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LEQUEUX — LEQUIEN


un abrégé de sa vie pénitente, in-12, Paris, 1767 ; il a fait aussi une Histoire abrégée de la vie et de la mort de Madame de La Vallière, qui se trouve imprimée p. cxxxvi de la préface historique que Lequeux a placée en tète de son édition des Oraisons funèbres de Bossuet, in-12, Paris, 1762. Dans cette même édition, il y a une Histoire abrégée de la vie et de la mort d’Henriette Marie, reine d’Angleterre, une Histoire abrégée de la vie et de la mort d’Henriette Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans et un Abrégé de la vie de Louis de Bourbon, prince de Condé. — Traités choisis de saint Augustin, évêque d’Hippone, sur la grâce de Dieu, le libre arbitre de l’homme et la prédestination des saints, fidèlement traduits sur la nouvelle édition latine de ces mêmes traités, imprimée à Rouen en 1754 avec les permissions ordinaires et dédiée au pape Benoît XIV, 2 vol. in-12, Paris, 1757. — Sancti Aurelii Augustini de gratia Dei, 2 vol. in-12, Paris, 1758 ; c’est le texte latin dont Lequeux donne la traduction. — Sancti Prosperi Aquitani, sancti Leonis Magni, de gratia Dei, in-12, Paris, 1760, avec la traduction. — Palrum Ecclesix de paucitate adultorum salvandorum consensio, in-12, Paris, 1759, œuvre de Foggini et traduction sous le titre : Traité du petit nombre des élus, in-12, Paris, 1760. — Lequeux prépara aussi l’édition d’un certain nombre d’ouvrages de Bossuet ; il a publié en particulier : L’exposition de la doctrine de l’Église catholique avec une préface historique, in-12, Paris, 1761 et les Oraisons funèbres, in-12, Paris, 1762, avec un catalogue des écrits de Bossuet. Il fut chargé, avec dom Déforis, de préparer une édition générale de toutes les œuvres de Bossuet et il en publia le prospectus en 1766, mais il mourut avant la réalisation de ce projet et ne collabora qu’aux premiers volumes. Voir Revue Bossuet, supplément année 1907, p. 67-73. Avecl’ex-oratorien Leroi.il avait aussi préparé une édition de l’Histoire des variations qui parut en 5 vol. en 1772, après sa mort.

Lequeux a laissé un Mémoire abrégé de la vie et des ouvrages de Mésenguij, in-12, Paris, 1763 et un Mémoire justificatif de l’exposition de la doctrine chrétienne, œuvre posthume de Mésenguy, in-12, Paris, 1763.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p. 240 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 199-200 ; Feller-Perennès, Biographie universelle, art. Queux, t. x, p. 355-356 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique du XVIII’siècle, édit. de 1855, t. iv, p. 458-459.

J. Carreyre.

    1. LEQUIEN Michel##


LEQUIEN Michel, célèbre érudit dominicain (1661-1733). — Né à Boulogne-sur-Mer, le 8 octobre 1661, il entra chez les dominicains en 1681 et fit son noviciat à Paris ; il se lia d’amitié avec plusieurs bénédictins célèbres, entre autres ; ivec le P. Mon tfaucon. Il mourut, à la Maison Saint-Honoré, le 12 mars 1733.

La plupart des ouvrages de Lcquicn sont des ouvrages d’érudition, mais plusieurs d’entre eux se rapportent, plus ou moins directement, aux polémiques religieuses du temps. Par ordre de date, on peut citer : Défense du texte hébreu de la version Vulgate, servant de réponse au livre du 1’. l’ezron, Intitulé : L’antiquité des temps rétablie, in-12, Paris, 1690. L’écril est divisé en deux parties, dont la première établit l’autorité du texte et la seconde son rite, ainsi que celle de la Vulgate, Migne a reproduit le texte de Lequien dans son Cursus Scrtptur. r Sacra, t. iii, col. 1526-1581. Le P. Pezron,

auteur de Y Antiquité des ttm.pt répondit à I.equien dans L-/ défense de l’antiquité des temps où l’on soutient la tradition d es contre « elle du Talmud et où l’on fait voir la corruption de l’hébreu des Juifs, in I", l’aris, 1691 (Journal

des Savants du 14 et du 21 janvier 1692, p. 14-26). Le P. Lequien répliqua par un second écrit, intitulé : L’antiquité des temps détruite ou réponse à l’antiquité des temps, in-12, Paris, 1693 ; Lequien y maintient ses thèses et confirme ses objections par de nouvelles remarques, Journal des Savants du 2 fév. 1693, p 42-44. Sur cette polémique, voir Journal des Savants, loc. cit., du 13 mars 1690, p. 95-100 et 27 fév. 1690, p. 80-81, et E. du Pin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, t. v, p. 464465, 482-484. — Dissertations ou Remarques sur un livre intitulé : Essai de commentaire sur les prophéties du même P. Pezron, publié dans le Journal de Trévoux de mars 1711, sans nom d’auteur, p. 416-465.

Lequien intervint aussi dans la fameuse question, soulevée à cette date, par le P. Le Courrayer, sur la validité des ordinations anglicanes ; il publia à cece sujet, Nullité des ordinations anglicanes ou Réfutation du Livre du P. Le Courrayer, intitulé : Dissertation sur la validité des ordinations des Anglais, 2 vol. in-12, Paris, 1725. Dès la préface, il montre que l’idée de ramener l’Église anglicane au sein de l’Église catholique n’est qu’un fantôme ; dans le travail lui-même, il examine en détail la question des faits et du droit. Journal des Savants de septembre et d’octobre 1725, p. 546-564, 640-647 et de juin 1726, p. 333335. — La nullité des ordinations anglicanes démontrée de nouveau, tant pour les faits que pour le droit, contre la Défense du P. Courrayer, docteur d’Oxford et chanoine régulier de SainteGeneviève, 2 vol. in-12, Paris, 1730. On a accusé Lequien d’avoir ici exagéré ses thèses et le Journal des Savants écrit que « l’aigreur commence à gagner les deux adversaires ». Le P. Lequien ajouta à son écrit un savant Mémoire de l’abbé Renaudot sur le même sujet (Journal des Savants, de septembre et octobre 1730, p. 511-518, 586-589 ; Journal de Trévoux, d’août et de septembre 1730, p. 1470-1490, 1517-1536). Dans la Bibliothèque française ou Histoire littéraire de la France, t. xvi, 2e partie, il parut alors un article favorable à Le Courrayer, et ayant pour titre : Supplément aux deux ouvrages faits pour la défense de la validité des ordinations anglicanes, pour servir de dernière défense au nouvel ouvrage du P. Lequien sur cette matière et aux censures de quelques évêques de France. — Cependant le P. Lequien publia une Lettre sur les ordinations anglaises dans le Mercure du mois d’avril 1731, p. 682-688 ; Lequien déclare qu’il ne répondra plus à Le Courrayer car « la satire, les railleries, les insultes sont ordinairement ses preuves et ses arguments les plus forts, arguments auxquels il est difficile de répondre. » Il avait préparé des documents qu’on trouve aux Archives nationales, ms. n. 1296 (L. 7, 10) sons le titre : Portefeuille provenant du P. Lequien et contenant diverses pièces relatives à l’ordination des évêques en Angleterre avec une dissertation autographe du P. Massuet, bénédictin de Saint Germaindes-Prés ; d’autres pièces du recueil se rapportent au P. Le Courrayer.

Le P. Lequien a composé aussi quelques œuvres d’histoire locale : Dissertation sur le port Iccius qu’il prétend être le port de Boulogne, d’où < se serait embarqué pour la Grande-Bretagne. Ce travail a été publié dans la Continuation des mémoires dr littérature et d’histoire du P, Desmolcts, t. vin b, p. 325-370. Dans le même recueil, t. x a, p*. 36-112, parut [’Abrégé de VhislotTt de la ville de lioulognesur-Mer et île ses eofllte, qui a été plaeé en tête des

Coutumes générales du Boulonnais, t. B, du Grand coutumler de Picardie, Paris, 1 72<> (Journal des Sa oanù de décembre 1726, ». 736-740) Le catalogue des mss de la bibliothèque de Boulogne Indique,