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miscellaneæ ex tractalibus moralibus, 1686 ; Carême, en italien, 1687 ; De aclibus humanis, 1687 ; Forts ecclesiasticus, 1688 ; Animarum meliora, 1688 ; Moralitales in Scripturam, 1693 ; enfin Theologicæ quæsliones, 1684, en 12 vol., qui est l’ouvrage principal de ce théologien.

H. Primoi.i.

LANGLE (Pierre de) (1644-1724), naquitàÉv.eux le 6 mars 1644, entra à la Maison de Navarre et fut docteur de Sorbonne en 1670. Sur la recommandation de Bossuet, il fut précepteur du comte de Toulouse et il reçut l’abbaye de Saint-Lô, au diocèse de Coutances. En 1697, il fut agent général du clergé et le 26 avril 1698, il fut nommé à l’évêché de Boulogne ; il fut sacré aux Feuillants le 14 décembre 1698. Dans son diocèse, il déploya un zèle infatigable et exerça une grande charité, surtout durant le terrible hiver de 1709. La mort de Bossuet le laissa sans conseiller et il se lança à corps perdu dans l’opposition à la bulle Unigenilus. A l’Assemblée du clergé de 1713-1714, il refusa de suivre la majorité des prélats et il fut désormais un des plus ardents défenseurs de Quesnel. 11 fut un des quatre évêques appelants en 1717 ; en 1718, il appela des Lettres Pastoralis, et, en 1720, il s’opposa à l’accommodement. Son diocèse fut très divisé, d’après ses partisans eux-mêmes. Journal de Dorsanne et Nouvelles ecclésiastiques du 23 juin 1730, p. 14. Il mourut le 12 avril 1724. Le Gallia christiana, dit de lui : Ecclesiaslicorum sui lemporis negociorum pars maxima fuit, juslus et propositi tenax vir, ac antiquæ disciplinée relinenlissimus, t. x, col. 578.

Ses écrits comprennent surtout de très nombreux mandements contre la bulle Unigenitus. Il faut citer en particulier : Mandement et instruction pastorale de Vévêque de Boulogne au sujet de l’appel qu’il a interjeté conjointement avec MM. les évêques de Mirepoix, de Senez et de Montpellier, au futur concile de la Constitution de N. S. P. le pape Clément XI du 8 septembre 1713, du 21 juin 1717, in-4°, s. 1., 1717. — Mandement de Vévêque de Boulogne pour la publication de l’acte d’appel par lequel il interjette appel, conjointement avec Messeiçincurs les évêques de Mirepoix, de Seriez et de Montpellier, au futur concile général, des Lettres Pastoralis de N. S. P. le pape Clément XI, adressées à tous les fidèles, publiées le 8 septembre 1718, et renouvelle l’appel déjà interjeté de la constitution Unigenitus, avec un mémoire qui en déduit les motifs, du 25 mai 1719 iu-4°, Paris, 1719. — Lettre de MM. les évêques de Montpellier et de Boulogne à Mgr le cardinal de Noailles, contre l’acceptation de l’accommodement, du 12 mars 1720. — Lettre circulaire de M. Vévêque de Boulogne adressée aux habitants de la paroisse de Quernes, de son diocèse, au sujet de l’attentat commis contre sa personne dans ladite paroisse, lorsqu’il s’est présenté pour y faire la visite le 21 août de la présente année 1720, du 20 septembre 1720, in-4°, Boulogne, 1720. Un procès-verbal des violences commises contre le prélat avait été dressé et on trouve le récit de l’attentat dans le Supplément à la Gazelle de Hollande du 4 septembre 1720, p. 201. Une longue lettre anonyme et manuscrite de la Bibliothèque municipale de Sens (Collection Langue !, t. xii, pièce 53) raconte les faits et approuve la conduite des habitants de Quernes. lettre pastorale de M. Vévêque de Boulogne au peuple de la ville de Calais pour l’exhorter à la soumission et au respect qu’il doit à ses pasteurs, du 10 janvier 1721, in-4°, Boulogne, 1721. Dans des Remontrances, le peuple de Calais justifie sa conduite, in-4°, s. I., 1721.

— Lettre de MM. les évêques de Senez, de Montpellier cl de Boulogne au roi, au sujet de l’Arrêt du Conseil d’Étal de Sa Majesté du 31 décembre 1720, portant suppression de leur mandement du mois de septembre de la même année et de l’acte d’appel qui y est joint, in-4°,

DICT. ni : THÉOI-. CATHOI..

s. 1., 1721. — Lettre pastorale de M. Vévêque de Boulogne au clergé de son diocèse au sujet de la réponse de M. Vévêque de Soissons à sa lettre pastorale aux habitants de Quernes, du 25 juillet 1721, in-4°, Boulogne, 1721. L’n théologien (Du Saussois), en deux Lettres, prit la défense de l’évêque de Boulogne et attaqua la lettre écrite par l’évêque de Soissons, Languet de Gergy, le 8 décembre 1720. Languet répondit à ces attaques par une troisième Lettre (25 mai 1722) et le théologien répondit le 2 avril 1723 par une lettre encore plus vive que les deux premières qu’il avait écrites le 15 juillet 1721 et le 20 avril 1722.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiii, p. 182-183 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de Paris. 1758, t. v16, p. 133-134 ; Recueil de pièces contenant le difjérend de M. l’archevêque de Reims et de M. l’évêque de Boulogne, in-4°, s. 1., 1721 ; Relation de ce qui s’est passé durant la maladie et à la mort de V Illustrissime et Révérendissime Père en Dieu Messire Pierre de Langle, évêque de Boulogne, avec quelques traits principaux de la vie sainte et laborieuse qu’il a menée durant son épiscopat, in-4°, s. 1., 1724 ; Pierre Barrai et Laurent Rondet, Appelants célèbres, 2° édit., 1754, p. xxxi-xii ; la première édition de 1753, ne parle pas des évêques appelants ; Nécrologe des [lu* célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité, t. ii, in-12, s. 1., 1761, p. 86-88 ; abbé van Drivel, Histoire des évêques de Boulogne, in-8 », Boulogne, 1852, p. 161-184 ; la Collection Languet, à la bibliothèque municipale de Sens, contient de très nombreux documents imprimés et manuscrits relatifs à l’évêque de Boulogne ; t. iii, pièce 16 ; ix, pièces 32-44, 56 ; xii, pièces 27-28, 30, 53 ; xiii, pièces 18, 34, 146, 167. 169 ; xiv, pièoes 14, 16, 80, 81, 98 ; xvii, pièces 71, 72, 119, 189, 213, 227 ; xix, pièces 21 bis, 34, 39, 48 ; xx, pièces 3, 60, 61.

J. Carreyre.

    1. LANGLOIS Jean-Baptiste##


LANGLOIS Jean-Baptiste, né à Nevers en 1663, entra dans la Compagnie de Jésus le 3 octobre 1679, professa la philosophie et la théologie morale, et mou rut à Paris dans la maison du noviciat, le 12 octobre 1706. Son principal ouvrage est l’Histoire des croisades contre les Albigeois, in-12, Rouen, 1703. Mais le nom du P. J.-B. Langlois doit être surtout rappelé à cause de la part importante qu’il prit â la controverse qui éclata en 1698 autour de l’édition bénédictine de saint Augustin. De cet admirable monument le t. i avait paru au début de 1680, mais divers indices montraient que certains milieux craignaient, à tort ou à raison, que, sous couleur d’éditer saint Augustin, les Mauristes n’exprimassent leur attachement aux doctrines antimolinistes. Pourtant l’apparition en 1690 du tome x et dernier, qui contient les œuvres du doct’ur d’Hippone relatives à la grâce et à la prédestination, ne suscita pas, dès l’abord, de trop graves controverses. On chercha bien querelle, et non sans raison, à dom Thomas Blampin pour avoir inséré dans un certain nombre d’exemplaires, en tête du traité De correptione et gratia, une synopsis rédigée par Arnauld en 1644 (on la trouvera dans l’édition d’Anvers de 1700, t. x, entre la p. 492 et la p. 493). De ce chef le P. Blampin. fut blâmé par ses supérieurs et disgracié ; le calme se rétablit, au moins en apparence. Mais les milieux molinistes ne laissaient pas d’éplucher l’édition bénédictine. Dans les derniers jours de 1698 parut un libelle anonyme intitulé : Lettre de l’abbé de XXX aux RR. PP. Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur sur le dernier tome de leur édition de saint Augustin, in-4°, 36 p., Cologne (il y a aussi une édition in-12 de 72 p., et une autre, in-12. de 144 p.). L’auteur se donnait pour abbé d’un important monastère d’Allemagne et s’efforçait de prouver deux choses : la première, « que les bénédictins n’ont rien fait dans leur édition, de ce qu’auraient fait dans les circonstances des catholiques qui sont convaincus que la condamnation de Jansénius est juste, que ses sectateurs sont de vrais hérétiques, et que saint Augus VIII.

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