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LAMENNAIS — LAMENTATIONS (LIVRE DES :


Mennais, t. i, p. 548-550 ; Latreille, Une tentative de conversion de Lamennais, dans La Quinzaine, 1 er octobre 1906 (800) ; Laurentie, Introduction à la philosophie, ou traité de l’origine et de la certitude des connaissances humaines, 1826 (159) ; Souvenirs inédits, publiés par son petit-fils, 1892 (685, cf. n. 516) ; Laveille, Lamennais, directeur des âmes, dans Revue du clergé français, 15 mai et 1 er juillet 1896 (708) ; Lamennais et les études ecclésiastiques, ibid., 1 er juillet et 1° novembre 1897 (709) ; Lettres de Lamennais à M. Emmanuel d’Alzon, dans Revue bleue, 9 et 16 avril 1898 (721) ; Lettres de Lamennais à Benoit d’Azy, dans La Quinzaine, 15 juillet, 1° et 15 août 1896 (722) ; Les deux La Mennais et les études ecclésiastiques, ibid., 16 juin 1901 (740) ; Lamennais et ses anciens amis après J838, dans La science catholique, avril 1902 (748) ; Jean-Marie de La Mennais, 1903 (753) ; Lazerges, Lamennais, étude sur l’unité de sa pensée, Montauban, 1895 (704) ; Lecanuet, Montalembert, 1. 1, 1895 (703) ; Lerminier, Lettres philosophiques…, viii, De l’Église et de la philosophie catholique, M. de la Mennais. Revue des Deux Mondes, 15 sept. 1832 (252) ; Les adversaires de M. de La Mennais, ibid., 1 er septembre 1834 (303) ; Du radicalisme évangélique. Le « livre du peuple », ibid., 1838, t. i (372) ; A. Leroy-Beaulieu, Les catholiques libéraux, L’Église et le libéralisme, de 1830 à nos jours, 1885 (654) ; Longhaye, Lamennais, dans Études, 20 mai, 5 et 20 juin 1900 (737) ; Madrolle, Histoire secrète du parti et de l’apostasie de M. de la Mennais, 1834 (272) ; Mainage, La chute de Lamennais, dans Revue pratique d’apologétique, 1 er mars 1916 (895) ; C. Maréchal, Un fragment inédit de V « Esquisse d’une philosophie », dans Revue de métaphysique et de morale, novembre 1898 et janvier 1899 (726) ; La clef de « Volupté », 1905, (779) ; Essai d’un système de philosophie catholique, 1906 (797) ; La jeunesse de La Mennais, 1913 (880) ; Un centenaire : le premier volume de l’Essai sur l’indifférence, dans Le Correspondant, 10 décembre 1917 (899) ; Maret, Le néochristianisme de M. de Lamennais et sa traduction des Évangiles, dans Le Correspondant, 1846, t. xiv (446) ; Mercier, Lamennais d’après sa correspondance et les travaux les plus récents, 1895 (699) ; Mourret, Le mouvement catholique en France de 1830 à 1850, 1917 (898) ; O’Mahony, Souvenirs politiques, 1831 (234) ; Joseph d’Ortigues, Maladie et derniers moments de M. de Lamennais, 1845 (510) ; Paganel, Considérations… ou examen critique des opinions de M. de la Mennais, 1824 (126) ; Doctrine de M. l’abbé de la Alennais, déférée… à la cour de Rome, 1827 (190) ; Paguelle de Follenay, Monsieur Teysseyre, 1882 (642) ; J.-M. Peigné, Lamennais, sa vie intime à La Chênaie, 1864 (589) ; C. Périn, Le modernisme dans l’Église, 1881 (638) ; N. Peyrat, Béranger et Lamennais, Correspondance, entretiens et souvenirs, 1861 (564) ; Pujol, Coup d’tril sur le système religieux et politique de L’Avenir, Toulouse, 1831 (238) ; Quérard, Notice bibliographique des ouvrages de M. de Lamennais, de leurs réfutations, de leurs apologies et des biographies de cet écrivain, 1849 (78) ; Rastoul, Le P. Ventura, 1906 (804) ; Histoire de la démocratie catholique en France, 1780-1903, 1913 (881) ; G. Reyss, Lamennais apologèle catholique, étude biographique et critique, Genève, 1887 (665) ; Mgr Ricard, L’école menaisienne : Lamennais, 2e édit., 1883 (645) ; L’école menaisienne, Gerbet, Salinis et Rohrbacher, 1883 (646) ; Rohrbacher, Catéchisme du sens commun, 1825 (134) ; Histoire universelle de l’Église catholique. La 6e édition, 1872, débute par la Notice biographique et littéraire sur l’abbé Rohrbacher, par Charles Sainte-Foi. La Notice se termine par le testament de Rohrbacher, qui contient l’indication de ses divers écrits, en particulier un ouvrage manuscrit : Justification des doctrines de M. de Lamennais contre une censure imprimée à Toulouse. Voir au t. xiv de cette édition le t. XCI, de 1802 à 1852, § ii, 1815 à 1848, pour l’histoire de Lam. ; A. Roussel, Lamennais d’après des documents inédits, Rennes, 1892 (689) ; Lamennais intime, 1897 (713) ; Lamennais et ses correspondants inconnus : Des Saudrais, Querret, Caron, Guéranger, Vuarin, Macé de laVitléon, 1912 (869) ; Lamennais à La Chênaie, 1909 (843) ; Derniers jours et mort de Lamennais Fribourg, 1913 (878) ; Rozaven, Examen d’un ouvrage intitulé : Des doctrines philosophiques sur la certitude… par l’abbé Gerbet, 1831 (241) ; Lettre sur le système philosophique de l’abbé de la Mennais, 1851 (498) ; Sainte-Beuve, L’abbé de La Mennais, Revue des Deux Mondes, 1 er février 1832 (242) ; Paroles d’un croyant, ibid., I e’mai 1834 (294) ; Affaires de Rome, ibid., 15 novembre 1836 (346) ; ces trois articles sont reproduits dans Portraits contemporains, t. i ; Correspondance de Lamennais, dans Nouveaux lundis, t. i, 1863 (563) ; Œuvres inédites de F. de La Mennais, publiées par

M. A. Blaize, dans Nouveaux lundis, t. xi (601) ; Scherer, Mélanges de critiques religieuse, 1860 (557^ ; Segretain, Examen raisonné de la doctrine philosophique de F. Lamtnnais, 1843 (438) ; Sénac, Le christianisme considéré dans ses rapports avec la civilisation moderne, 1837 (354) ; Spuller, Lamennais, Élude d’histoire politique et religieuse, 1892 (683) ; Trébutien, Maurice de Guérin, journal, lettres et poèmes, avec une notice écrite par Sainte-Beuve, et les Impressions et souvenirs de F. du Breil de Marzan, 1861 (561) ; Ventura de Raulica, Lettre surla dernière disposition d’esprit de M.l’abbé F. de Lamennais, dans Annales de philoscphie chrétienne, novembre 1857 (545) ; Viatte, Le catholicisme chez les i omantiques, 1922 (1161) ; Vincent, Observations sur l’unité religieuse, en réponse au livre… intitulé Essai…, 1820 (104) ; Vrindts ou Wrindts, Nouvel essai sur la certitude, 1828 (193) ; Les erreurs de M. de La Mennais, 1832 (247) ; Les Paroles d’un croyant, revues, corrigées et augmentées, 1834 (289).

A. Fonck.

    1. LAMENTATIONS (Livre des)##


LAMENTATIONS (Livre des).— Un des

livres de l’Ancien Testament. — I. Noms et place dans le canon. -—II. Forme littéraire et style (col. 2526). —

— III. Analyse (col. 2527). -- IV. Origine du livre (col. 2528). — V. Doctrines religieuses (col. 2535).

I. Noms et place dans le Canon.

Noms.


Le livre des Lamentations ne porte pas de titre en hébreu ni dans les manuscrits ni dans les bibles imprimées, il y est désigné par son premier mot : ’èkâh, comment. Les juifs l’appellent d’après son contenu : Qinôth, lamentations, cf. tr. Baba Bathra, 14t>-15a, ce que les Septante ont traduit par ©pv^vot. (’Iepéjvioo), devenu dans les anciennes versions latines et la Vulgate : Threni, i.e. Lamentaliones Jeremiæ prophétie. La version syriaque l’appelle de façon semblable : ’ûhjto, hurlements.

Place dans le canon.

Dans les mss hébreux,

les Lamentations se trouvent dans la 3e catégorie des livres de la Bible, les Kelûbim ou hagiographes. Bien que la disposition des livres dans ces mss varie selon leur nationalité, les Lamentations se trouvent régulièrement au milieu du groupe des Megillot. L’ordre adopté est celui de la succession des fêtes où ces derniers sont lus dans la synagogue : Cantique des cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esther.

Dans les Septante, elles suivent immédiatement le livre de Jérémie auquel elles sont rattachées par une courte introduction, affirmant leur composition par le prophète. Il en est de même dans les versions syriaques et latines. C’est d’ailleurs en les comptant comme un seul livre avec les prophéties de Jérémie, tout comme Ruth avec les Juges, que l’on arrive au nombre de 22, celui des lettres de l’alphabet hébreu, pour l’ensemble des livres de l’Ancien Testament. Le silence de certains auteurs à leur sujet, n’en faisant même pas mention dans leur énumération des livres de la Bible, suppose évidemment que pour eux Lamentations et prophéties de Jérémie ne faisaient qu’un seul et même ouvrage. Cf. saint Jérôme, dans le Prologus galeatus, P. L., t. xxviii. col. 553, et saint Augustin dans De doctrina christiana, ii, 13, P.L., i. xxxiv, col. 41. IL Forme littéraire et style. — 1° Forme littéraire. — Le livre se compose de cinq poèmes dont tous reconnaissent la composition en vers, bien que l’on ne s’entende guère pour la détermination de la métrique employée. Un système cependant qui semble rallier le plus de suffrages est celui qu’a proposé Budde ; il s’agirait d’un mètre spécial aux poèmes élégiaques ; on le retrouve en effet non seulement dans les quatre premiers chapitres des Lamentations, mais encore et surtout dans Is., xiv, 46-21 ; Ezech., xix ; xxvi, 17-18 ; Jer., ix, 96-10, 18, 20-21… Il consiste dans l’emploj de vers à deux membres, l’un, le premier ordinairement, plus long ; la preuve que c’est bien là le mètre adopté par l’auteur, c’est qu’à toute altération de la mesure du vers ainsi reconstitué semble bien correspondre une altération du texte, dont la correction