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LAMENTATIONS (LIVRE DES] — LA METTRIE


t. lxxxi, col. 779-806 ; S. Éphrem, S. Ephrtvm Syri hynmi et scrmones, édit. Lamy, Malines, 1886, t. ii, p. 217-228 ; Olympiodore, Fragmenta in Jer. Lamenlationes, P. G., t. xciii, col. 725-761 ; Raban Maur, Expositio super Jerem., P. L., t. cxi, col. 1181-1272 ; Paschase Radbert, In Threnos, P. L., t. cxx, col. 1059-1256 ; Gulbert, Tropologise in Lament. Jer., P. L., t. clvi, col. 451-458 ; Rupert, In Jerem., P. L., t. CLXvn, col. 1378-1420 ; Hugues de Saint— Victor, In Threnos Jer., P. L., t. clxxv, col. 255-322 ; Albert le Grand, In Threnos Jer. proph., dans Opéra omnia, Paris, 1893, t. xviii, p. 243-338 ; S. Ronaventure, Expositio in Lam. Jer. proph., dans Opéra omnia, Paris, 1867, t. x, 138-206 ; del Rio, Comm. liller. in Threnos, Lyon, 1608 ; Léo Ad. Schneedorfer, Die Klagelieder des Propheten Jeremia, Prague, 1876 ; Trochon, Jérémie, Lamentations, Baruch, dans La Sainte Bible avec commentaires, Paris, 1878 ; J. Knabenbauer, Commentarius in Danielem prophetam, Lamentationes et Baruch, dans Cursus Scripturx sacra’, Paris, 1891 ; Minocchi, Le Lamentazioni di Geremia, Rome, 1897 ; Fillion, La Sainte Bible commentée, t. v ; Aug. Crampon, La Sainte Bible traduite en français sur les textes originaux, t. v ; Ricciotti, Le Lamentazioni di Geremia, Turin-Rome, 1924.

Non catholiques.

Parmi les commentateurs juifs

et surtout protestants, nombreux sont ceux qui, à la suite des prophéties de Jérémie, ont étudié les Lamentations ; cf. article Jérémie de ce Dictionnaire, ci-dessus, col. 885 ; mentionnons en outre : Tarnow, Comm. in Threnos, Rostock, 1642 ; Lessing, Observationes in tristitia Jer., Leipzig, 1770 ; Pareau, Threni Jer. philologice et critice illustrait, Leyde, 1790 ; Koch, Klagelieder des Propheten Jeremias, Mayence, 1835 ; Thenius, Klagelieder, Leipzig, 1855 ; Nægelsbach, Die Klagelieder, Bielefeld, 1868 ; Gerlach, Klagelieder Jeremia, Berlin, 1868 ; Schœnfelder, Die Klagelieder des Jeremias nach rabbinischer Auslegung, Munich, 1887 ; Œttli, Die Klagelieder, dans Kurzgef. Komm., Nordlingen, 1889 ; Lôhr, Die Klagelieder des Jeremia, Gçettingue, 1891 et dans le Handkommentar zum A. T. de Nowack, 1893 ; Budde, Die Klagelieder, Tubingue, — 1898, dans le Kurzer Hand-Kommentar zum A. T. de Marti.

II. Ouvrages a consulter.

Nombreux articles dans la Zeitschrift fur die altlestamentliche Wissenschaft : de Budde en 1882, p. 1 sq. ; 1883, p. 299 sq. ; 1891, p. 234 sq. ; 1892, p. 261 sq. ; de Smend, 1888, p. 62 sq. ; de Fries, 1893, p. 110 sq. ; de Lôhr, 1894, p. 31 sq. ; W. R. Smith, art. Lamentations, dans Encycl. britannica, 9e édit. ; V. Ermoni, art. Lamentations, dans F. Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. iv, col. 44-53 ; J. A. Selbie, art. Lamentations, dans Hastings, A Diclionary of the Bible, t. iii, p. 20-23 ; von Orelli, art. Klagelieder, dans Hauck, Realencyklopddie /jir protestantische Théologie und Kirche, 3e édit., t. x, p. 501508. Parmi les ouvrages d’introduction à l’Ancien Testament, voir surtout : R. Cornely, Hislorica et critica introductio in U. T. libros sacros, Paris, 1887, t. ii, p. 402-411 ; S. R. Driver, An introduction to the literature of the OUI Testament, Edimbourg, 1898, p. 456-465 ; Francis E. Gigot, Spécial introduction to the study of the Old Testament, New-York, 1906, part, ii, p. 293-302 ; Cari Steuernagel, Lehrbuch der Einleitung in das A. T., Tubingue, 1912, ’p. 755-761 ; Lucien Gautier, Introduction à l’A. T., Lausanne, 1914, t. ii, p. 155-164 ; Vigouroux, Bacuez etBrassac, Manuel biblique. Ancien Testament, Paris, 1920, t. n b, p. 361-364 ; J. Touzard, L’âme juive au temps des Perses, dans la Bévue biblique, spécialement 1916, p. 326-332 et 1919, p. 19-23.

A. Clamer.

LA METTRIE (Julien Ofrray ou Offroyde), médecin-philosophe français, l’un des premiers en date des philosophes du xviiie siècle, et des matérialistes français (1709-1751). — I. Vie et œuvres. II. Idées philosophiques et morales.

I. Vie et œuvres. — Né à Saint-Malo. le 25 décembre 1709 d’un riche négociant, La Mettrie, après de brillantes études à Coutances, puis à Cæn et à Paris, où il eut pour maîtres des jansénistes (à 15 ans, il aurait écrit une apologie du jansénisme très goûtée du parti), destiné par son père à l’état ecclésiastique, préféra la médecine et son père le laissa faire, persuadé « qu’une bonne ordonnance était plus lucrative qu’une absolution. » Frédéric II, Éloge. Reçu docteur à Reims en 1728, il alla, en 1733, à Leyde suivre les cours de Becrhaave, médecin célèbre et spinoziste

fervent, dont il entreprenait de traduire en français les traités médicaux. En 1737, il revint à Saint-Malo ; en 1742, il se rendit à Paris où il devint médecin aux Gardes du roi. Il prit ainsi part à la guerre de Succession d’Autriche. Blessé au siège de Fribourg, il conclut de ses observations médicales sur lui-même, que les fonctions psychiques sont rigoureusement conditionnées par l’organisme physiologique et qu’en conséquence, « la conception d’une âme indépendante et différente du corps est une pure chimère ». Il exposa cette vue dans une Histoire, naturelle de l’âme, ouvrage traduit de l’anglais de M. Charp par feu M. H…, imprimé à La Haye, 1745, et qui devint le Traité de l’âme dans ses Œuvres philosophiques. Il y avait mis quelque ménagement ; mais l’opinion n’était pas encore préparée, le livre fit scandale ; La Mettrie dut quitter son poste ; il devint médecin inspecteur des hôpitaux militaires des armées. D’humeur insolente, il écrivit alors contre les médecins de la Faculté de Paris, un livre satirique : La politique du médecin de Machiavel… par le docteur Fum-Ho-Ham, ouvrage traduit sur l’original chinois… première partie qui contient les portrails des plus célèbres médecins de Péking, Amsterdam, in-12, s. d. (1746), Ce fut un nouveau scandale ; le 9 juillet 1746, le Parlement ordonnait que le livre fût brûlé en place publique. Déjà suspect de matérialisme, La Mettrie craignit la Bastille et s’enfuit à Leyde. C’est là que, sans cesser d’écrire contre les médecins de Paris, il publiait, au début de 1748, L’homme-machine, in-12, s. 1. d. a., le plus fameux de ses ouvrages, où son matérialisme s’affirme audacieusement et parfois licencieusement. Soit pour mieux se cacher, soit pour être lu davantage, soit par simple bravade, il dédiait ce livre au spiritualiste et très pieux Haller qui protesta vivement. Cf. Zimmermann, Leben des Herrn von Haller, Zurich, 1755, p. 226 sq.

Le livre fit un bruit immense surtout en Allemagne où parurent plusieurs réfutations, entre autres : Frantzen, Widerlegung des L’Homme-machine, Leipzig, 1749 ; Tralles, De machina et anima humana prorsus a se invieem distinclis, commentatio, libello lalcre amantis auloris gallico « Homo machina » inscripto opposila…. Leipzig et Breslau, 1749 ; Hoffmann, Lettre d’un anonyme pour servir de réfutation au livre intitulé V Homme-machine, Berlin, 1749. En Angleterre parut bientôt une traduction qui attribuait l’ouvrage au marquis d’Argens : Man a machine translated of the French of the marquis d’Argens, Londres, 1749. A Leyde, toutes les croyances s’unirent contre lui et les magistrats condamnèrent le livre à être brûlé, l’auteur à être banni. La Mettrie s’enfuit rapidement à la cour de Frédéric II, où l’appelait Maupertuis. Membre de l’Académie de Berlin-, lecteur du roi, il vivait avec le monarque dans la plus grande familiarité. Cf. Dieudonné Thiébaut, Mes souvenirs de vingt ans de séjour à Berlin, 5 in-8°, 1804, t. v. Là, il composa : L’Hommeplante, in-12, Potsdam, s d. (1748), où, s’inspirant de la classification des plantes que venait de donner Linné (1747), il développait l’idée de l’unité de la création et de l’enchaînement continu des êtres ; Les animaux plus que machines, in-8°, Berlin, 1750 ; Réflexions philosophiques sur l’origine des animaux, in-4°, Berlin, 1750 ; et trois ouvrages où se développent ses conceptions morales : 1e Discours sur le bonheur ou YAnti-Sénèque, 1748, qui servait primitivement de préliminaires à une traduction faite par La Mettrie du traité de Sénèque de Vita beata ; Le Système d’Épicure, 1750, et L’art de jouir ou l’école de la volupté, 1751. Il s’ennuj ait cependant à Berlin et demandait à Voltaire de l’aider à rentrer en France, quand il mourut d’indigestion, le. Il novembre 1751, chez l’ambassadeur de France, Tyrconnel. Frédéric II composa V Éloge de La Mettrie, qui fut lu en séance publique à l’Académie de Berlin,