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JOB (LIVRE DE) — JOB


tissimae XXIV Gra-ciæ doclorum explanationibus contexte, Lyon, 1586 ; Venise, 1587 ; puis en grec et en latin, par Patricius Junius, Catena Grœcoriim Patrum in beatum Job, Londres, 1637. La plupart de ces fragments sont reproduits dans P. G. : pour S. Athanase, t. xxvii, col. 1343-1348 ; pourDidyme d’Alexandrie, t. xxxjx, col. 1119-1154 ; pour S. Chrysostome, t. lxiv, col. 506-635 ; pour Olympiodore, t. xciii, 13-469, mais plusieurs de ces derniers textes appartiennent à Polychronius ; pour Origène, t. xii, col. 10311050. »

2. Latins : S. Ambroise, Libri quatuor de interpellatione Job et David (en 383), P. L., t. xiv, col. 797-850 ; S. Augustin, Annotationum in Job liber unus (vers 400), t. xxxiv, col. 825-886 (cf. Retractationes, ii, 13, t. xxxii, col. 635) ; S. Grégoire le Grand, Expositio in librum Job, sive Moralium libri XXXV, t. lxxv, col. 509-1162, et t. lxxvi, col.9-782 ; le prêtre Philippe, Expositio interlinealis libri Job, dans les œuvres de S. Jérôme, t. xxiii, col.1407-1480 ; Bède, /n librum peitris Job expositio, aussi dans les œuvres de saint Jérôme, t. xxni, col. 1480-1552. W. Strabon (Glose), t. cxiii, col. 747-840 ; Bruno, t. clxiv, col. 551-690, et Rupert de Deutz, t. c.Lxviii, col. 963-1196, ne font guère que copier ou abréger S. Grégoire ; S. Odon de Ciuriy, t. cxxxiii, col. 105-512, et Pierre de Blois, t. ccvii, col. 795-826, le résument ex professo. S. Thomas et Nicolas de Lyre s’attachent de préférence au sens littéral ; Denys le Chartreux, au sens mystique. Albert le Grand, Postillæ super Job, publiées par Melchior Weiss sous le titre Commentarii in Job, Fribourg-en-B., 1904 ; Cajétan, Comment, in librum Jobi, Rome, 1535 ; Titelmann, Elucidatio paraphrastica in Jobum, Anvers, 1547 ; Féri (Jean), Commentaria in Job, Cologne, 1558 ; Steuchus, Enarrationes in librum Jobi, Venise, 1567 ; Huerga (Cyprien de la), Commentaria in librum Job, Alcala, 1582 ; Zuniga, Comment, in lib. Job, Tolède, 1584 ; Osorio, Paraphrasis in Job libri III, Rome, 1592 ; Pineda, Commentariorum in Job libri tredecim, Madrid, 1597-1601 ; Bolduc, Commentaria in librum Job, Paris, 1619, 1637 ; D’Aquin, Commentaria in quinque priora capita libri Jobi, Paris, 1622 ; Jansonius, In propheticum librum Job enarratio, Louvain, 1623 ; Sanchez, Commenturius in librum Job, Lyon, 1625 ; Vavassor, Jobus brevi commentario et metaphrasi poelica illustralus, Paris, 1638 ; Chasteignier, Exercilationes in librum Job, Poitiers, 1628 et 1640 ; Cordier, Job illustralus, Anvers, 1646 ; Codurc, Scholia seu adnotationes in Jobum, Paris, 1651 ; Jongheim, Brevis elucidatio litteralis libri Job, Anvers, 1661.

3. Français : Hardouin, Le libre de Job selon la Vulgatc paraphrasé avec des remarques, Paris, 1729 ; Duguet (janséniste), Explication du livre de Job, Paris, 1732 ; Joubert, Eclaircissements sur les discours de Job, Paris, 1741 ; Le Hir, Le livre de Job traduit sur l’hébreu et commenté, Paris, 1873 ; Lesêtre, Le livre de Job traduit et commenté, Paris, 1886 ; A. Loisy, Le livre de Job, Paris, 1892.

4. Etrangers : Louis de Léon (1527-1591), Exposicion de Job, tome m des œuvres, Salamanque, 1891-1895 ; Parisi, Il divino libro di Giobbc, Palerme, 1843 ; Welte, Das Buch Job, Fribourg-en-Brisgau, 1849 ; Zschokke, Das Bach Job, Vienne, 1875 ; Knabenbauer, Commentarius in librum Job, Paris, 1880 ; Pierik, Het Bæk Job, Gulpen, 1881 ; Bickell, Das Buch Job, Vienne, 1894.

Commentateurs juifs.

Joseph Ben-Chiyah (m c -IV

e siècle) ; Abenesra (1092-1167) ; Bechaï-Ben-Ascher (xin 8 siècle) ; Aaron Ben-Joseph († 1294) ; Abba Mari (f après 1310) ; Abraham Farrissol, 1518 ; Salomon Ibn-Melcch, 1554 ; Abr. Chasan, 1593, 1612 ; AIscheid Moïse, 1603, 1722 ; Arnheim, Das Buch Job ùberselzt und commentirt, Glogau, 1836 ; Cara Joseph (fin xi c siècle) publié dans Monatschrifl fur Geschichte und Wissenschaft des Judenthums, 1856-1858.

Commentateurs hétérodoxes.

On en trouvera les listes

très complètes dans Ernst Rosenmùller, Scholia in Vêtus Testamentum, Leipzig, pars V, 2 édit., 1824, p. v-x ; .1. C. Matthes, Het Boek Job vcrtaald en verklaard, Deel 1 en 2, Utrecht, 1865, t. i, p. cev sq. ; Dillmann, Hiob, Leipzig, 1891, p. xxxix ; Budde, Das Buch Hiob ubcrsetzt und erklàrt, Gœttingue, 1913, p. lxiv. Dillmann et Budde donnent aussi la liste des travaux critiques, exégétiques et théologiques sur le livre de Job, ainsi que des traductions, depuis 1672 jusqu’en 1912.

Consulter aussi les manuels bibliques, introductions, dictionnaires, encyclopédies mentionnés aux articles du Dictionnaire, Daniel, t. iv.col. 75 ; Ecclésiaste, t. iv, col. 2028 ; ecclésiastique, t. iv, col. 2053-54 ; Esthek, t. v, col. S71 ;

Ézéchiel, t. v, col. 2042 ; Habac.uc, t. vi, col. 2011. Plus récemment Steuernagel, Lelirbucli der Einleitung in das Alte Testament, Tubingue, 1912 ; Dictionnaire apologétique, Paris, 1915, t. ii, col. 1540-46.

Sur les rapports que l’on a cru trouver entre le livre de Job et le poème babylonien du juste-souffrant, voir Jastrow, Journal of theological Lilerature, 1906, p. 135 sq. ; Weber, Die Lileratur der Babylonier und Assyrier, Leipzig. 1903, p. 133-137 ; Landesdorfer, Einc babylonische Quelle fiir dai Buch Job, Fribourg-en-B., 1911. — Sur les rapports ctu même livre avec de « la plainte d’un patient qui, poussé par d’amères épreuves, désespère de la justice des dieux » réédité, traduit et commenté par Ericli Ebeling, Ein lmbylonis.ch.er Kohelel, dans BerlincrBeitrage zur Kcihehriftforschung, 1922, fasc. 1, voir Revue biblique, 1923, p.l-27 (P. Dhorme).

L. Bigot.

2. JOB, évêque( ?) apollinariste de la fin du ive siècle. — Apollinaire avait à peine fermé les yeux, que le schisme se mettait entre ses disciples ; les uns poussant jusqu’au monophysisme le plus absolu les principes du maître, les autres cherchant à se rapprocher des doctrines traditionnelles. Léonce de Byzance a connu, et cite par fragments, un traité composé par un nommé Valentin, pour montrer que les modérés se réclamaient à bon droit d’Apollinaire. Outre une exposition de foi de ce dernier, Valentin donnait, à l’appui de ses dires, la profession émise par un certaiij Job, ou Jobius, sans doute lors d’un synode de la secte. Ce texte synodal insiste avec beaucoup de force sur le fait que la chair du Christ est consubstantielle à la nôtre ; il témoigne donc de sentiments dyophysites très accusés. Mais il se garde bien de préciser ce qu’il faut entendre par la chair du Sauveur ; il ne saurait guère être question de la nature humaine prise dans son intégrité. Tel qu’il est, ce symbole est intéressant pour fixer la position doctrinale d’une partie des apollinaristes.

Le texte dans Léonce de Byzance, Adv. fraudes Apollin., P. G., t. lxxxvi b, col. 1951 ; et aussi attribué par erreur au Job dont il est question ci-dessous, ibid., col. 3320 ; voir aussi C. P. Caspari, Alte und nette Quellen zur Geschichte des Taufsymbols, Christiania, 1879, p. 24, et surtout, H. Lietzmann, Apollinaris von Laodicca und seine Schule, Tubingue, 1904, p. 286.

E. Amann.

3. JOB, moine byzantin, et théologien du vie siècle. — Cet auteur est mentionné, par Photius, Bibliolh., cod. ccxxii, comme un moine qui aurait écrit pour réfuter Sévère d’Antioche, un des chefs du parti monophysite et qui aurait en outre composé un long traité relatif à l’incarnation, oîxovofjn.v.Y) 7rpayjj !.aTeta, en 3 livres dont Photius donne une minutieuse description. Aucune indication n’est fournie ni sur le pays, ni sur le temps de cet écrivain. Sans doute Photius n’avait lui-même aucun renseignement. Du fait que ce moine a polémiqué contre Sévère, du fait aussi qu’il cite le pseudo-Aréopagite, on a conclu qu’il écrivait vers le milieu du vi° siècle, sans qu’il soit possible de rien affirmer à ce sujet.

Son traité contre Sévère, KaTa SsSrjpou Tcpay^aTsia, ne s’est pas conservé ; mais il est possible de reconstruire, à l’aide de la très longue et très minutieuse analyse qu’en donne Photius, l’autre écrit dogmatique. Mai’en a publié dans ses Classicorum auctorum reliquiæ, t. x, quelques fragments relevés dans une des chaînes vaticanes sur saint Luc. Nul doute qu’un dépouillement plus attentif des chaînes ne fournisse encore d’autres morceaux. — Quoi qu’il en soit, le traité sur l’incarnation du moine Job ne manque pas d’intérêt, et témoigne d’un état de la théologie byzantine qui n’est pas sans analogie avec la phase préscolastique de la théologie occidentale. Autour des mystères lis questions se multiplient, les unes naïves, les autres abstruses. Photius qui, visiblement, a pris grand intérêt au traité de Job, en a relevé quelques-unes, qui sont des plus curieuses ; il n’a pu s’empêcher de remarquer.