles susdits tient et proclame la sacrosainte Église romaine.

Mais, à cause de diverses erreurs, que certains ont introduites par ignorance et d’autres par malice, elle dit et proclame que ceux qui tombent dans le péché après le baptême ne doivent pas être rebaptisés, mais que par une vraie pénitence ils obtiennent le pardon de leurs péchés. Que si, vraiment pénitents, ils meurent dans la charité avant d’avoir, par de dignes fruits de pénitence, satisfait pour ce qu’ils ont commis et omis, leurs âmes, comme nous l’a expliqué frère Jean, sont purifiées après leur mort, par des peines purificatrices ou expiatrices, et, pour l’allégement de ces peines, leur serw nt les suffrages des fidèles vivants, à savoir les sacrifices des messes, les prières, les aumônes et les autres œuvres de piété que les fidèles ont coutume d’offrir pour les autres fidèles selon les institutions de l’Église. Les âmes de ceux qui, après avoir reçu le baptême, n’ont contracté absolument aucune souilluredu péché, celles aussi qui, après avoir contracté la souillure du péché, en ont été purifiées ou pendant qu’elles restaient dans leurs corps ou après avoir été dépouillées de leur corps, comme il a été dit plus haut, sont aussitôt 1 1 nés rlans le ciel. Les Tunes de ceux qui meurent en état hé mortel ou avec le seul pèche original, descendent BUSSitAI en enfer, pour

punies toutefois de peines différentes. La même acrosainte Église romaine croit fermement et affirme fermement que néanmoins,

nu jour (lu jugement. tOUI les

hommes paraîtront avei corps devant le tribunal du < hrist, afin de rendre raison

de leur propres a. Imii.

i m même sainte Église romaine tient aussi et enseigne qu’il a sept lacrement

cramenta : unum scilicet baptisma, de quo dictum est supra ; aliud est sacramentum confirmationis, quod per manuum impositionem episcopi conferunt, chrismando renatos ; aliud est psenitentia, aliud eucharistia, aliud sacramentum ordinis, aliud est matrimonium, aliud extrema unctio quæ secundum doctrinam beati Jacobi, infirmantibus adhibetur. Sacramentum eucharistise ex azymo conficit eadem romana Ecclesia, tenens et docens quod in ipso sacramento, panis vere transsubstantiatur in corpus et vinum in sanguinem Domini nostri Jesu Christi.De matrimonio vero tenet quod nec unus vir plures uxores simul, nec una mulier permittitur habere plures viros ; soluto vero legitimo matrimonio per morteni conjugum alterius, secundas et tertias deinde nuptias successive licitas esse dicit, si impedimentum canonicum aliud ex causa aliqua non obsistat.

Ipsa quoque sancta romana Ecclesia summum et plénum primatum et principatum super universam Ecclesiam catholicam obtinet, quem se ab ipso Domino in beato Petro, apostolorum principe sive vertice, cujus romanus pontifex est successor, cum potestatis plenitudine récépissé veraciter et humiliter recognoscit. Et, sicut prae cæteris tenetur fidei veritatem defendere, sic et, si quae de fide subortæ fuerint quæstiones, suo debent judicio definiri. Ad quam potest gravatus quilibet super negotiis ad ecclesiasticum forum pertinentibus appellare, et, in omnibus eausis ad examen ecclesiasticum spectantibus, ad ipsius potest judicium recurri, et eidem omnes Ecclesia 1 sunt subjectæ ipsarum prælati obedientiam et reverciitiiim sibi dant. Ad hanc autem sic potestatis plenitudo consistlt quod Ecclesias eneteras ad sollicitudinis partent admit lit ; quarum moites, et patriarchales præcipue, dlversis privileglls eadem romana

i eclesia honoravit, sua tamen observata pnerogatlva, Hun in generallbus concilils tum in aliquibus aliis, semper saha. Denzinger-Bannwart, n. 101 166

siastiques : l’un est le baptême, dont il a été parlé plus haut, un autre estle sacrement de la confirmation, que les évêques confèrent par l’imposition des mains, en oignant de chrême les baptisés, un autre est la pénitence, un autre l’eucharistie, un autre le sacrement de l’ordre, un autre est le mariage, un autre l’extrême-onction qui, selon la doctrine de saint Jacques, est appliquée aux malades. La même Église romaine fait l’eucharistie avec des azymes, tenant et enseignant que, dans le sacrement même, le pain est vraiment transsubstantié au corps et le vin au sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ. En ce qui concerne le mariage,

  • elle tient qu’il n’est

permis ni a un homme d’avoir a la fois plusieurs femmes ni à une femme d’avoir plusieurs maris ; mais, le mariage légitime ayant été dissous par la mort d’un des époux, elle dit que les secondes noces et’ensuite les troisièmes sont successivement licites, si un autre empêchement canonique provenant de quelque cause n’y met obstacle.

Elle-même aussi la sainte Église romaine a la souveraine et pleine primauté et principauté sur toute l’Église catholique, [primauté et principauté ] qu’elle reconnaît véritablement et humblement avoir reçues avec la plénitude du pouvoir, du Seigneur même en la personne du bienheureux Pierre, prince ou chef des apôtres, dont le pontife romain est successeur. Et, de même que avant les autres [Églises] elle est tenue de défendre la vérité de la fol, ainsi, quand naissent des questions relatives à la foi, elles doivent être définies par son jugement. A elle peut en appeler quiconque est molesté dans les affaires appartenant au for ecclésiastique, et, dans toutes les causes ressortissant B l’examen ecclésiastique, on peut recourir à son Ingénient, et toutes les Églises sont soumises à cette leurs prélats lui doivent obéissance et révérence. Or, en elle, lu plénitude du pouvoir est en telle sorte qu’elle admet h"— autres Églises à une partie de sa sollicitude ; beaucoup d’entre elles, surtout les patriarcales, la même Église romaine les a honorées de dh ers privilèges,

restant toujours sauve touterois sa (prérogative exercée tant dans les conciles généraux que dans quelques autres

choses.

Jusqu’aux moti : Hme ut vera flde » catholica, cette profession de fo) reproduit, avec un petit nombre de