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.JUSTIFICATION

JUSTIN, VIE

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t. wii. p. 5-80 et 144-181 ; Ebrard, Sola. Wissenschaftliche Beleuchtung von Beck’s Rechtfertigungslehre, 1871 ; critiqué par Sturhahn, Die Rechtfertigungslehre von Deck, Leipzig, 1890 ; E. T. Gestrin, Die Rcciit/crtigungslehre der Professoral der Théologie J. T. Beck, (). F. Mgrberg inul A. W. lngmarm, Berlin, 1891.

Concile île Tri nie.

1. Le milieu théologique. —

H. Laminer, Die nortridentiniseh-kutholiselw Théologie, Berlin, 18.">S ; Linsenmann, Alberlus Pighius und sein theologischer Standpunkt, dans Theologische Quartalschrift, 1866, t. XLvra, p. 571-644 ; Th. Brieger, Die Rechtfertigungslehre des Cardinal Contarini, dans Theologische Studien und Kritiken, 1872, t. xlv, p. 87-150 ; Et. Ehses, Johannes Groppers Rechtfertigungslehre auf dent Konzil von Trient, dans Rômische Quartalschrift, 1900, t. xx, section d’histoire, p. 175-188 ; Y. Braun, Gasparo Contarini oder der - Reformkatholizismus unserer Tage im Lichte der Geschichte, Leipzig, 1903.

2. Doctrine conciliaire.

Concilium Tridentinum, t. : Aclorum pars altéra, édit. Et, Ehses, Fribourg-en-B., 1911 ; IL Seeberg, Beilràge zut Entstehungsgeschichte der I.chrdecrete des Konzils von Trient, dans Zeitsehrift fur kirehliche Wissenschafi und kirchliches Leben, 1889, t. x, p. 546-559 ; 604-G16 et 613-700 ; W. Maurenbrechci, Tridentincr Conzil. Die Lehre von der Erbsiinde und der Reehtferligung, dans Historisches Taschenbuch, 1890, VI « série, t.rx, , p. 237-330 ; J. llelner, Die Entstehuhgsgeschichte des Trienter Rechtfertigungsdekreles, Paderborn, 1909 ; A. Pruntbs, Die Stellung des Trienter Conzils zu der T’rage nacli déni Wesen der heiligmachenden Giw.de, Paderborn, 1909.

III. Exposé systématique de la doctrine.

1° Chez les protestants. — Toutes les dogmatiques protestantes traitent plus ou moins copieusement de la justification. On se contentera designaler ici quelques ouvrages propres à orienter sur les tendances actuelles de la Réforme. — l.Du eaté libéral. — Albert Btitsohl, Die ehristliche Lehre von der Reehtferligung und 'ersohnung, 3 édit., Bonn, 1889, t. m ; résumé et critique du point de vue orthodoxe par Ern. Bertrand, Une conception nouvelle de la Rédemption, Paris, 1891 ; Aug. Sabalier, Les religions de l’autorité et la religion de l’esprit, Paris, 1904 ; Eug. Ménégoz, Publications diverses sur le fidéisme, Paris, 1909-1921. — 2. Du côté orthodoxe. — G. Thomasius, Christi Persan und Wcrk, 3e édit., par F. J. Wûrtar, Erlangen, 1888, t. ii, p. 370-392 ; Ed. Boni, Von der Reehtferligung durch Glauben, Leipzig, 1890 ; L. Ihmels, Die Rechtfertigung allein durch den Glauben muser f ester Grand Romgegenùber, -ùtws Neue-kirohliche Zeitsehrifl, 1904, t. xv, p. 618-648 ; du même, Allein durcli tien Glauben, Leipzig, 1918 ; K. lloll, Was hut die Rechtfirligungslehre dem modernen Menschen zu sagen '.' 1907 ;.lellinghaus, 1j>as volligi iftige Jleil durch (Jiristus,

5e édit., 1903 ; E. Rietschel, Lulherische Iteeht/ertigungslehre oder moderne Meilrgungslehre, 1909 ; G. S. l’abci, The primitive doctrine <>/ justification, 1839 ; J. Puchanan, 'The doctrine tif justification. 1867 ; IL W. Mensell, llie religion of Rédemption, édition populaire, Londres, 1901 ; IL C. Moberly, Atonement and Personaliiy, Londres, 1907 ;.1. Denney, The Christian doctrine of réconciliation, Londres et New-York, 1918 ; P. L. Snowden, The atonement ami ourselves, Londres, 1919 : A. Grétillat, Exposé de théologie systématique, Paris, 1890, t. iv, p. 369-428 ;.1. Hoon, Dogmatique chrétienne, Lausanne, 1896, t. il, p. 228294.

Résumés par A. Matler, ait. Justification, dans Lichteni, Encyclopédie des sciences religieuses, Paris, 3880, I. vii, p. ">(>. r)-576 ; L. Ihmels, art. Reohtfertigung, dans Realencyolop&die, 3 édit., 1905, t. xi, p. 482-515.

Chez les catholiques.

Moins dé eloppée que chez

les protestants, cette doctrine tient une place plus ou moins étendue dans t"us les traités de la grâce. Les plus utiles sont J. Koteohthaler, ©e gratta, Ratlsbonne, 1860 ; Mazzella, De gratta Christi, Rome, 1892 ; card. L. liiliot, Dr gratta Christi, 5 édit., Home, 1920 ;  !.. Labaucbe, Lepon de théologie dogmatique, t. n : L’homme. - édit., 1921 : rleinrich-Gutberlet, Dogmatische Théologie, Mayence, 1897, t. viii, p. 477-550 ; J. van der Meorsdh,

TractatM de dimno gratin, Bruges, 2 édition, 1924.

Monographies par J. il. Newman, Lectures on the iruir of justification, Londres, 6e édit., 1892 ; L. Nussbanm, Ole i.élire der hathoUschen Kirche ûber Rechtfertigung, M 1 8 "" J. il. Oswald, Die Lehre non der Helligung,

Paderborn, 1885.

J. Hiviëhe.


JUSTIN (saint), philosophe et martyr, iie siècle. — De tous les apologistes du siècle second, le plus Important est incontestablement saint Justin : non seulement il est celui dont nous connaissons le mieux la vie et les œuvres, mais il est encore le seul cjui ait consacré à l’enseignement et à la défense du christianisme la meilleure partie de son existence, celui qui se soit le plus attaché à faire connaître les dogmes et les usages de l'Église. On comprend dès lors avec quel soin il est nécessaire d'étudier sa vie, ses œuvres (col.2231) et sa doctrine (col. 22 i 2).

I. Vu : de Justin. — Justin nous apprend lui-même qu’il était iils de Priscus, pelit-lils de Bacchius et originaire de l’iavia Neapolis, dans la Syrie-Palestine. 1 Apol., i, P. G., t. vi, col. 329A. Nous ne connaissons rien d’ailleurs de son père et de son grand-père que leurs noms. Celui de Bacchius a une apparence grecque, mais il était latinisé depuis longtemps, celui de Priscus, comme celui de Justin lui-même semblent plutôt latins ; de sorte qu’on a pu supposer, non sans quelque vraisemblance, que la famille de l’apologiste était venue d’Italie. M. J. Lagrange, Saint Justin, Paris, 1914, p. 3. FlavJa Neapolis, l’antique Siohem, aujourd’hui Naplouse, était une colonie fondée en 72 par Vespasien : on y avait établi de préférence des étrangers. Les parents de Justin devaient être païens ; luimême nous apprend qu’il est un incirconcis, Dial., xxviii, 2, col. 536 A ; jamais il n’a su l’hébreu ; et les rares informations qu’il possède sur la Samarie et les Samaritains, cf. Dial., c.xx, G, col. 756 B, montrent bien qu’il n’a jamais entretenu beaucoup de relations avec les gens du pays. Toutefois, il est difficile de croire que les idées juives, le monothéisme juif, la morale juive aient pu être entièrement ignorés de lui, même dans son enfance et dans sa jeunesse. A. Puech, Les apologistes grecs du 11'- siècle de noire ère, 1912, p. 48.

Il serait vain de chercher à deviner ce que purent être les premières années de Justin. La seule indication chronologique qui nous permette de déterminer la date approximative de sa naissance est une allusion à la guerre des Juifs et à la révolte de Bar-Kochéba, sous Hadrien. Dial., i, 3 ; ix, 3. col. 173 15 et 496 B. Lors do cette guerre (132-135), Justin était un homme encore jeune, niais qui avait déjà fait un certain nombre d’expériences philosophiques : on ne se trompera guère en pensant qu’il était né dans l’une des premières années du second siècle.

Le futur apologiste avait reçu de Dieu une âme droite. Longtemps, il chercha la vérité à travers les différentes écoles qui se partageaient alors la confiance et l’admiration publiques. Il commença par fréquenter un stoïcien ; puis il le quitta pour s’attacher à un péiipalélicien ; il passa de là à un pythagoricien, dont les exigences en matière scientifique suffirent à le dépiter. Il rencontra enfin un platonicien quile charma. DiaL, ii, -col. 476-477. D ne devait pas cependant s’arrêter à la philosophie <le Platon. Le récit qu’il donne Lui-même de sa conversion » t de sa rencontre dans la solitude avec un vieillard inconnu qui l’initia aux beautés du christianisme, Diul., m. 7, Col. 177 1), doit être sllisé. Noir A. Puech, e/>. cit., p. IN : et appendice d : Vérité et fiction dans le Dialogue de Justin, p. 312-315. Dans ses grandes lignes, ce récit peut être vrai. Justin sentit bien vile la vanité des discussions philosophiques : en entendant les accusations portées contre hs chrétiens et en les voyant intrépides en lace de la mort et (le ce que les hommes redoutent, il Se tiil qu’il était impossible qu’ils vécussent dans le mal et dans l’amour i s plaisirs. >I1 t/' » '.. u. L col. 464 A. Il étudia Ls Livres saints ei se persuada de la réalité « les prophé lies. ! | llnil pal' se convaincre que le christianisi le