t. iii, p. 344-355, et t. x, p. 122-123 ; Dom Tassin : Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, in-4°, Bruxelles, 1770, p. 356 à 367 ; D. Berlière (en collaboration avec D. Dubourg et P. Ingold), Nouveau supplément à l’histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur, in-8°, Paris, 1908, t. i, p. 319-323 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 791, 1203, 1210 ; D. M. Le Bachelet, article Apologétique, dans Dictionnaire apologétique de la foi catholique, t. i, col. 212-213 ; L. Maisonneuve, art. Apologétique, ci-dessus, 1. 1, col. 1540.
J. Baudot.
- LANCELOT Corneille##
1. LANCELOT Corneille, théologien de l’ordre
des ermites de Saint-Augustin, naquit à Malines, l’an
1574. Très bien doué au point de vue de l’intelligence
et du sens pratique, il remplit diverses charges dans
son ordre, notamment celle de provincial de Belgique
en 1607. Il fut également fondateur du couvent augustinien
d’Anvers et ce fut grâce à son zèle industrieux
que fut bâtie l’église attenante qui subsiste encore.
Il mourut à Anvers d’une maladie contractée en soignant
des soldats atteints de la peste, le 20 novembre
1622. Ses confrères lui accordèrent une place d’honneur
dans le chœur de l’église.
Il publia les ouvrages suivants :
1. Nectar et antidotum ex operibus D. Augustini collectant et digestum ordine alphabetico contra sectalores quoslibet, 1613. — 2. Pancarpium Auguslinianum conlinens : Vilas SS. Augustini, Monicæ, Nicolai Tolentinatis et B. M. Virginis Encomium, itemque sodalitatis corrigialæ privilégia et indulgentias, Anvers.
— 3. S. Aurelii Augustini Vita, in-8°, Anvers, 1616. — 4. Mercœdarium Luthero-Calvinislarum, Anvers, 1617.
— 5. Lucerna vitæ perfectse cum sacerdolalis lum monachalis, juxta regulam D. Augustini, in-4°, Anvers, 1642 (ouvrage posthume édité par son frère Henri).
Dans la Chronique manuscrite du couvent de Tournai de l’ordre de nostre glorieux P. S. Augustin, par le P. J. Delaporte, conservée à la bibliothèque de Tournai, il est noté également qu’en 1621 le P. Lancelot recevait l’autorisation d’éditer en flamand : Hel vier der liefde (le feu de l’amour).
J. Foppens, Bibliothcca belgica, 1739 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, p. 728, et les historiens de l’ordre augustinien.
A. N. Merlin.
- LANCELOT Henri##
2. LANCELOT Henri, frère du précédent, naquit
à Malines en 1576. Entré également chez les ermites
de Saint-Augustin, il fut envoyé, après son noviciat,
à l’Université de Louvain pour ses études philosophiques
et théologiques. On dit que c’est lui qui inaugura
en 1617, pour son doctorat, la soutenance de trois
thèses successives, au cours de la même semaine,
chacune pendant l’espace de deux heures. Entre
autres postes de confiance exercés dans son ordre,
il fut commissaire général pour la province du Rhin
et de la Souabe pendant huit années consécutives, ce
qui lui permit de récupérer divers couvents enlevés
autrefois par les hérétiques. Après avoir. donné des
preuves de son zèle, tant comme prédicateur que
comme écrivain, il mourut à Anvers le. Il janvier
1643, âgé de soixante-huit ans, dont cinquante et un
de vie religieuse.
Voici la liste de ses écrits : 1. P haros Apostolica seu pseudo-ministerium pseudo-rejormantium, hoc est de illegilima preetensa et subrepticia missione seu vocatione ministrorum pseudo-re/ormatic Ecclesiæ lutheranorum, zwinglianorum, anabaptistarum, calvinistarum (etc), in-8°, Anvers, 1611, 157 p. Cet ouvrage ayant été attaqué par un luthérien du nom de Nicolas Hunnius, son auteur prit sa défense comme on le verra ci-après. — 2. Anatomia christiani deformati juxta tpittolce J). ludic apostoli exegelicam prcrscriplionem theologicam, catholicam, moralem, in-8°, de 528 p., Anvers, 1613. —3. Viticula Mariana viginti pampinis
myslicis adornata, in-4°, Gand, 1614. — 4. Hæreticum quare per catholicum quia, in omni pêne muleria religionis clare solulum, 1614, Gand, in-8° de 589 p. Cet ouvrage, dédié au Conseil de Régence de la ville de Gand, fut souvent réimprimé dans la suite. Il fut également traduit en plusieurs langues, notamment en français par le P. Clément Le Marlier ; en flamand sous ce titre : Het kleyn Mondstopperken, in-32 de 451 p., Anvers, 1698, de même en italien, anglais et polonais. — 5. Capistrum Hunnium sive apologeticus pro demonslralione de illegilima missione seu vocationc ministrorum pseudo —reformatai Ecclesise, in-12, Anvers, 1616. C’est l’apologie de son premier travail qui fut elle-même attaquée sous le piquant titre suivant : Capistrum Hunnio paralum, Lancilloto injectum, hoc est evidens probatio Demonstrationis ministerii Lulherani divini, adeoque legilimi, Henricum Lancillolum ita convictum et captum ut ejus jundamenta toto suo apologelico ne quidem tangere ausus fuerit, in-12, Wittemberg, 1617. — 6. Abecedarium Luthero-Calvinislicum, in-12, Anvers, 1617. —7. Paralkla LXXIV Augustini romano-calholici et Augustini-mastigis hæretici, in-12, Anvers, 1618. — 8. De libertale religionise republica christiana proscribenda, in-12, Mayence, 1622. — 9. Corona justitise Ecclesise triumphantis, sive de justis reposita beatitudine œferna animse et corporis ; de utriusque annexis et adeptione tractatus theologicus, in-12, Cologne, 1625. — 10. Gnome vitæ religiosx, in-12, Anvers, 1625. — 11. Corona Calviniana, quinque margaritis in gratiam Evangelicorum adornata ; una cum Pareenesi ad Ferdinandum II Romanorum imperatorem pro calvinismie loto imperio proscriptione. Accessit ob argumenli affinitatem exegesis seu commentarius in Epistolam D. Judée apostoli catholicus, theologicus, moralis, in-8°, de 202 p., Anvers, 1626. L’auteur s’élève avec véhémence dans sa Parœnesis contre les politiciens imbus des principes du machiavélisme en matière de religion. — — 12. Parœnesis ad romano catholicos Sulvioducenses, contra Henricum Swalnium, Godej ridum Udemans, Gisbertium-Vœtium et Samuelem Everwijn, quinli evangelii buccinatores, in ovile Christi Sylvioducence subreplitie illapsos, in-8°, Anvers, 1630. — 13. Lapis adjutorii, hoc est Psalmi quarti Davidis CDM î.x vocauf.m exegesis catholica, theologica, moralis, in-4° de 344 p., 1641. — 14. Blasphemum Calvini os, de Christi in cruce desperatione, pœnarum in/erni perpessione etc. obturatum. Cet ouvrage ainsi que les deux suivant sont énumérés s. d. n. 1. — 15. Funiculus triplex religiosæ observationis obligationis et per/eclionis s. d. n. 1. — 16. Commentaria seu conciones in Psalmum nonagesimum : QUI habitat… s. d. n. 1.
En outre on lui attribue deux ouvrages restés manuscrits : Chronica monasterii bruxellensis ; Commentarii in utriusque Testamenti libros, jusqu’au livre de Jonas.
I Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liège et de quelques contrées voisines, t. ix, p. 26 sq. ; Mantelius, Oratio habita in funcre Ilenrici Lancilloli ; P. Thomas Gratien, Anastasis augustiniana ; P. Klsius, Lnconomiasticon auguslinianum ; Le Tombeur, Chronologia augustiniana.
A. N. Merlin.
- LANCICIUS Nicolas##
LANCICIUS Nicolas, de son vrai nom Leczyckl,
un des principaux représentants de la théologie
ascétique de la Compagnie de Jésus, né a Nicswiesz
(Lithuanie) en 1574, se montra tout d’abord un ardent
défenseur du calvinisme ; converti par la lecture des
ouvrages de controverse publiés en Pologne par les
jésuites, il entra au noviciat de Cracovie en 1592.
Après avoir achevé ses études à Rome, où il se lia
d’une étroite et sainte amitié avec Bellannin, Suarez,
Grégoire de Valentia, il fut chargé d’enseigner l’hébreu,
