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LAMILLETIÈRE


Lamilletière est consacrée, soit à défendre les principes de l’Église réformée, soit à amener le rapprochement des protestants avec les catholiques.

Discours des vraies raisons pour lesquelles ceux de la Religion en France peuvent et doivent résister par armes à la persécution ouverte, in-8°, s. 1., 1622. Cet ouvrage a pour but d’exciter les protestants à se soulever contre Louis XIII ; il fut condamné par la Chambre de l’Édit de Béziers (G octobre 1626). — Lettre à M. Rambour pour la réunion des évangéliques aux catholiques, in-12, Paris, 1628. — De universi orbis christiani pace et concordia per ipsum cardinalem Richelium constiluenda. in-8°, Paris, 1634 ; cet ouvrage fut traduit l’année suivante sous le titre : Discours des moyens d’établir la paix en la chrétienté par la réunion de l’Église prétendue ré /armée, proposés à M. le cardinal Richelieu, in-8°, Paris, 1635. — Christianee concorditv inter ca’holicos et evangelistas in omnibus controversiis consilium, in-12, Paris, 1636. Cet écrit reprenait les mêmes idées de conciliation ; il fut vivement critiqué par Dumoulin et Daillé, et Dumoulin publia un Jugement de M. Du Moulin sur le livre du sieur de La Milletière, in-8°, s. ]., 1636. — Le moyen de la paix chrétienne en la réunion des catholiques et des évangéliques sur les différends de la religion, in-8°, Paris, 1637. C’est une réponse aux critiques de l’ouvrage précédent. L’écrit fut dénoncé ù la Sorbonne, à l’instigation du P. Joseph, par le syndic Chapelas (4 novembre 1637) et il fut condamné par la Sorbonne, mais la validité de cette condamnation fut contestée par Lamilletière dans Remontrance ù MM. de la Faculté de Théologie sur la nullité de la censure du sieur Chapelas, in-8°, Paris, 1642. Comme on le voit, la Remontrance ne parut que longtemps après la condamnation ; elle était accompagnée d’une Profession sincère de la foi catholique.

— Déclaration faite par le sieur de la Milletière ù MM. les protestants, anciens et consistoire de son Église, sur l’acte dressé par le synode national d’Alençon ; et la lettre dudil synode concernant son livre intitulé : Le moyen de la paix chrétienne, in-8°, Paris, 1637. — Réponse ù M. Amirau.lt, sur une conférence amiable entre eux pour l’examen des moyens par lui proposés pour la réunion avec les catholiques, in-8°, Paris, 1638.

— Admonition à M. Amiraa.lt de sa contradiction manifeste avec Mestrezat et Teslard sur la matière de la justification, in-8°, Paris, 1638. — Jugement déféré aux ministres de Paris et à Du Moulin sur la vérité démontrée en la doctrine catholique, touchant la justification du fidèle ; avec un discours des raisons nécessaires de la réunion de. l’Église, in-8°, Paris, 1638. — Conviction d’Amirault sur sa contradiction avec ses collègues, à l’Évangile, et à soi-même, touchant la justification du fidèle et son mérite, in-8°, Paris, 1638. — Lettre au sieur Testant, ministre de Biais, sur le sujet de la réunion par lui proposée avec les catholiques, iu-8°, Paris. 1638. Lettre à un de ses amis où sont résolues les difficultés formées par le malentendu des évangéliques contre ta doctrine catholique de la présence réelle, in-8°, Paris, 1639.

Passé (le cœur au catholicisme, Lamilletière défend avec vigueur les dogmes de l’Église contre ses anciens coreligionnaires : Lettre an sieur Limbourg sur le sujet pour lequel il lui mande qu’il s’est rangé à la

communion des catholiques, avec une autre lettre au sieur RamboUT sur le même sujet, in S", Paris, 1639. — Censure du sermon de M. Mestrezat, de la justification

par la foi sans les ouvres de il lui, avec V’explication nafte des pondes de sain ! Paul à saint Pierre, Gai, ii, in 8°, Paris, L639. Sommaire de la doctrine catho tique du franc arbitre, de la grâce, de la prédestination divine et de la justification du fidèle, où est représenté l’utage nécessaire des sacrements, pour réunir (eux de sa communion aux catholiques, ln-8°, Paris,

1639. — Réponse à la lettre d’un de ses amis sur son traité de la nécessité de la puissance du pape en l’Église, où la doctrine du purgatoire suivant le concile de Trente est confirmée par l’Écriture Sainte et l’ancienne tradition des Pères, in-8°, Paris, 1640. — La nécessité de la puissance du pape en l’Église pour remède contre le schisme, et pour une légitime réformation dépendante du seul exercice de la charité ecclésiastique, in-8°, Paris,

1640. — Jugement du livre de l’eucharistie de M. Blondcl, où la vérité des fondements de la doctrine catholique se voit invincible, in-8°, Paris, 1641 (L’ouvrage de M. Hlondel avait pour titre : Éclaircissements familiers de la controverse de l’eucharistie, in-8°, Quevilly, 1641).

— Le catholique réformé professant iudoration du Saint-Sacrement, l’invocation des saints, l’usage des images, sans superstition ni idolâtrie, in-8°, Paris, 1642. — Réplique à la réponse du sieur Amirault, in-8°, Paris, 1642. — La facilité de réunir et de réformer l’Église, représentée par une lettre à M. Amirault, in-8°, Paris, 1642. — Très humble remontrance ù la reine sur l’empêchement qui lui est donné de publier les raisons pour lesquelles il désire entrer en lu communion catholique et induire tous ceux île sa communion d’y entrer avec lui, in-8°, Paris, 1644.

Un autre ouvrage de Lamilletière allait engager celui-ci dans les luttes jansénistes : Le pacifique véritable sur le débat de l’usage légitime du sacrement de pénitence, expliqué, par la doctrine du saint concile de Trente, in-8°, Paris, 1644. Dans cet ouvrage, l’auteur soutient la nécessité de la contrition parfaite, de la pénitence publique, pour les péchés graves même secrets et de l’accomplissement de la pénitence avant l’absolution sacramentelle ; par contre, les fidèles qui sont en état de grâce peuvent et doivent communier tous les jours. L’ouvrage était approuvé par trois docteurs de Sorbonne. Dans ses séances du 18 et du 25 juin 1644, la Sorbonne censura sévèrement l’écrit, comme contenant « plusieurs propositions fausses, erronées, injurieuses à l’Église, contraires au concile de Trente et hérétiques » et les trois docteurs durent désavouer leur approbation. Les adversaires d’Arnauld voyaient dans cet écrit les erreurs même de La fréquente communion. Pour prévenir une condamnation personnelle, Arnauld publia, le 18 juin 1644, sous forme de lettre, une critique de la doctrine de Lamilletière : Défense de la vérité catholique contre, les erreurs et les hérésies du sieur de la Milletière dans son livre intitulé : Le pacifique véritable, composé par M. Arnauld cl adressée à MM. les prélats, approbateurs de son livre de La fréquente communion, in- 1°, Paris, 1644. Voir aussi Œuvres d’Arnauld. t. xxv, p. 529567). Cependant quelques écrits prétendaient qu’Arnauld était d’accord avec Lamilletière ; ainsi la Copie d’une lettre du sieur I). IL, ministre, au sieur Arnauld, docteur de Sorbonne, in-12, Paris, 1614. Par ailleurs le P. Seguin, S. J, , publiait ; Application de la censure du livre intitulé : Le pacifique véritable au livre de la fréquente communion, in- 1°, s. 1. n. d. Voir aussi Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. vii, col. 1098-1099. Dans une lettre du 15 juin, Lamilletière atténuait un peu ses thèses ; Lettre à MM. île la l’acuité de. Théologie sur le sujet de son livre : de l’usage du sacrement de pénitence.

Après cet intermède, Lamilletière revint à la discussion avec les protestants : Déclaration du sieur de t. a Milletière, des causes de su conversion à la loi catholique. în-4°, Paris, 16 15. - Discours du sieur de La Milletière au synode des Églises réformées de France, assemblé à Charenton, contenant la proposition des causes nécessaires de leur réunion à l’Église catholique, in-4 », Paris, 16 15. Instruction à tout protestant pour le

réduire à la communion de l’Église catholique par l’évidence de la nécessité de son sacrifice, attestée par toute