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LEPELLETIER — LE PLAT


Lyon, 1715 (Journal de Trévoux de sept. 1715, p. 1501-1505). — La Constitution, règle de foi et de discipline, où l’on, montre qu’elle est fondée sur la doctrine de l’Église, de saint Paul et de saint Augustin, qu’elle est un jugement de toute l’Église et que ceux qui la combattent tombent en contradiction, in-12, Anvers, 1717. — Dénonciation du traité philosophique et théologique sur l’amour de Dieu de Dupin, in-12, Lyon, 1717. — Réfutation du Mémoire publié en faveur de l’appel des quatre évéques, adressée à M. l’évêque de Mirepoix, avec les témoignages de l’Église universelle en faveur de la bulle Unigenitus, 2 vol. in-8°, Bruxelles, 1718. Cet écrit est plus probablement de Lepelletier. — Traité dogmatique de la messe pour servir de justification à la censure des évéques contre le P. Le Courayer et les Anglais, in-12, Paris, 1724. — Traité de la pureté chrétienne, tiré de l’Écriture Sainte, in-8°, Liège, 1725. — Traité dogmatique et moral de la grâce universelle, tiré du Nouveau Testament, dans lequel on détruit toutes les erreurs sur la grâce et la rédemption, in-8°, Luxembourg 1725 (Journal de Trévoux de nov. 1725, p. 1956-1959). — Traité dogmatique et moral de la pénitence, tiré des Livres saints, dans lequel on expose, par la pure parole de Dieu, tout ce que le pêcheur doit faire pour obtenir le pardon de ses péchés et pour recevoir avec fruit le sacrement de pénitence et l’eucharistie, in-12, Paris, 1728, dédié à la reine (Journal de Trévoux d’octobre 1728, p. 1949-1952 ; Journal des Savants de juillet 1728, p. 403-404). — Traité de la charité envers le prochain et de ses vrais caractères, tiré des Livres Saints, dans lequel on expose, par les propres paroles de l’Écriture sainte, nos devoirs généraux et particuliers à l’égard du prochain, dédié à la reine, in-12, Paris, 1729 (Journal de Trévoux d’août 1729, p. 736-739 ; Journal des Savants d’avril 1729, p. 237-239). — Traité de la charité envers Dieu, ou de l’amour de Dieu et de ses vrais caractères, dans lequel on expose, par les propres paroles de l’Écriture sainte, nos devoirs à l’égard de Dieu et l’on réfute les erreurs opposées, dédié aux évêques de France, 2 vol. in-12, Paris, 1729. Dans cet écrit, Lepelletier enseigne que la grâce de Dieu n’est refusée à personne ; il fut condamné par un arrêt du Conseil du 31 août 1732 et il avait été fort loué par le Journal de Trévoux de février 1731, p. 197-217 (Journal des Savants de janvier 1730, p. 9-11 ; Nouvelles ecclésiastiques du 3 février 1730, p. 2-3 et du 17 juin 1730, p. 9-10). — Nouvelle défense de la Constitution de N. S. P. le pape portant condamnation du Nouveau Testament du P. Quesnel dans lequel on montre qu’elle est règle de fol, 2 vol. in-12, Rouen, 1729. C’est la réédition d’un ouvrage déjà publié en 1715. Ces deux écrits furent condamnés au Parlement de Paris, le 15 avril 1733, après le réquisitoire de Jean-Baptiste Maximilien Titon (Nouvelles ecclésiastiques du 4 juin 1729, p. 91 et du 4 mai 1733, p. 75). — L’Imitation de Jésus-Christ, traduction nouvelle, fidèle et littérale, dédiée à la Reine, in-12, Paris, 1731. Lepelletier prétend que toutes les autres traductions sont défectueuses, parce que leurs auteurs ignoraient ou la basse latinité ou la haute spiritualité ». Le Journal de Trévoux d’avril 1731, p. 616-637, conteste les prétentions de Lepelletier. — Dénonciation des erreurs de M. l’évêque de Troues, in-12, Avignon, 1735. Dans cet écrit, Lepelletier dénonce à Languet de Gergy, archevêque de Sens, les Instructions pastorales de Bossuet, évêque de Troyes, son suffragant, comme hérétiques et formellement opposées à la bulle Unigenitus. Un arrêt du 2 juillet 1735 assigna le sieur Lepelletier « en la Cour pour être ouï sur les faits, » et le même arrêt condamna la dénon ciation à être lacérée et brûlée par l’exécuteurj’de la Haute Justice. (Nouvelles ecclésiastiques du 20 octobre 1735, p. 165-166 et du 26 décembre 1743, p. 195). Un des ouvrages dénoncés par Lepelletier était la Justification des Réflexions morales de Quesnel, œuvre posthume de Bossuet, évêque de Meaux et publiée par son neveu, l’évêque de Troyes, qui l’avait peut-être falsifiée.

A côté de ces écrits, tous dirigés plus ou moins directement contre Quesnel et ses disciples, Lepelletier a composé quelques autres ouvrages, moins polémiques : Traité de la dévotion au Saint-Esprit, tiré des Livres saints, par un solitaire de Septfonls, in-12, Paris, 1735. — Traité de la dévotion au Sacré-Cœur, tiré des Livres saints par un solitaire de Septfonts, in-12, Paris, 1735, et 2e édit., 1738. Le Journal de Trévoux d’août 1738, p. 1720, déclare ce livre « très utile pour occuper ceux qui font des retraites depuis l’Ascension jusqu’à la Pentecôte… Les prédicateurs y trouveront de quoi s’instruire et tous les fidèles de. quoi s’édifier. — Traité des récompenses et des peines éternelles, in-12, Paris, 1738 (Journal de Trévoux de février 1739, p. 380381 ; Journal des Savants d’avril 1739, p. 244-246). — Traité de la mort et de sa préparation, tiré de l’Écriture sainte, dans lequel on expose, par les propres paroles de l’Écriture, tout ce que le chrétien doit faire pour se ménager une sainte mort, in-12, Paris, 1740 ; ouvrage nécessaire dans le temps présent, utile à tous les fidèles qui désirent de bien mourir et à tous ceux qui sont chargés de les instruire, de les consoler, de les assister à la mort… (Journal de Trévoux de septembre 1740, p. 1846-1855). — Traduction du Nouveau Testament avec des notes et un commentaire sur toutes les épîtres.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p.^224 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 186-187 ; Feller-Pérennès, Biographie universelle, t. ix, p. 450 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, art. Pelletier, t. xix, p. 178179 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1398 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XVIII’siècle, édit. 1854, t. iii, p. 431-432.

J. Carreybe.

LE PLAT Josse, juriste de Louvain (1732-1810).

— Né à Malines, le 18 novembre 1732, il fit à l’Uni versité de Louvain ses études de droit, prit la licence en 1756 et le doctorat dix ans plus tard. En 1768 il obtint une chaire de droit romain, qu’il échangea en 1775 pour une chaire de droit canonique. C’était le moment où se heurtaient à Louvain deux tendances contraires, la tendance conservatrice et la tendance régalienne qui allait bientôt aboutir au joséphisme. Le Plat prit vigoureusement partie pour cette dernière, appuyé qu’il était par l’impératrice Marie-Thérèse. Un conflit ne tarda pas à éclater avec les théologiens. Il porta d’abord sur le casus paulinus, c’est-à-dire sur la possibilité de dissoudre le mariage, même consommé, entre infidèles par la conversion au christianisme d’un des époux en de certaines conditions. Le P. Maugis, augustin. professeur à la Faculté de théologie, voyant que la doctrine classique commençait à rencontrer des adversaires, en France, en Allemagne et dans les Pays-Bas, l’avait défendue dans une mince plaquette, octobre 1770. Le Plat répondit par des thèses publiques, qu’il publia sous forme de dissertations. Le P. Maugis ayant répliqué, Le Plat publia une longue dissertation historico-canonique, où il attribuait aux idées répondues par les Fausses Décrétâtes l’opinion commune des théologiens sur le point en question. De ce cas particulier la discussion passa bientôt à la doctrine générale des empêchements dirimants, où Le Plat adopta avec fougue le point