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L !.. I

KERSBELE

KERVER

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écrivit a Jean Oudewater (Paléonydore) le G juillet et le 23 septembre 1197 ; il y dit : « Quoiqu’il y ait déjà beaucoup <] traités d’imprimés pour la défense de Marie, aucun cependant n’a, à mon avis, la subtilité de doctrine et l’élégance de langage du traité de notre Philippe Kersbele ; car Charles Fernand, homme très lettré, en a corrigé le style, qui était assez agreste. I ailes donc en sorte que ce traité soit imprimé. » — » Efforcez-vous de faire imprimer le livre de notre Philippe Kersbele sur l’Immaculée Conception de la vierge Marie, qui a été examiné et approuvé par un grand nombre de docteurs de Paris, surtout par Maître Jean Scandonc (Chanton’?) et autres. » Quoique Cesner (édit. cit., p. 573, 1. 63) dise que l’ouvrage de Kersbele fut imprimé, on ne le trouve mentionné ni parmi les incunables, ni parmi les livres imprimés au commencement du xvie siècle. H serait fort intéressant de retrouver cet ouvrage.

On doit encore à Kersbele : 2° Un abrégé d’un grand ouvrage sur les Sentences de « Robert Eliphat — (on ne sait si ce nom cache Robert Halifax, franciscain anglais, ou Jean Glcvoth, augustin saxon, l’un et I autre de la première moitié du xi° siècle. L’ouvrage à’ « Eliphat » cependant se trouvait à la bibliothèque des augustins de Paris). Cet abrégé commence par les mots suivants : Prima conclusio est. — 3° Un autre abrégé de Thomas Nctter de Walden, farine anglais, t le 2 novembre 1430 à Rouen, se rapportant probablement aussi aux Sentences. Incip. : In primo dicitur post prohe(mium). — 4° Un abrégé d’un ouvrage de Thomas Bradwardine (né en 1290, archevêque de Cantorbéry, t de la peste à Londies le 26 août 1319), probablement un commentaire sur les Sentences de ce dernier. Incip. : In principio primi libri. — — 5° Un abrégé de Jacques d’Eltville (Altavilla, Rheingau, cistercien, abbé d’Eberbach, Hesse-Nassau en 1372, | 1393). — 6° Un autre abrégé de Robert Holcott, dominicain anglais (I — 1349 à Northampton) ; comme ce dernier écrivit un commentaire sur les Sentences, ce sera vraisemblablement cet ouvrage que Kersbele aura abrégé. Incip. : Fraler liobertus Holcotli. — 7° Un abrégé de Pierre Pelaton, carme de Liège, savant exégete et professeur éminent, qui entre autres ouvrages composa quatre livres sur les Sentences : Utraiu creatura rationalis. Il est donc probable que c’est cet ouvrage que Kersbele abrégea et que cet abrégé aura été un traité scolastique sur le libre arbitre, car il commence : In malcria de libero. Cosme de Villiers et Njrbert de Sainte-. Julienne disent que l’abrégé que Kersbele fit de Pierre Pelaton était intitulé De potest de papes ; ce qui est fort peu probable, car François Sweerl distingue ces deux abrégés. D’ailleurs, Vincipit <î Kersbele correspond parfaitement avec Vincipit du commentaire de Pelaton sur les Sentences. — 8° Un livre l>e potesiate papæ ; on trouve un Opusculum de potestate papa— parmi les ouvrages d2 Vincent Bandellus de Castro Novo, général des dominicains : ce sera i i ! i iblement cet ouvrage que Kersbele aura abrégé.

J —.in MaU-, carme, lîiitish Muséum, ms. Harley, ûsis, fil (ohm 55 V) 221 v° et Oxford, ms. Bodley /" !  ; Norbert ci Sainte-Julienne, C. I)., ms. 16 492 (Bibl. royale, Bruxelles) f 77 v « -7.x v » ; ms. : ’! > de la bibl. des bollandistes, L’ruxeiles, i. 195 ; Conrad Gesner, Bibliotheca… aucta per Josiam SimUrum, Zurich, 1574, p. 115 / » ; p. 572-573 ; p. 614 b ; 1 rançois Sweert, Athenai belgicæ, Anvers, 1C>28. p. 043 ; i I ! <ic Lezana, carme, Annales, Home, 1656, i. i. p. 961,

ii 1. Daniel de la V. M., earine. Spéculum carmelilanum,

vers. 1680, I. h. p. 110 !) />, n. 3932 ; Antoine Sanderus, Wandrla illustrai, *, La Haye, 1 732— 1735, l. >, p. 375 ; i i.ini’de Villiers, carme, Bibltotli. Carmel., Orléans, 1752, i n. col. 634-635, n. 170, qui y donne une abondante bibliographie ; Benedicl Zimmerman, C. D., Monummi’i btstor.’. I.c rins, 1907, t. i, p. 432, 517-518, 520.

P. Anastase DE S. P

KERVER Hyacinthe, capucin, appartenait vraisemblablement à la famille des marchands libraire-. de cï nom. que l’on trouve établie à Paris, dans la première moitié du xvi c siècle, et qui donna des prêtres a l’Église, des religieux aux cloîtres et des magistrats à l’Etat.. Il entra en religion le 10 janvier 1618, et mourut au couvent de la rue Saint-Honoré, le 2 juin 1650. Dès sa plus tendre jeunesse a-t-il écrit, Dieu lui avait donné une particulière inclination de s’employer à la conversion des ennemis de la loi.. Après avoir mené avec succès, la vie de missionnaire pendant plusieurs années, il se persuada qu’un des moyens les plus avantageux, pour favoriser les retours et assurer la persévérance des convertis, serait de grouper des personnes pieuses et doctes qui se réuniraient pour traiter ensemble de ce qui pouvait avancer la propagation de la loi, assister les nouveaux convertis et s’instruire les unes les autres. Ses supérieurs encouragèrent son projet, qu’il développa dans une assemblée convoquée à ce dessein. La Congrégation de i Exaltation Sainte-Croix, pour la propaqalii n de la foi, conversion des hérétiques et confirmation des convertis, était établie le 14 septembre 1632. L’arche vèque de Paris donnait une première autorisation verbale qu’il confirmait par écrit le 6 mai 1631 : le 3 juin suivant. Urbain VIII approuvait les statuts. Bientôt évêques, docteurs de Sorbonne, ecclésias tiques, parmi lesquels M. Vincent, général des prêtres de la Mission, avocats au parlement, conseillers du roi, bourgeois et marchands demandaient à en faire partie. L’année suivante, deux maisons étaient affectées au logement des nouveaux convertis, qui ne pouvaient sans danger demeurer dans leurs familles. Il semblerait qu’une institution aussi utile n’eût dû rencontrer que des encouragements : elle était cependant vivement attaquée par plusieurs membres de l’Assemblée du clergé de 1635. Les années suivantes, la Faculté de Théologie lui cherchait querelle. Trois ans api es la mort du P. Hyacinthe les quelques janséniste-, qai. avec la complaisance de l’archevêque et malgré les réclamations de MM, Olier et Colombet. curés de Saint-Sulpice et de Saint-Germain des Prés, s’étaient glissés parmi les membres de l’assemblée, intriguèrent pour faire nommer un directeur de leur choix, après avoir obtenu du prélat l’exclusion de M. Olicr, can didat des bons catholiques. Mise au courant de cette situation, la reine pria le cardinal Mazarin d’il ter poser son autorité, mais comme l’archevtqe se mon trait irréductible le ministie prit le moyen radical de supprimer la Congrégation, ve.s la fi î de 1653. Des associations similaires s’étaient établies en diverses villes de France, comme Grenoble, Lyon, Mai seille. Libourne. Les asiles que la congrégation de Paris avait fondés subsistèrent sous le nom de Non veaux convertis et de Nouvelles catholiques jusqu’à la grande Révolution. Tout en donnant ses soins à cette institution et en continuant ses missions, le P. Uya cinthe composait des ouvrages destinés à aider les missionnaires, éclairer les protestants et confirmer les convertis. Ce sont : Les articles de la foy catholique, apostolique et romaine, prouve : par textes de l’escriturc saincte, éclaircis de raisonnements, le tout divisé en deux parties…, Paris, 1637, in-8° ; Catéchisme et instruction sur tous les articles de il profession de foi catholique, apostolique et romaine, Paris, 163.S, in-12 ; Les motifs qui ont obligé M. tic Clermont d’Amboise, marquis </ Garlande de faire abjuration de la religion prétendue réformée, Paris. ItiliN ; Contradictions manifestes qui retrouvent dedans les l’seaumes, prières ecclésiastiques, confession de foi/ et discipline ecclésiastique des prétend :. reforme : sur les points essentiels de la foy, Paris, s. d.. (1643), iu-16 : Catéchisme et instruction sur la saint-Messe et le divin service qui —s’y fait,, ., en faveur des