Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.2.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

1541

JOSEPH DU SAINT-ESPRIT — JOSEPH PHILAGRIOS

1542

5° Sennones varii. Il y en a plus de 600, dont quinze seulement ont été édités en 7 volumes : Coïmbre, 1653, in-4° ; Lisbonne, 1659, in-4° ; ibid., 1659, in-8° ; ibid., 1664, in-4° ; ibid., 1672, in-fol. ; ibid., 1673, in-4°.

6° Poésies, ms. in-4° que possédait jadis Michel Cawalho de Silva, parent de l’auteur, à Braga ; et ms. 17875 de la Bibliothèque nationale de Madrid, in-4", p. 672.

Joseph de S ll ! —Thérèse, C. D., Reforma de los Descalzost Madrid, 1684, t. IV, p. 924 ; Barbosa…, t. ii, p. 846 sq. Paul de Tous les Saints, C. D., Opéra omnia Ven. P. Thomæ a Jesu, Cologne, 1684, t. ii, p. 196 et 454 ; Martial de S. J.-B., C. D., Bibliotheca scriptorum utriusque congregationis et sexus carmelitarum excalceatorum, Bordeaux, 1730, p. 268 ; Cosmas de "Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 191-192 ; Bibliotheca carmelitico-lusitana, historica, crilica, chronologica, auctore, P. N. carmelitano, Rome, 1754, p. 158-162, n. 125 ; Barthélémy de S.-Ange et Henri du S. —S., C. D., Collectio scriptorum ordinis carmelitarum excalceatorum utriusque congre gationis et sexus, Savone, 1884, t. i, p. 352-353 ; Anastase de S. —Paul, C. D., Cursus theologise mgstico-schoslasticæ P. Fr. Josephi a Spiritu Sancto, Bruges, 1924, 1. 1, Appentlix, p. 295-296. P. Fr. Anasiase de S. Paul.

10. JOSEPH LE GALÉSIOTE, patriarche

de Constantinople, de 1267 à 1275, puis en 1282, dont on a fait un héros parce qu’il refusa de collaborer avec l’empereur Michel VIII Paléologue à l’union des deux Églises grecque et latine. Né sans doute en Asie Mineure, il était attaché au palais impérial de Nia’e et de Nymphée comme prêtre et confesseur, quand il perdit sa femme, dont il avait eu une fille. Ce malheur domestique lui ayant donné le goût d’une vie plus parfaite, il se fit moine au mont Galésios, qui se trouve sur la route de Srayrne à Éphèse, au delà du Cayster. Mais il ne perdit pas pour cela son influence à la cour ; il fut même excommunié par le patriarche Arsène (1261-1267) pour empiétement sur la juridiction du chef de l’Église. Voir l’incident décrit avec beaucoup de verve par un témoin oculaire, Macaire de Pisidie, dans A. Papadopoulos-Kerameus, Varia sacra, Saint-Pétersbourg, 1909, p. 285-291. Mais Arsène fut destitué par l’empereur, et après un règne de trois mois du vieux Germain III, c’est Joseph qui fut investi de la dignité patriarcale. L’intronisation eut lieu le 1 er janvier 1267 (etnonl268).ToutefoisJosephperditles bonnes grâces de l’empereur à partirde 1270, lorsqu’il refusa de suivre le souverain dans ses projets d’union. Aussi dut-il, en mai 1275, céder la place à Jean Beccos, pour se retirer tour à tour dans le monastère de Périblepte (mosquée actuelle de Soulou-Monastir), à la forteresse de Chilé, près de l’entrée de la mer Noire, et finalement au monastère de Cosmidion. Mais à la mort de Michel VIII, bientôt suivie de l’expulsion de Beccos, Joseph remonta sur le trône patriarcal, dont il prit possession le 31 décembre 1282, pour mourir dès le mois de mars 1283, non sans avoir applaudi aux mesures violentes prises contre les partisans de l’union, mais attristé par les divisions intestines qui séparaient alors le clergé orthodoxe, en deux camps irréconciliables, les arsénites et les joséphistes. L’Éqlise grecque n’en célèbre pas moins la fête de Joseph le 30 octobre.

En dehors des divers actes synodaux qui ne sont pas son œuvre personnelle, on a de lui : 1° une Réplique au mémoire en faveur de l’union présenté par l’empereur ; il en a été question à l’article Job Jasitès, le véritable auteur de ce factum, voir col. 1488 ; 2° une Confessio propria manu scripta contre la procession du Saint-Esprit ; il en existe de nombreuses copies dans les bibliothèques, et elle a été imprimée, sous le nom fautif de Joseph II (1416-1439), par le patriarche Nectaire de Jérusalem dans son Antirrhesis contre

la primauté romaine, Jassi, 1682, p. 237-239, puis sous son vrai nom, mais comme inédite, par J. Carellius au cours d’une étude de 23 pages sur notre personnage, dans la Nuova Raccolla di opuscoli scientiftei e filologici des PP. Angelo Calogerà et Fortunato Mandelli, Venise, 1755-1787, t. xxnr ; 3° une epistola consolaloria au métropolitain de Thessalonique Ignace, retenu en prison pour la question de l’union ; 4° son Testament. Ces deux dernières pièces, encore inédites, se trouvent dans le Vaticanus regius 66, ꝟ. 35-39, séparées l’une de l’autre par deux fragments étrangers ; 5° deux lettres, également inédites, conservées dans le Parisinus 1234, ꝟ. 6 et 267.

f L. Petit.

11. JOSEPH PHILAGRIOS ou PHILA GRÈS, controversiste grec qui n’était connu jusqu’ici que par le titre de son principal ouvrage donné pour la première fois par L. Allatius. De Ecclesiæ occidentalis atque orientalis perpétua consensione, Cologne, 1648, p. 870-871. A. Démétracopoulos, dans son’OpGoSoÇoç’EXXàç, Leipzig, 1872, p. 93, ne fait que copier Allatius, et A. Ehrhard, dans K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, Munich, 1897, p. 114, se borne à renvoyer à Démétracopoulos. Dans la Byzantinische Zeitschrift, 1908, t.’xvii, p. 87, N. A. Beis, propose d’identifier Joseph Philagrès (il écrit Philagros) avec Joseph Calothétès, contemporain et partisan de Grégoire Palamas. Mais cette conjecture absolument arbitraire ne saurait se réclamer d’aucun argument sérieux. En réalité, Joseph Philagrès était un moine crétois, devenu plus tard didascalos de’son île, c’est-àrdire maître et prédicateur. Il avait fondé ou restauré le monastère des Trois-Hiérarques, sur le mont Cofinas, situé sur le versant méridional de l’île, dans la province actuelle de Monofaccio. Il y acheva, en février 1393, son commentaire sur les Catégories d’Aristote. L’année suivante, au mois de mars, il mettait la dernière main à son commentaire sur le De interpretatione du même Aristote, à Erimopolis, près du port actuel de Hagios Galini, corruption de Galiniou Christou, entre les deux provinces méridionales de Hagios Basilios et d’Amarios. Ces précieux renseignements, nous les devons à Joseph lui-même, qui les a consignés dans un manuscrit autographe contenant ses œuvres personnelles et la copie des traités qu’il a mis à contribution dans ses attaques contre les latins. C’est aujourd’hui Y Angelicus 30 (C. 3. 16), de 379 feuillets, malheureusement mutilé tant au début qu’à la fin. Sans insister sur ses commentaires de Porphyre et d’Aristote, qui se réduisent à de simples scolies, semés tout’le long du codex, il convient de signaler : 1° les lettres ou traités échangés entre notre moine et Anthime, archevêque d’Athènes et administrateur de Crète, ꝟ. 252-364 ; 2° de petits traités sur les tempéraments divers et sur l’influence respective du corps et de l’âme dans l’acte du péché ; 3° une réponse théologique à un latin, ꝟ. 369 ; 4° un discours théologique, à la fois théorique et pratique, sur les divers points de controverse avec les latins : c’est le morceau principal, signalé par Allatius d’après un manuscrit de Paris, sans doute le n° 1295, f° 85-101, ou le n » 1286, 1° 191-210 ; le titre est libellé dans l’un et l’autre exactement comme chez Allatius. H. Omont, dans son Inventaire sommaire des Manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, Paris, 1898, 1. 1, p. 287, l’attribue à tort à Marc d’Éphèse. Une autre copie semblable à celle du Parisinus 1286 se trouve dans Y Angelicus 57 (A. 4. 1)ꝟ. 183-191. Le ms. autographe contient encore ; 5° une tettre à Joseph Bryennios, f° 374 ; 6° une réfutation du traité de Démétrius Cydonès sur la procession du Saint-Esprit, ꝟ. 374 v° ; 7° un discours tronqué sur les apôtres Pierre et Paul. Il est probable que les discours mutilés du début sur