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JUVENCUS — JUVERNAY

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n’avons pas d’autres renseignements sur sa vie. Son œuvre dont le titre authentique est sans doute Evangeliorum libri quatuor n’est pas autre chose que l’Évangile mis en vers virgiliens. Comme thème général Juvencus a pris saint Matthieu qu’il a complété, pour les récits de l’enfance, par les données de saint Luc et pour certains épisodes (la Samaritaine, la résurrection de Lazare, etc.), par le texte de saint Jean. Versificateur habile, Juvencus a surmonté assez aisément les difficultés de l’entreprise ; mais le travail, par sa nature même, était condamné à un échec. Ce n’est pas impunément que l’on s’attaque à la divine simplicité de l’Évangile, et tous les artifices de la technique virgilienne ne pouvaient que déparer le texte que l’on voulait mettre en vers. Très goûté à l’époque de la renaissance carolingienne, puis au xvi 8 siècle, Juvencus n’est plus aujourd’hui un sujet d’étude que pour les érudits. Les biblistes y pourront découvrir pourtant quelques données intéressantes sur le texte biblique, et sur la manière dont Juvencus a établi la concordance des évangiles. Les théologiens qui ne l’ont jamais beaucoup étudié trouveraient cependant à y prendre. Une traduction en vers impose toujours à qui la fait un certain nombre de périphrases, qui tendent à devenir des interprétations.. Il ne serait par sans intérêt de relever dans Juvencus un certain nombre de passages qui ont de l’importance au point de vue dogmatique. Cet auteur écrit dans le premier tiers du ive siècle, loin du fracas des controverses théo-Jogiques ; son témoignage n’en est que plus précieux, étant l’exposé d’une doctrine en tranquille possession.

Voir par exemple : la conception virginale (i, 52-79) : la tentation (i, 364-408) ; la confession de Pierre (m, 257-287) ; l’institution de la sainte eucharistie (iv, 446-456).

Le texte dans P. L., t. xix, col. 9 sq. qui reproduit l’édition de F, Arevalo, et dans le Corpus de Vienne, 1891, édition de J. Hueiner, t. xxiv, quelques parties sont traduites dans F. Clément, Les poètes chrétiens, Paris, 1837, p. 1-11. — Notices dans les diverses histoires littéraires, parmi les plus récentes : O. Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Literatur, 1912, t. iii, p. 429-432 ; M.Schanz, Gesch. der rômischen Literatur, t. IV a, Munich, 1914, p. 209212 ; P. de Labriolle, Histoire de la littérature latine chrétienne, Paris, 1920, p. 420-422.

E. Amanw

JUVERNAY Pierre (xviie siècle). — —De ce prêtre né à Paris, sur lequel les détails biographiques nous font défaut, on peut citer les publications suivantes se rattachant à la théologie morale : 1° Le foudre foudroyant et ravageant contre les péchés mortels, in-12, Paris, 1635, et in-8°, 1637 ; 2° De la douleur nécessaire pour recevoir le Sacrement de pénitence, in-8°, Paris, 1637 ; 3° De la réitération du Sacrement de pénitence, in-12, Paris, 1644 ; 4° Discours particulier contre le femmes débraillées de ce temps, in-8°, Paris, 1637 : la quatrième édition porte le titre : Discours particulier contre les filles et les femmes mondaines découvrant leur sein et portant des moustaches, in-8°, Paris, 1640.

E. du Pin, Table des auteurs ecclésiastiques du XVII° siècle, in-8", Paris, s. d., col. 2064 ; Hrunet, Manuel du libraire. Paris, in-8°, 1862, t. iii, col. 637.

J. Baudot.