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cienne du Moyen Age. Mais après la constitution De

fuie du concile du Vatican et l’encyclique Pascendi, on ne peut douter du caractère rationaliste de ses tendances, et il faut reconnaître la clairvoyance de ires Clemens et C. von Schæzler.

A consulter : Schanz, Zur Erinnerung an J. E. v. Kuhn, dans Tubingcr Quartalschrift, 1887 ; du même, l’article du Kirchenlexikon, t. vii, col. 1238 sq. ; Al. Schmid, Wissenschaftliche Richlungen auf dem Gebiele des Katholicismus in neuester und gegenuiàrliger Zeit, Munich, 1862 ; Roderfeld, Die katholische Lettre von der naiiirlichen Gotteser-Icenntnis und die plalonisch-patristisch und die aristotelischscholaslische Erkenntnistheorie, dans Tiibinger Quarlalschri/t, 1881 ; Allgemeine deutsche Biographie, t. xj, p. 418 sq. Karl Werner, Geschichle der kaihol. Théologie. Seit dem Trienler Concil bis zur Gegenwart, Munich, 1866 ; Edni. Vermeil, Jean Adam Moehler et l’école catholique de Tul’ingue, Paris, 1913 ; Annales de philosophie chrétienne, t. Lxxviii, 1907, p. 26 sq., 163 sq.

Puis les écrits des adversaires de Kuhn : Clemens, Unser Standpunkt in der Philosophie, dans Der Katholik, 1859 ; von Schæzler, Eine freie katholische b’niversitàt und die Freiheii der Wisscnschaft, dans les Hist. Pol. Blàtter, 1863, t. i ; Natur und Uebernatur, ibid., 1863, t. n ; 1864, t. i ; Natur und Uebernatur. Dus Dogma von der Gnade und die theologische Frage der Gegenwart : eine Kritik der Kuhnschen Théologie, 1865 ; Neue Untersuchungenùber das Dogma und das Wesen des christlichen Glaubens, 1867 ; Divus Thomas contra Liberalismum, Rome, 1874,

F. A. SCHALCK.

    1. KULCZYNSKI Ignace##


KULCZYNSKI Ignace, théologien polonais (1707-1747). — Né en 17U7 à Wlodzimierz Wolynski, c’est probablement chez les basiliens de l’endroit qu’il lit sa première éducation au terme de laquelle il fut reçu dans l’ordre. Par son intelligence et son dévouement, il gagna l’estime de ses supérieurs qui l’envoyèrent compléter ses études au Collège de la Propagande à Rome. Il exerça sa première activité dans l’ordre comme secrétaire personnel du Père général Corneille Stolpowicki-Lubieniecki ; à ce titre il assista en 1726 au xxxiie chapitre à Byten. Peu après, nous le voyons à Rome comme procureur général des basiliens et recteur do l’église des Saints-Sergius-et-Bacchus. De retour dans sa patrie, on lui offrit l’archevêché de Smolensk, mais de l’agrément du chapitre tenu le 21 décembre 1736, il l’échangea avec le Père A. Tonislowicz, pour l’abbaye de Koloz. Le métropolite A. Szeptycki lui offrit trois doyennés. Kulezynski mourut en 1747.

11 a laissé les écrits suivants : 1. Relationes aulne ntiese de statu ruthenorum cum S. R. E. unitorum in regno Poloniæ degentium, Rome, 1727 ; 2. Oratio de biata Maria virgine Zyrovicensi, Rome, 1732 ; 3. // diaspro prodigioso di ire colori ovvro narrazione historica délie Ire imagini miraculose di B. V. Maria ; la prima di Zyrovice in Lithuania ; la seconda del Pasc rta in Roma, la terza, copia délia seconda parimente in Zyrovice, Home. 1732, traduction polonaise, Suprasl, 1728. Ici se trouve, empruntée au livre de Susza, la vie de saint Josaphat Kuncewicz qui est traduite en italien ; 4. Spécimen Ere le si æ ruthenicæ ab origine susceplæ fldei ad nostra usque tempora in suis capilibus seu primatibus Russiee cam S. Sede apostolica romana semper unitæ, Rome, 1733, 2e édit.-, Poczajow, 17.’)') ; 3e édit., Paris, 1859. Cet ouvrage contient 12 canons publiés à Wlodzimierz par le métropolite Cyrille II en 1275, dont les chroniqueurs antérieurs ne fonl aucune mention ; 5. Appendix ad spécimen Ecclesiæ rulhenicte in quo duo officia, unum de S. Vladimiro, allerum de S. S. Romano et Davide, idem eonstitutiones S. Vladimiri J iroslai dus filii et Basili magnorum Russiee ducum ; demum synodi Kioviensis, Nodogrodensis, Kobrynensis, ac nonnulla alla pi me nova et hucusque nondum édita in lucem conlfnentur, Rome, Cel ouvrage contient une lettre du métro polite Rudzki au pape Urbain VIII décrivant le martyre tout récent de saint Josaphat Kuncewicz : 2e édit., Poczajov, 1759 : 6. Ménologe basilien, ou Vies des saints des deux sexes de l’ordre basilien pour chaque tour de l’année (en polonais), Wilna, 1771. La chronique de l’abbaye de Koloz éditée dans le Recueil archéologique a Wilna, 1870, t. ix, p. 409-455, témoigne que les écrits de Kulezynski ont été plus nombreux. M. J. Kozlowski a traduit en russe l’ouvrage de Kulezynski intitulé : Congrégations bosniennes de -1617 à 1726, dans le même Recueil archéologique, t. ix.

Wiszniewski, Histoire de la littérature polonaise (en polonais), Cracovie, 1848, t. viii ; Encyclopédie ecclésiastique de Dziel Chrzesc (en polonais), t. xxm-xxiv, p. 114-115 ; Encyclopédie ecclésiastique de Nowodworski (en polonais), t. ix, p. 515-516 ; Études de théologie, de philosophie et d’histoire publiées par P. Daniel et J. Gagarin, S. J., nouv. série, t. i, Paris, 1859, p. 457-460. S. GRELEWSKI.

    1. KURBSKI André##


KURBSKI André, grand seigneur russe qui s’occupa de théologie (1528-1583). — Le duc André Kurbski naquit en 1528. A vingt et un ans il fit partie de l’expédition contre les Tartares de Kazan qui furent en 1552 battus près de Toula. A cette époque il appartenait à l’entourage intime du tzar Ivan le Terrible. Quand la guerre entre les Polonais et les Russes éclata, il devint chef de l’armée russe. Vaincu par les Polonais près de Nawlet, et redoutant la colère du tzar, il se réfugia en Lithuanie avec sa suite. En 1564, nous le voyons lutter dans les rangs de l’armée polonaise contre le tzar Ivan le Terrible. Celui-ci, pour se venger de cette trahison, emprisonna la femme et toute la famille de Kurbski et les fit mourir de faim. Kurbski resta transfuge à Wolyn jusqu’à sa mort en 1583.

On a émis sur Kurbski les opinions les plus divergentes. D’aucuns le dépeignent comme un conservateur borné, partisan de la noblesse contre le tzar. Sa trahison, d’après eux s’explique par son désir de mener une vie commode. D’autres disent qu’il était intelligent et honnête.

Kurbski est surtout historien. Son Histoire du grand duc de Moscou est regardée comme le premier monument d’historiographie russe. Il s’occupa également de patristique. Saint Jean Chrysostome et saint Jean Damascène sont ses auteurs préférés. Il a écrit sur ceitains de leurs ouvrages des remarques, introductions, etc. Il avait appris le latin pour traduire en russe les Pères de l’Église, mais il n’a pas accompli son désir.

Les idées de Kurbski sont influencées par Maxime le Confesseur qu’il appelle son maître bien-aimé. A l’endroit du catholicisme, Kurbski n’était pas bien disposé et jusqu’à la mort resta orthodoxe. Il était pessimiste. L’Antéchrist, dit-il, doit venir dans huit cents ans. Kurbski est adversaire des apocryphes et condamne vigoureusement l’Évangile de Nicodème. 11 combat la sorcellerie et d’autres superstitions de son temps, mais il n’est pas arrivé à s’en dégager complètement lui-même.

Les nombreux écrits dont nous n’avons pas d’édition complète sont réunis pour la plupart dans l’ouvrage publié par Ustrialov sous le litre Skazania kniazia Kurbskago (Récits du duc Kurbski), Kiev. 1838, 2° édit., 1812, 3°, 1808. Beaucoup de ses notes sur les Pères de l’Église sont dispersées dans les revues russes. Les ouvrages les plus importants sont : Histoire du grand duc de Moscou ; Lettres à Iran le Terrible et Histoire du concile de Florence.

K.-Il. Mnyer et K. SUihlin, Der Briefwechsel Iwans des Schreckltchen mit dem FÙrSten Kurbski. ISS4-1878, Lcip/in,

t.)21 ; a. Jaslnakl, Les écrits du duc Kurbski (en russe), Kiev, 1889 ; Ktrpitchnlkov, article dans t « - Dictionnatn encyclopédique (en russe), Pétersbourg, 1896, t. wn, ,, . 64-06, S. (Ihki.iwsiu.