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LOOS — LORENS


eucharisties sacramento vere sit corpus Domini ? adversus paradoxa sex Christiani Franckenii, Mayence, 1581. — 6. Thuribulumuureum sanctarum precationum, Mayence, 1581, livre de prières, tiré en partie de l’IIorlulus precationum de Pierre Bacherius, O. P. ; on rapprochera YApparatus mensae dominicie, recueil de prières et de méditations, Cologne, 1581, et YOfficium SS. Scicramenti cum precibus aliisque exercitiis, Cologne, 1581. — 7. Institutionum sacra theologiæ libri IV, seu epitome Melchioris Cani de locis theologicis, Mayence, s. d. : comme le titre l’indique c’est un abrégé du traité classique de Melchior Cano, voir col. 739. — 8. Important pour la connaissance des sympathies de Corneille Loos est le petit volume intitulé : lllustrium Germanise scriptorum cataloyus, quo doctrina simul et pietate illustrium vita et opéra’celebrantur, quorum potitstn. umope litterarum studia Germanise ab annoM. D. usque I.XXXI sunt restituta et sacra fidei dogmata a profanis sectariorum novitatibus et resuscitatis veteribus olim damnalis hæreseon erroribus vindicata, Mayence, 1581, abrégé de la vie de 83 écrivains allemands et flamands avec un catalogue, souvent peu exact, de leurs ouvrages : on y lira avec intérêt, feuillet M 3b sq. un éloge bien senti de Baius et de ses méthodes.

A. Possevin, Apparatus sacer, Cologne, 1608, 1. 1, p. 383 ; Valére André, Bililiotluca belgica, Louvain, 1643, p. 257, 2.".S ; Foppens, Biblioth. belg., Bruxelles, 1739, t. i, p. 212 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des… Pays-Bas, t. jav, Louvain, 1768, p. 428-448 ; P. Bayle, Réponse aux questions d’un provincial, e. ni, dans Œuvres diverses, La Haye, t. iii, 1737, p. 307.

É. Amann.
    1. LOPATINSKY Théophilacte##


LOPATINSKY Théophilacte, archevêque russe orthodoxe, né vers la fin du xvii c siècle, mort en Wolhynie, le 17 mai 1741. Après avoir terminé ses éludes à l’Académie ecclésiastique de Kiev, il fréquenta les universités d’Occident, où il apprit le latin, le grec et prit contact avec saint Thomas d’Aquin. De retour en Russie, il fut nommé successivement recteur de l’Académie ecclésiastique de Moscou, où il enseigna selon l’esprit de saint Thomas, puis, en 1725, archevêque de I ver et vice-président du Saint-Synode. C’était le temps où Pierre le Grand réformait l’Église orthodoxe. L’instrument dont il se servit pour son action fut Théophane Procopovitsch, ancien professeur de théologie dogmatique de l’Académie de Kiev. Par suite de la haine qu’il portait au catholicisme, Procopovitsch pencha ouvertement du côté du protestantisme. Lopatinsky, avec un petit nombre d’autres évéques, essaya bien de s’opposer à cet envahissement de l’hérésie. Mais l’opposition fut bien vite comprimée sous le renne de l’impératrice Anna, surtout sous la tyrannie du ministre Birew. Avec lui les protestants furent maîtres absolus de l’empire et bientôt commença la persécution. Lopatinsky, en fut la première victime. Ses ouvrages Apocrisis ou Réponse à la réplique de />. Buddei, et Du joug aimable du Seigneur. contre l’écrit bu joug insupportable, composé par Procopovitsch, lui valurent un emprisonnement de cinq ans, i Viborg. En outre il perdit la vice -présidence et son archevêché (1738). La cliule de liircw le rendit « à la liberté f 1 7 1 ' > >. Lopatinsky devint célèbre par la traduction des Septante en slave, qu’il lii de concert avec Sophrony Litchouda et le moine Théologue sous la direction de Zaworschi, métropolite « le Riazan (1735 1730). Parmi ses écrits polémiques, le pins remarquable est Le mensonge raskolnik démasque, ouvrage posthume, édité en 1745 par ordre du Saint Synode.

Pokrowildj, T. Lopatinsky, dans Prawoslawarje renye, ln-12, 1872 ; I’.-L. Moroszkin, Ruskaja Starlna, 1886 ; Daniel p| (iagarin, Éluda’/< théologie, de philosophie ri (Thlxtoire, Part », I857-185H, t. r ; Nlelka, Encyclopédie générait lllustréi (en polonais), « no le, 1910, t. klv,

J, Sznuro.

    1. LOPEZ Louis##


LOPEZ Louis, théologien dominicain, né à Madrid, professeur pendant de longues années dans la province d’Espagne, mort vers l’an 1595. On a de lui deux ouvrages de droit et morale pratique, dont le premier jouit en son temps d’un certain succès. Echard se fait l’écho de la réputation de moraliste large que certains lui faisaient. Instructorium conscientiæ duabus contentum partibus, ubi ad instructionem conscientiæ pêne innumeræ continentur tradunturque materiæ, quai ex egregiis quibuslibet docloribus tam anliquis quam modernis veluti ex floribus pro mellificio conficiendo sunt resoluliones casuum seleclæ, Salamanque, 1585, 1592-1594 ; Lyon, 1588, 1592 ; Brescia, 1594, 1596, 1603 ; version italienne, Venise, 1590 ; Tractatus de contractibus et negotiationibus, siue Instructorium negotiantium. Salamanque, 1592 ; Lyon, 1593 ; Brescia, 1596.

Quétit-Echard, Scriptores ordinis Prsedicatorum, t. ii, Paris, 1721, qui met au point les informations maladroites des biographes antérieurs.

M.-D. Chenu.

LO RCA (Pierre de), théologien espagnol de l’ordre de Cîteaux (1561-1612). — Né dans la petite ville de Belmonte del Teio (au sud de Cuenca), qui fut aussi la patrie de Vasquez et de Luis de Léon, Pierre fut envoyé à l’âge de quatorze ans, à l’Université d’Alcala, où il prit pension au collège des cisterciens. Attiré dans cet ordre, il fait son noviciat au monastère de Vallebona (Vallis bona) et, après sa profession, commence à Salamanque les études de théologie, il les continue à Alcala, où bientôt il enseigne la philosophie au collège des cisterciens ; instruites de ses qualités de professeur, les autorités académiques le demandèrent à son ordre, il eut finalement la première chaire de théologie. Salamanque chercha vainement à l’attirer ; il resta toujours fidèle à l’Université d’Alcala, où il remplissait les fonctions de recteur du collège des cisterciens. Son ordre lui confia de plus la charge de supérieur général de la congrégation d’Espagne. Très en faveur auprès du roi Philippe III, il mourut en se rendant à la cour pour y régler diverses affaires, le 26 décembre 1612. Il reste de lui des Commentaria in omnes partes Summ ; v S. Thomæ. Il a fait paraître lui-même les t. i et u : In / « m. //>, Alcala, 1609 ; les trois tomes suivants ont élé publiés par son confrère Uenys Cuchus. qui a donné : t. m. De (ide, spe et cliaritale. ad //am-7/te libri III, Madrid, 1614 ; t. iv, De notis Ecclesiæ, Madrid, 1614 ; 1. v. In Hlem partem, De incarnatione. Alcala, llilt ;. Denys se proposait aussi de publier les parties relatives aux sacrements et un commentaire sur la [. Nous ne saurions dire si tout cela a vu le jour.

(.h. de Visch, Bibliolheca scriptorum sacri ordinis cisterciensts, Cologne, 1656 ; Antonio, Btbltotheca hispantt novo. Madrid. 17HS, I. ii, p. 20 !) ; Hurler. Xotnenrlator, 3e édit. t. III, col. 393.

É. Amann.
    1. LORENS nu LAURENT d’ORLÉANS##


LORENS nu LAURENT d’ORLÉANS,

dominicain du m’siècle, de qui Echard le premier fit connaître l’identité et les ouvres. Grâce a la perspicacité’du P. Mandonnet, on peut désormais établir une biographie suffisante de cifrère prêcheur. Dès avant 1270, il était prieur du couvent de Paris ; Philippe III le Hardi le choisit bientôt comme confesseur et directeur ; le testament de Pierre d Meiiçon. f ici r du roi.

qui le comptait parmi les exécuteurs testamentaires,

le désigne encore en 1282 comme confesseur du roi.

D’après l’épitaphe composée par Pra Remlgio Girola mi, (). P., Laurent avait ete ensuite inquisiteur et lecteur a fouis, il mourut entre L296 et 1300.

1 est sur la demande de son royal pénitent que Laurent composa en 1277 sa fameuse.Somme le Rot, Ouvrage ainsi dénommé, à cause de son instigateur, cl

dont les qualités, dit Gaston Parts, auraient dû lui

valoir, de nos jours mêmes, parmi les productions du