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LAGEDAMON — LAISNE


qualifie de traclatus solidus. Il parut sous ce titre : Traclatus de sacramento et contracta malrimonii, auctore Rev. D. Joanne Lagedamon, presb., sacræ Facultatis Parisiensis theol. lie, in-8°, Douai, 1743. Malheureusement la suite de cet ouvrage n’a point paru. En 1750, Lagedamon édita trois volumes de Nouveaux cantiques spirituels, in-12, Paris. Il en a donné d’autres dans le Journal chrétien ou Lettres sur les ouvrages et œuvres de piété par l’abbé Joannet, de la Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy. La plupart de ces cantiques ont été reproduits par un prêtre de la paroisse Saint-Sulpice, Simon de Doncourt, dans ses Opuscules sacrés et lyriques, 4 vol. in-8°, Paris, 1772.

L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, in-8°, Paris, 1900,

1. 1, p. 306.

E. Levesque.

    1. LAGRENÉ (LAQRENUS) Jean##


LAGRENÉ (LAQRENUS) Jean, frère mineur de la province de Saint-Bonaventure, xvie siècle. — Appartenait-il à la famille picarde des Lagrené, qui fournit un évêque titulaire d’Hébron, suffragant d’Amiens, dans la première moitié du xvie siècle ? Sbaraglia pose la question sans la résoudre. Il est demeuré connu par les éditions très soignées qu’il donna des écrits des Pères, en particulier, S. Gregorii Magni, Ecclesiee docloris præcipui, liber moralium in beatum Job, Lyon, 1518 ; Divi Augustini sermones, ibid., 1520. La même année il éditait les Sermones Pétri ad Boves, in celeberrimis Lutetiæ Parisien, ecclesiis habiti. Nous trouvons encore de lui des Rudimenla grammatices, Paris, 1626 et les commentaires Richardi de Mediavilla in quartum sententiarum theologicarum Pétri Lombardi, Lyon, 1527. Le P. Athanase de Sainte-Agnès, augustinien, dans son Chandelier d’or du temple de Salomon, lui attribue une Vie de saint Augustin, qui ne paraît être que son édition des sermons du saint docteur.

Wadding-Sbaraglia, Scriptores ordinis minorum, nouv.

édit., Rome, 1906-1921 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. ii,

col. 1276. t^ f=-., .,

F. Edouard d Alençon.

LA I N EZ Jacques, deuxième général de la Compagnie de Jésus, né en 1512, à Almazan, (Castille) f 1565. — Maître es arts à l’université d’Alcala en 1532,.il n’eut plus qu’un désir, celui de rejoindre à Paris Ignace de Loyola, dont il avait entendu raconter tant de choses merveilleuses. Il fut l’un des six premiers compagnons d’Ignace qui se lièrent par un vœu d’apostolat à l’église de Notre-Dame, sur la colline de Montmartre, le 15 août 1534. Reçu docteur en théologie de l’université de Paris, il rejoignit Ignace de Loyola à Venise et vint à Rome avec ses compagnons demander au pape Paul III l’autorisation de passer en Palestine. Ce dessein n’ayant pas abouti, Paul III chargea Lainez d’enseigner la théologie scolastique à l’université romaine de la Sapience. Le nouvel Institut ayant été approuvé par Paul III, le 27 septembre 1540, Lainez, dont les prédications arrêtèrent les progrès de l’hérésie à Venise, à Vicence et à Rome même, fut choisi avec Salmeron comme théologien du pape au concile de Trente. Tous deux étaient chargés de diriger les discussions des théologiens dans les Congrégations. L’un des deux devait toujours parler le premier pour poser nettement les questions ; l’autre devait parler le dernier pour rectifier ce qui aurait pu être avancé d’inexact au cours des discussions. Le discours prononcé par Lainez le 26 octobre 1546 sur la « justice imputée » produisit une profonde impression ; il a été conservé intégralement dans les actes du concile. Cf. S. Elises, Acta concilii Trident., pars ait., p. 612-629. Le décret sur la justification fut approuvé unanimement par les Pères de concile, le 13 janvier 1547, suivant les doctrines défendues par Lainez contre des opposants subtils et tenaces.

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

Voir Justification, col. 2169 sq. Les décrets et canons de la xive session furent également rédigés par Lainez, Carias de S. Ignacio, t. i, p. 491, dont le rôle, durant toute la durée du concile, fut prépondérant.

A la mort d’Ignace de Loyola, 1556, Lainez fut choisi comme général de la Compagnie de Jésus. Il avait refusé fermement le chapeau de cardinal. Il ne fut pas moins désigné par le parti de la réforme pour succéder à Paul IV, au conclave de 1559 : des circonstances encore mal éciaircies vinrent au dernier moment entraver ce projet. Douze voix s’étaient réunies déjà sur son nom. Sa seule ambition était de servir les pauvres et les malades dans les hôpitaux, loin de tous les honneurs.

Envoyé par Pie IV comme théologien au colloque de Poissy, en 1561, avec le cardinal Hippolyte d’Esté, légat du pape, « il fut le seul, dit Linguet, qui fit entendre la voix de la raison. » Les esprits étaient trop surexcités pour qu’une réconciliation fut possible. Mais telle fut l’impression favorable produite par le savoir, la sagesse et la modestie de Lainez, qu’il obtint sans peine pour son ordre l’autorisation de s’établir en France.

Pour la troisième fois, Lainez retourna au concile de Trente où il prit une part active aux discussions sur le sacrifice de la messe. Son intervention fut décisive dans la question de l’origine de la juridiction épiscopale, où il défendit contre les évoques espagnols les droits du souverain pontife. En récompense des éminents services rendus à l’Église par Lainez et ses compagnons, le concile de Trente tint à donner son approbation à la Compagnie de Jésus. Épuisé par tant de travaux, Lainez s’éteignit doucement à Rome le 19 janvier 1565.

Il reste du P. Lainez plusieurs écrits épars dans diverses collections dont on trouvera la liste exacte dans Sommervogel. Le P. Grisar a recueilli et édité en deux volumes les Disputationes tridentinse, Inspruck, 1886, et les Disputationes variée ad concilium Tridentinum spectantes, ibid., 1886.

Astrain, Historia de la Compaiiia de Jesûs, Madrid, 1902, t. I, p.. Il sq. ; Tacchi-Venturi, Storia délia Compagnia di Gesù in Italia, Rome, 1910, t. i, passim ; Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, t. iv, col. 1596-1600 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 6 sq. p D P], N, » n

    1. LAIS Joseph-Marie##


LAIS Joseph-Marie, prélat italien, naquit à Rome de parents bavarois d’origine, le 14 mars 1775. Ses études furent dirigées par les jésuites : il reçut le grade de docteur en théologie et in utroque jure, devint vicaire général du cardinal Galeïïi, et abbé commendataire de Subiaco. Pie VII le nomma, en 1817, évêque d’Hippone in partibus et administrateur du diocèse d’Anagni, puis, en 1823, évêque de Ferentino. Il abandonna cet évêché pour cause de santé, en 1834, et mourut en juillet 1836. Il a laissé un excellent traité De universa Christi Ecclesia, Florence et Rome, 1829, 2 vol. Cet ouvrage fut bien accueilli par les savants. Dans une dissertation, le docte Marchetti montre que les doctrines de Laïs sont celles des meilleurs théologiens de l’Église catholique.

Michaud, Biographie universelle, 2e édit., t. xxii, p. 584585 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, 1859, t. xxviii, col. 924-925 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. v, col. 863.

L. Marciial.

    1. LAISNÉ ou LAINAS Vincent##


LAISNÉ ou LAINAS Vincent, prêtre de l’Oratoire. naquit à Lucques, en Italie, le 15 février 1633 et mourut à Aix en Provence le 20 mars 1677. Appelé à Marseille par un de ses oncles, il y fit ses études chez les oratoriens, entra dans leur congrégation (1648), professa les humanités dans plusieurs de leurs collèges, à Troyes en particulier où il était en 1658.. Il vint ensuite étudier la théologie à Saumur, enseigna dans les

VIII.

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