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LAFON

1. A (1 Kl) A MON

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hagiographique, l’Annie dominicaine, alors interrompue. 11 vint à Paris dans ce but en 1708. Par les intrigues du fameux P. Le Tellier, confesseur du roi, il dut bientôt se retirer en province.. Il mourut à Toulouse en 1715. Outre L’Année dominicaine ou les Vies des saints… de l’ordre des frères prêcheurs dont il rédigea la seconde partie de septembre, et les première et seconde parties d’octobre, Amiens, 1710, 1712, 1716, il publia : Remarques sur la théologie molale de M. Bonal, Toulouse, 1708, et Doclrina moralis de sacramentis in génère et in specie ad mentem scholæ thomistiese, 3 vol., Avignon, 1718, parue après sa mort par les soins du P. L. de Rocques.

i.iuétif-Echard, Scriplores ordinis prædicatorum, t. ii, p. 790 ; R. O.oulon, Scri/jlores ordinis preedicatorum, edit, . Itéra, Paris, 1910 p. 215-217.

M.-D. Chenu.

    1. LAFOREST (A##


LAFOREST (A. de), et apologiste moraliste français. Il fut curé de l’église Sainte-Croix de Lyon, et officiai du diocèse. Il travailla à convertir les protestants et, à la suite de ces conversions, il publia une Méthode d’instruction pour ramener les prétendus réformés à l’Église romaine et confirmer les catholiques dans leurs croyances, Lyon, 1783. Auparavant, il avait publié un traité : De l’usure et des intérêts, Cologne et Paris, 1767, et en 1777, à Paris, une troisième édition, augmentée d’une défense et d’observations. Il mourut en 1786. Après sa mort, Jean-Baptiste Lasausse publia deux de ses ouvrages demeurés manuscrits : Dialogues chrétiens sur la religion, les commandements de Dieu et les sacrements, 2 vol., Lyon, l < -02 ; Conversations d’un curé avec ses paroissiens, Lyon, 1826.

Hœl’er, Nouvelle bibliographie générale, 1859, t. xxviii, col. 805 ; llurter, Nomenclator, 3 édit., t. v, col. 308-309 ; Chaudon et Delandine, Dictionnaire historique, 1810 ; L’abbé l’ernetti, Les Lyonnais dignes de mémoire, t. i, p. 122.

!.. Marchai..

LA FOSSE DE CHAMPDORAT (Simon Pierrede), né le 14 janvier 1701, à Limoges, sur la paroisse Saint-Pierre de Queyroy, entra le 15 septembre 1718 à la communauté des Philosophes, d’où il passa, le. Il octobre 1720, au séminaire de Saint-Sulpice. Il s’y prépara à prendre ses grades théologiques : en février 1728, il obtint le septième rang à la licence sur quatre-vingt-onze candidats et le 5 mai suivant il était reçu docteur. Admis dans la Compagnie, il devint directeur au grand séminaire, où il fut chargé de la direction des éludes. Dans ses Mémoires, publiés en 1878 par Fr. Masson, in-8°, t. i, p. 23, le cardinal de Bernis, qui l’avait choisi pour directeur de conscience, raconte de lui un trait piquant qui montre qu’il n’avait pas moins d’esprit que de science et de jugement. Il mourut au séminaire le 19 novembre 1745. On lui doit : Preelectiones theologicic de Dco ac divinis attributis ad usum seminariorum et examinis ad gradus theologicos prævii contracta ;, in-12, Paris, 1730. Une seconde édition parut en 1746 après la mort de M. de La Fosse, par les soins vraisemblablement de M. Montaigne, une troisième, très augmentée, en 1751, par M. Legrand. Cet ouvrage est dédié au

ardinal Fleury et porte le nom d’Honora tus Tourncly. C’est un pseudonyme, qui figure également sur plusieurs autres traités composés vers le même temps par M. Montaigne pour l’usage des séminaires et des candidats à la licence, il est très différent de l’ouvrage qu’avait publié quelques années auparavant (172.", ) le véritable Toiirnely : Preelectiones théologien <lr Dec il divinis attributis quai in scholîs sorbonicis habuit Honoratus Tournelu, in-8°, Paris, si pour certaines parlirs de ce dernier traité l’ouvrage de M. de I a un abrégé, pour d’autres il est tout nouveau

et plus développé. Le Journal des Savants, 1731, p. 94, s’y est trompé et attribue à Tournely le traité de M. de La Fosse. On regardait ce traité comme un des plus solides et des plus complets qu’on eut sur cette matière.

Voir la préface, p. viii, du traité de M. Legrand, De existenlia Dei, Paris, 1812 ; et L. Bertrand, Bibliothèque sul[, icienne, 1900, in-S°, t. I, p. 278-282.

E. Levesque.

    1. LAGAULT Jérôme##


LAGAULT Jérôme, naquit à Paris vers 1590 et fut docteur de Sorbonne. En 1652, il fut désigné avec François Hallier et François Joisel, pour aller à Rome, défendre la conduite de la Sorbonne, qui avait, par son syndic, Nicolas Cornet, dénoncé cinq propositions extraites de Y Augustinus. Les trois envoyés arrivèrent à Rome le 24 mai 1652 ; ils y avaient été précédés par les députés jansénistes : Louis Gorin de Saint-Amour, Jacques Brousse, curé de Saint-Honoré, La Lane, abbé de Valcroissant. Louis Angran, le P. Toussaint, Joseph Desmares de l’Oratoire, et Nicolas Manessier. La Commission instituée par Innocent X délibéra durant une année presque entière et les discussions aboutirent à la bulle Cum occasionc du 31 mai 1653 qui condamna les cinq propositions comme extraites du livre de Jansénius. Lagault a raconté sa mission dans des lettres qui sont restées presque toutes inédites (voir t. viii, col. 475). Lagault mourut, durant son retour, à Coire, en octobre 10. r >3.

Lagault a écrit un certain nombre de lettres qui se trouvent à la Bibliothèque nationale, ms. fr. n° le 572 ; elles furent écrites du 15 avril 1652 au 14 septembre 1653, à M. Grandin, syndic de la Faculté de théologie de Paris. Quelques-unes ont été publiées par Léon Aubineau, dans l’édition des Mémoires du P. Bapin. Dans la Correspondance de saint Vincent de Paul, édit. Coste, on trouve deux lettres de saint Vincent à Lagault, 21 juin et juillet 1652, t. iv, p. 400-403, 422 ; et une lettre de Lagault à saint Vincent, 15 juin 1653, ibid., p. 607-610. Cette correspondance de Lagault présente la contre-partie de celle de Gorin de Saint-Amour qui a été publiée sous le titre de : Journal de ce qui s’est fait à Rome <ls l’affaire des cinq propositions, in-fol.. 1662. dont beaucoup de passages ont été reproduits par Godefroi Hermant dans ses Mémoires.

Hapin, Mémoires, édit. Aubineau, 3 vol. iu-S’, Paris et Lyon, s. d., 1. 1, p. 430, 486-507 ; t. ii, p. 20-21, 17-18, 53-54, ni ;, 93, 110-120, 138-139 ; G. (fermant, Mémoires, Mit. GaLler, 6 vol. in-S Paris, 1905-1910, t. ii, t. X, C. i ; 1 n/ot. Les jansénistes du XVIIe siècle, leur histoire et leur dernier historien, M. Sainte-Beuve, p. 230-200 ; dans ce dernier ouvrage, qui, en dépit des critiques de M. (iaLier, Histoire générale du mouvement janséniste, t. ii, p. 279-28 1, donne des renseignements utiles, on trouve plusieurs lettres de Lagault.

J. Carreyre.

    1. LAGEDAMON Jean##


LAGEDAMON Jean, ne à Paris, le S août 1689. sur la paroisse Saint-Germain l’Auxerrois, lit ses études théologiques à la petite communauté dite des robertins, où il entra en mars 1708 pour en sorln le 29 août 1713, et passer au petit séminaire de Saint-Sulpice où il acheva sa préparation à la llcenci en théologie a laquelle il fut reçu en 1716. Envoyé au grand séminaire d’Autun, il y fut estimé poui s ; i science et aimé pour son heureux caractère. En 1728. il vint au grand séminaire du diocèse de Cambrai établi à lîeu vi âges, près de Valenciennes ; il y demeura jusqu’en 1744 lorsque la guerre obligea les directeurs

le quitter. Il devint alors directeur de la Solitude,

ou noviciat de Saint-Sulpice. Jusqu’à sa mort qui arriva le 2 mars 1755. On lui doit un Traité du mariage qui a joui d’une assez grande réputation. Hurler, dans son Nomenclator literarius, 3 p édit., t. iv, col. 1402, le