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1971

JULIEN L’APOSTAT — JUNILIUS AFRICANUS

1972

pire romain, etc., Paris, 1848 ; E. Chastel, Histoire de la destruction du paganisme dans l’empire d’Orient, Paris, 1850 ; F. Bungener, Julien ou J.a /in d’un siècle, Paris, 1854, E. von Lasaulx, Der Untergang des Hellenismus, etc., Munich, 185 I : J. Wolf, Kaiser Julian, 1855 ; Albert deBroglie, L’Église et l’empire romain au 1 Y siècle ; Constance et Julien, Paris, 1856 et 1904 ; J. E. Aller, Kaiser Julian der Abtriinnige im Kamp/e mit den Kirchenudtern seiner Zcit, Vienne, isj."i ; E. Cauer, Les Césars, avec notes, Breslau, 1850 ; H. Franc, Nature et caractères de la polémique de l’empereur Julien contre le christianisme, Paris, 1857 ; A. Maury, La magie et l’astrologie dans l’antiquité, Paris, 1860 ; E. Lamé, Julien l’Apostat, Paris, 1861 ; W. Mangold, Julian der Abtriinnige, Stuttgart, 1862 ; C. Semisch, Julian der Abtriinnige, e in Cliaruktcrbild, Breslau, 1862 ; J. Zeller, Les empereurs romains, caractères et portraits, Paris, 1863 ; J. F. A. Miicke, Flavius Cluudius Juliunus, Gotha, 180769 ; H. H. Milman, History, o/ latin christianity, Londres, 1867 ; Petit de Julleville, L’École d’Athènes, Paris, 1868 ;

E. Zeidler, Julian, 1869 ; A. Kellerbauer, Kaiser Julian’s Regierung, Kempten, 1876 ; F. Rode, Geschichte der Reaction Kaiser Julians gegen die christliche Kirchc, lèna, 1877 ; H. A. Naville, Julien l’Apostat et sa philosophie du polythéisme, Paris, 1877 ; Girolamo ïorquati, Studii storico-critici sullavita et sulle gesta, etc, Rome, 1878 ; G. H. Rendall, The emperor Julian ; Pagunism and Christianity, Cambridge, 1879 ; Bouché-Leclercq, Histoire de la divination dans l’antiquité, t. met iv, Paris, 1880-1882 ; Heckcr, Zur Geschichte des Kaisers Julianus, Kreusnach, 1886 ; W. Schwarz, De vita et scriptis Juliani imperaioris, Bonn, 1888 ;

F. Cumont, Sur l’authenticité de quelques lettres de Julien, Gand, 1889 ; Koch, De Juliano imperatore, Arnheim, 1890 ;

G. Boissier, La fin du paganisme, Paris, 1891 ; Asmus, Èin Encyclica Julians, etc., dans Zeitschrift jùr die Kirchengeschichte, 1895 ; W. Koch, De Juliano imperatore, Arnheim, 1890 ; Alice Gardner, Julian philosopher and emperor, Londres, 1895 ; Lod. Oberzinner, Le guerre di Flavio Claudio Giuliano, Rome, 1896 ; A. Harent, Les Écoles d’Antioclie, Paris, 1898 ; W, Koch, Kaiser Julian der Abtriinnige, Leipzig, 1899 ; W. Vollert, Kaiser Julians religiôse und philosophische Ueberzcugung, Gutersloh, 1899 ; Dmitry de Meiejkowsky, La mort des dieux, Paris, 1900 ; Gætano Negri, L’imperatore Giuliano l’Apostata, Milan, 1901 ; A. Linsenmayer, Die Bekampfung des Christentums dureh den rômischen Slaat etc., Munich, 1905 ; G. Mau.de Religions philosophie Kaiser Julians in seinen Reden auf den Konig LIelios, Leipzig, 1906 ; Car. Gladis, De Themistii, Libanii, Juliani in Constanlium orationibus, Breslau, 1907 ; Ch. Appleton, La date des Digesta de Julien, Paris, 1911 ; Joh. GeScken, Kaiser Julianus, Leipzig, 1914 ; Ch. Clerc, Un retour à l’hellénisme… Julien l’Apostat, Lausanne, 1917 ; Fr. Cumont, Éludes syriennes ; J.a marche de l’empereur Julien, etc., Paris, 1917 ; Boulenger, Remarques critiques sur le texte de l’empereur Julien ; et Essai critique sur la syntaxe de l’empereur Julien, Lille, 1922.

J. VlTEAU.

    1. JUNILIUS AFRICANUS##


JUNILIUS AFRICANUS. ~ I. Le personnage. II. Son œuvre. III. Ses doctrines.

J. Le Personnage. — Junilius Afrieanus est un personnage du milieu du vi c siècle sur lequel on sail fort peu de chose. On le considéra longtemps connue l’évêque d’un diocèse inconnu de l’Afrique chrétienne. Celle opinion, docilement acceptée depuis le Moyen Age, fut partagée par des auteurs réputés parmi lesquels il suffira de mentionner : Sixte de Sienne, Labbe, BeUarmin, Martianay, i ni Pin, Richard Simon. De nos

jouis encore Alzog s’en lit l’écho, Et pourtant, au XV1I1I’siècle, Gallandï avait osé mettre en doute

l’épiscopal de Junilius : en dépit du concert unanime (le ions ses devanciers : His haud equidem répugna/ (7/i, disait-il, s ; vulaaris sententiu certiorihus documentis inniteretar. Utcumque lumen se res habeat, prmsulatus honorent Junilio non invideo. Bibl, Vel. Pctirum, l. mi, j). vi, Venise, 1778. Gallandï avail raison contre tous. Quatre manuscrits seulement des Inslituta Regulafîa

sur l.’i examinés par Ki lui, Theodor l’on Mopsueslia

und Juniulis Afrieanus cils Exegeten, Fribourg-en B.,

1880, l’uni de Junilius un évéque, ce sont : les inss. 14 G4ï et 14 5H4 de l’abbaye bénédictine de Saint Emmeran, à Ratisbonne, conservés maintenant à la bibliothèque de Munich, ix c siècle et les mss. 54 et 364 de Florence, xe et xie siècle.

En réalité et quoi qu’on en ait dit, Junilius ne fut ni évêque, ni prêtre, ni diacre, ni moine. Il fut tout simplement un pieux laïque, curieux de tout ce qui concernait les saintes Écritures et la théologie. Africain d’origine, il vécut à Constantinople où il exerça à la cour, de 545-552, les importantes fonctions de quæstor sacri palalii. Le diacre de Carthage Fulgentius Ferrandus (mort en 550) ayant à lui écrire libellait ainsi l’adresse de sa lettre : Domino merilo illuslri, præslanlissimo atque in Christo carissimo filio sanctæ malris Ecclesise catholicæ Junilio Ferrandus diaconus in Domino salutem. Reifîerscheid, Anecdoia Casinensia, p. 7.

II. Son Œuvre. — On n’a de Junilius Afrieanus qu’un seul ouvrage, les Institula Regularia divinæ legis. C’est un véritable traité d’introduction aux saintes Écritures écrit sous une forme dialoguée alors très à la mode. Junilius le composa, sans doute dans la première moitié de l’année 551, sur le désir de Primasius évêque d’Hadrumète, venu à Constantinople vers 550 comme en fait foi la Chronique de Victor de Tunnunum en l’année 555, P. L., t.Lxviii, col. 960, avec d’autres prélats africains. Sed dum te inler altos reverendissimos coepiscopos tuos usque ad Constanlinopolim peregrinari proi’incix coegisset ulililas, ex civililatis. a/Jectu in nolitiam conloquiumque pervenimus, lui dit Junilius dans la préface des Inslilula. Primasius profita de ce voyage pour entrer en relations avec Junilius que ses fonctions à la cour impériale désignaient à l’attention des nouveaux arrivés.

Nous ne savons pas non plus grand’chose sur cet évêque d’Hadrumète à la demande duquel nous devons les Inslilula. Les quelques extraits de ses œuvres conservés dans Migne, P. L., t. lxviii, col. 415-935, sont des commentaires sur les épîtres de saint Paul et sur l’Apocalypse. Primasius y recherche avant tout le sens littéral par l’étude du texte et du contexte et il donne une explication très courte des textes sacrés en étroite dépendance avec ses devanciers, en particulier, avec saint Ambroise, saint Jérôme et saint Augustin. Ce fait, joint à sa requête a Junilius, montre dans l’évêque d’Hadrumète un esprit tout particulièrement curieux de tout ce qui avait trait aux saintes Ecritures.

Dans les Inslilula, Junilius se donne comme l’écho de l’enseignement de Paul de Bassorah, métropolitain de Nisibe, syrien d’origine et non persan ; si Junilius lui donne ce qualificatif, c’est parce qu’il était donné autrefois à quiconque était syrien. Ad hœc ego respondi vidisse me quemdam Paulum uominc, Persam génère qui Syrorum schola in Nisibi urbe est edoctus. Préface des Inslilula. Ce Paul de Nisibe était en très grande vénération auprès des nestoriens. Des discussions doctrinales l’avaient amené à Constantinople vers 534-535 sous l’empereur Juslinien. Junilius, grâce a~ son emploi à la cour, était entré aussitôt en rapport avec lui. Il avail obtenu de lui communication des règles qu’il donnait à ses élèves pour l’interprétation des saintes Écritures. Il avait été également du petit nombre de ces intimes, curieux d’exégèse, devant lesquels Paul de Nisibe avait fait un exposé subtil de l’épître aux Romains. Voici en quels tenues sont Caractérisées dans la Préface des Inslilula ces règles d’exégèse et ce commentaire : Tune dlu quæsitus, si quid ex ejus dictis haberetn, dixi, quod legissem régulas quasdam, qui bus ille discipulorum animos divinarum Scripturarum superficie instructos, priusquam aposiiionis profunda patefaceret, solebai imbuere, ut ipsarum intérim eaiisanim, que in diolna lege nersanlnr, inlentionem ordinemque cognoscerent, ne sparsim et turbu-