Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.2.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée
1509
1510
JONGIIE (BEAUDOIN DE) — JOSEPH (SAINT ;


coniroversiarum desumpta, Anvers, 1611 ; le troisième livre de la première partie de cet ouvrage, qui en compte trois, De romano pontifice, fut inséré par Roccaberti dans sa Bibliotheca maxima pontificia, t. v ; Démonstration victorieuse de lu foi catholique, traduite par l’abbé Joseph Ducruet, 3 in-8°, Paris, 1855 ; Manuale theologicum de pnveipuis theologiæ fundumentis, Cologne, 1614 ; Concioncs très super euangelia festorum totius anni, Anvers, 1613, Cologne, 1616 ; Chronicon monde ab orbe condilo ad nostra usque tempora, tam concionatoribus quam historiée sludiosis apprime utile, Cologne, 1621, 1622 ; ’l Huys der Wysheyt, wærin gesproken wordl van de hennisse Godls, de H. Schri/lure, de natuerc Godts, de predestinatie, ende van de H. Dryvuldicheyl, Anvers 1613 ; ’t Paradys der Wellusten, sprekende van God den Schepper en van de creaturen, ibid., 1617. — Il publiait encore d’autres ouvrages sous le pseudonyme de Conslantius Peregrinus ; nous citerons : Phrarelra quadruplex divini amoris, Anvers, 1632 ; Theatrum principum sanctorum veteris et Xovi Testamenti, duobus libris distinctum, Bruxelles, 1627. Contre les protestants : Scuium catholicæ fidei : 1. de vocatione ministrorum ecclesiee ; 2. de pr&sentia Christi in vencrabili Eucharistia ; 3. de purgatorio ; 4. de observatione legis et ministrorum ecclesiee ca-libatu ; 5. de gratia, libero arbitrio et auctore peccati ; 6. de peccuto originali, mortali et veniali ; 7’. de justificatione et merito bonorum operum ; 8. de anti-christo ; 9. de ecclesia ; 10. de prœdestinalione ; ll.de invocatione sanctorum. Anvers, 1632. Tuba concionatorum, sive collalionum ignearum centuriæ 1res de Sanctis, Douai, 1629,

Parlant des ouvrages de Jonghe, le P. Dirks écrit :

« Ce ne sont point des sermons proprement dits ; je les

appellerais plutôt dissertations théologiques sur des matières à développer dans la chaire chrétienne. Il serait à souhaiter qu’ils fussent connus et répandus dans le clergé, car c’est une mine d’or, riche en doctrine solide et pratique. »

Foppens, Bibliotheca belgica, Bruxelles^ 1739 ; Wadding-Sbaralea, Scriptores ordinis minormn, Rome, 1806 ; Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’observance en Belgique et dans les Pays-Bas, Anvers, 1885 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 726.

P. Edouard d’Alençon.

    1. JONGHEN Henri##


JONGHEN Henri, frère mineur récollet, de la province de Cologne, dite aussi de Germanie Inférieure, naquit à Hasselt en 1608. Après avoir enseigné la théologie au couvent de son ordre à Louvain et rempli dans sa province les charges de défmiteur, de custode et de visiteur, il mourut au couvent de Mæseyek le 20 octobre 16(59. Le P. Jonghen commença par éditer, après l’avoir revu et augmenté, l’ouvrage de son confrère Bonaventure Dernoye, intitulé Medulla sancti Evangelii per Christian diclala S. Francisco in sua scraphica régula exposita moraliler, in-fol., Anvers, 1657. Il publia ensuite ses propres œuvres, Nuptiec Agni sive discursus exhortalorii pro sacris vestitionibus, professionibus, jubihvis religiosorum, item de dedicationibus ecclesiarum strenisque spiritualibus, in-4°, Anvers, 1658, 2e édit. ibid., 1667 ; Marianum Hasselelum, sive historia perantiqiuv imaginis et capellte nechon et fraternit(dis insignis B. Marier apud Husseletenses, in-8°, ibid., 1660 ; Brcvis elucidalio litleralis libri Job, ex probatis auctoribus excerpta, in-8°, ibid., 1661 ; Vera fraternilas declamanda confrutribus sodalilatum Rosarii Dominicani, Scapularis Carmelitani, Zonie Auguslinianv, Funiculi Franciscani, in-4°, ibid., 1662. Le P. Flavien de Blois, capucin, s’inspira de cet ouvrage pour éditer La vraie fraternité, entreliens spirituels à l’usage des cordigères de S. François, d’après le P. Henri Jonghen, Nantes, 1881. Foppens lui attribue encore une Xcuvninc en l’honneur de S. Antoine de Padoue et d’autres livres qu’il n’indique pas.

Foppens, Bibliotheca belgica, Buxelles, 1739 ; Ilœfer, Nouvelle biographie générale ; Servais Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineur* de V observance en Belgique et Pays-Bas, Anvers, 1885 ; Hurter, Nomenclaior, 3’édit., t. iv, col. 142.

P. Edouard d’Alençon.

JORDAN Camille († 1821). Camille Jordan, né à Lyon le 11 janvier 1771, appartenait à une famille de négociants aisés. Il étudia d’abord chez les oratoriens de Lyon et passa de là au séminaire de Saint— Irénée. Dès 1790-1791, il fait un voyage à Paris et publie plusieurs écrits dans lesquels il attaque vivement la Constitution civile du clergé. Ennemi du gouvernement républicain, il se montre dans Lyon l’un des plus ardents promoteurs de l’insurrection. Lorsque Lyon succombe (9 octobre 1793), il se réfugie en Suisse d’où il passe en Angleterre six mois plus tard. Là, il se lie d’amitié avec plusieurs émigrés de distinction, comme Mallouet, Lally-Tolendal, Cazalès, s’éprend d’admiration pour la constitution anglaise. Rentré à Lyon en 1796, il y est élu au Conseil des Cinq Cents, rédige un rapport remarquable sur l’Exercice et la police des cultes, dont les auditeurs ne retiennent que le côté plaisant. Il réussit pourtant à faire rapporter la loi de déportation et les mesures prises contre les prêtres insermentés. Proscrit par le coup d’État du 18 fructidor, il est obligé de s’exiler et ne peut rentrer en France que sous le Consulat ; il se livre dès lors à l’étude de la littérature et de la philosophie ; il est admis comme membre de l’Académie de Lyon où il lit plusieurs morceaux remarquables, un entre autres sur Klopstock, (La Messiade) son auteur préféré. Les événements de 1814 le ramènent sur la scène politique : Le roi Louis XVIII lui donne des lettres de noblesse ; eu 1816, il est élu député de l’Ain qu’il représente jusqu’à sa mort arrivée à Paris le 19 mai 1821.

Parmi les écrits de Jordan, signalons les trois brochures suivantes qui se rapportent à la Constitution civile du clergé : 1° Lettre à M. Lanvnirelte se disant évêque de Rhône-et— Loire et métropolitain du Sud-Est (en collaboration avec de Gérando), Lyon, 1791 ; 2° Histoire de la conversion d’une dame parisienne, Paris, 1792 (sous le pseudonyme de Simon) ; 3° La loi et la religion vengées, Paris, 1792.

Guillon, Histoire des troubles de I^gon, et d’une façon générale les historiens de la Révolution française, comme Misnet, A. Thiers, etc. ; Hœler, Nouvelle biograohie gêné’raie, t. xxvi, col. 936-939.

J. Baudot.

    1. JORDAN dit LELIO##


JORDAN dit LELIO, habile jurisconsulte du xvi° siècle, naquit à Zagarolle, devint évêque d’Acerra au royaume de Naples et mourut en 1583 archevêque de Rosane. Élève de Sirleti et de Palacoli, il professait le droit civil à Rome en 1563. On a de lui : De romana’sedis origine et auctorilale, Venise, 1572, 1584 ; De majoribus rerumque capitalium episcoporum causis ad papam dejerendis, Venise, 1567, 1572, et aussi dans Roccaberti, #z’M., t.xv, p. 145-190. Au moment où saint Charles Borromée luttait contre le sénat de Milan pour la défense de la juridiction ecclésiastique, Jordan écrivit un traité en faveur des immunités.

Michel Justiniani, Histoire des gowzm&ars de Tivoli ; Moreri, Le grand dictionnaire historique ; Hurler, Xonicnclator litterariu*, 3e édit., I. m. eol. 337.

A. TlIOUVENJN.

    1. JOSEPH (Saint)##


1. JOSEPH (Saint). — La théologie de saint Joseph se résume dans l’étude des prérogatives de ce saint. Nous étudierons celles-ci dans l’ordre suivant : I. Mission de saint Joseph. II. Sa sainteté suréminente. III. Le patronage sur l’Église. IV. Le culte de saint Joseph.

I. Mission de saint Joseph.

Le plan de la rédemption des hommes ne comportait pas une révélation soudaine du mystère de l’incarnation. Toutefois