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LANGUET DE VILLENEUVE DE GERGY - LANSPERGE

2006

trine de son métropolitain touchant la charité, du 15 août 1732 ; Seconde lettre… au même, au sujet de la lettre pastorale de cet évêque et d’une autre lettre du même prélat adressée à un de ses amis, 25 décembre 1732 ; Troisième lettre…, au même, au sujet de la lettre pastorale de ce prélat où il attaque la doctrine de son métropolitain sur la charité, avec une Lettre à Mgr ï évêque de Troues sur la même matière…, 2 février 1733. — Mandement de Mgr l’archevêque de Sens, primat des Gaules et de Germanie, portant condamnation de l'écrit intitulé : Mémoire justificatif des Remontrances du clergé de Sens au sujet du nouveau catéchisme de Mgr l’archevêque, pour servir de réponse à la lettre d’un curé du diocèse de Sens à un de ses confrères, 25 mai 1734.

Mandement de Mgr l’archevêque de Sens portant condamnation de deux libelles, l’un intitulé : Lettres à un ecclésiastique sur la justice chrétienne et les moyens de l’observer (1733) ; l’autre intitulé : Consultation sur la juridiction et approbation nécessaires pour confesser, renfermée en sept questions (1734 J, du 1 er mai 1735.

Instruction pastorale de Mgr J.-J. Languct archevêque de Sens, au sujet des prétendus miracles du diacre de Saint-Médard et des convulsions arrivées à son tombeau ; cette instruction pastorale, fort importante, , surtout si on la compare avec les thèses exposées par le même prélat dans La vie de la vénérable Mère Marguerite-Marie Alacoque, comprend trois parties dont la première, 1734, montre que « les miracles allégués ne sont pas certains », la seconde, 1734, ajoute que, même si ces miracles sont certains, il n’est pas prouvé qu’ils viennent de Dieu et il apparaît plutôt qu’ils viennent du démon ; la troisième enfin, 1735, explique que des miracles ne sauraient être faits par Dieu contre l’autorité établie par Lui. — Remarques sur la Consultation des XXX docteurs et sur les écrits composés pour la combattre, pour servir d’addition à la seconde partie de l’Instruction pastorale sur les miracles prétendus et les convulsions, du 25 février 1735. — Mandement et Instruction pastorale… pour publier l’ordonnance de Mgr l’archevêque de Paris au sujet des prétendus miracles du diacre Paris, comme aussi pour précautionner les fidèles contre un écrit intitulé : Instruction pastorale de Mgr V évêque d’Auxerre du S août 1735 ; contre un écrit intitulé : Mandement de Mgr l évêque de Troues du 1° juillet 17 3.J et contre un écrit intitulé : Requête de plusieurs curés de Paris contre l’Instruction pastorale de Mgr l’archevêque de Sens, du 25 mars 1736.

Mandement et Instruction pastorale de Mgr J.-J. Longuet… au sujet du nouveau Missel deTroyes, 20 avril 1737, avec les lettres de six archevêques et évêques qui approuvent ledit mandement. — Lettre à M. le curé de Saint-Sulpice, du 25 juillet 1737, au sujet du Mandement de M. V évêque de troyes, du 14 juin 1737. — Second Mandement et Instruction pastorale au sujet du nouveau Missel de Troyes. I.anguet signale les innovations de l'évêque de Troyes dans les deux parties de son mandement, datées du 8 décembre 1737 et du 5 avril 1738.

Lettre de M. l’archevêque de Sens à M. de Combes, supérieur du séminaire des Missions étrangères, au sujet d’un Mémoire et d’une Consultation de douze avocats du Parlement de Paris contre le catéchisme que ce prélat a donné au diocèse de Sens, du 8 septembre 1739. — Les écrits publiés contre ce catéchisme furent très nombreux ; Languet prit la défense de son œuvre. Tous ces ouvrages pour ou contre le catéchisme ont été recueillis en 3 gros volumes in-4°, Paris, 1742. D’ailleurs, les Mandements et Instructions pastorales de Languet ont été réunis dans cinq gros in-4°. Hn 1752, Languet fit faire un recueil de ses écrits polémiques en 2 vol. in-fol., qui furent traduits en latin. (Opéra omnia pro defensione Constitutionis Unigeniti/s) et

envoyés à Rome avec une dédicace à Benoît XIV ; dans cette dédicace, l’archevêque de Sens déclare espérer que cet ouvrage sera bien reçu du pape, puisque celui-ci s’en est inspiré pour la composition du célèbre ouvrage De canonizatione sanctorum.

Enfin une Addition aux Nouvelles ecclésiastiques de 1753 renferme une longue note (60 pages à 2 col.) « sur la censure que Languet, archevêque de Sens, a faite des ouvrages des PP. Belleli et Berti et sur les deux lettres au pape à ce sujet. » Languet avait voulu faire condamner par le pape les écrits de ces deux Pères augustins qui, d’après lui, étaient tout imprégnés de jansénisme, et Benoît XIV refusa de les condamner. C'était, dirent les jansénistes, un désaveu de la conduite de l’archevêque de Sens contre le jansénisme.

Il faudrait aussi signaler la Collection Languet qui se trouve à la Bibliothèque municipale de Sens : cette Collection, qui comprend 61 vol. in-fol. et in-4°, est précieuse pour l’histoire du jansénisme de 1705 à 1742, car elle contient de très nombreux mss qui fournissent des documents sur la plupart des diocèses de France et l'état religieux des esprits ; de plus, les imprimés que Languet y a recueillis sont parfois introuvables ailleurs (pamphlets et libelles de quelques pages ou même de quelques lignes, factums et notes, remarques, etc.) et accompagnés d’annotations marginales ; le tout donne l’impression nette de la vivacité et de la violence des polémiques. Qui voudra faire l’histoire du jansénisme en France devra consulter cette Collection dont le catalogue détaillé mériterait d'être imprimé.

Michaud, Bibliothèque universelle, t. xxiii, p. 2(10-202 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxix, col. 441-443 ; Quérard, La France littéraire, t. iv, p. 532-533 ; Chaudf.n et Delandine, Dict. hist., t. ix, p. 510 ; Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, Éf.OQue moderne, t. vii, p. 328-337 ; comme Languet, à partir de 1717, a joué un rôle de premier plan dans les polémiques soulevées par la bulle Unigenilus, il faut lire les Hisli ires de la Bulle, composées soit par ses partisans, soit par ses adversaires : Dorsanne, Lafitau, Vincent Thuillier, et<… Les Nouvelles ecclésiastiques, à chaque page, attaquent Languet (voir les Tables, t. ii, p. 71-104, qui donnent des références innombrables).

Manuscrits : Aux Affaires Étrangères, voir la correspondance avec Rome, t. dlxxix, ulxxxiii, i ; lxxxiv, dlxxxix,

    1. DLXXXVI##


DLXXXVI, DCV, DCV’nl, DCXXVI, DCXLU, BCXLVI, etc…

Thèse de doctorat inédite : 1° La phase janséniste de la Régence (1715-1717) ; 2° La phase antijanséniste < 17 181723).

J. Carreyrk.

LANSPERGE ou LANDSBERG est un surdon ! sous lequel est connu le théologien chartreux Dom Jean Ghuecht (en latin Justus). — De même, ce n’est pas à cause de sa haute vertu qu’il a été appelé le Juste ; mais c’est son nom de famille, Gerech !. qui correspond au mot « Justus » dans la langue latine.

Dom Jean Gerecht nacquit à Landsberg, en Bavière, en 1489. Il suivit les cours à l’Université de Cologne et, après avoir terminé sa philosophie, il se retira, en ! 509, à la chartreuse de Sainte-Barbe, qui était dans : la même ville. Dix années passées dans la cellule solitaire d’un chartreux lui procurèrent le loisir d'étudier sérieusement la théologie tant spéculative que pratique et de pénétrer dans tous lis secrets de la vie ml érieure. Pendant ce temps, il observa le silence avec tant d’exactitude, qu’il ne le rompit jamais sciemmi ni Il fut fait vicaire et maître des novices de son monastère et remplit ces charges juscru'à sou élection.ni priorat de la chartreuse de Cantave, dans le duché de Juliers, où il resta environ quatre années (1530-34)1 Sa sagesse et sa piété le rendirent recommandable non seulement aux supérieurs^de l’ordre, qui l’instituèn nt aussi covisiteur de la province, mas encore aux plus éminents personnages qui curent l’avantage de le