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1891
1892
JUIFS (CONTROVERSES AVEC LES), DE 1100 A 1500


ment, in Exodum, Venise, 1615, t. ii, p. 280-281, ce qu’il dit sur Ex., xxxiv, 6. Le IVe opuscule, In locum Isaiæ c. Vil : Ecce virgo concipiel, etc., commentarium, se propose d’étudier avec soin ce verset in qua catholicis adversus perfidiam Judœorum immortalis jam lis facta est. — L’humaniste Gianozzo Manetti († 1459), Adversus Judteos et génies, en dix livres, ras., à la bibliothèque d’Urbin, cod. 58. Cf. Imbonati, p. 51.

— S. Antonin de Florence († 1459), Trialogus de duobus discipulis euntibus in Emmaus, Florence, 1480 ; commentaire, sous forme de dialogue, des prophéties messianiques. — — Etienne Bodecker, évêque de Brandebourg († 1459). Cf. Fabricius, Delcctus argumentorum, p. 574. — Jean Lopez, dominicain (1464), Contra superstitiones Judœorum. Cf. Quétif-Echard, t. i, p. 826. — Nicolas de Cues (Cusanus, f 1464), Dialogus de pace seu concordantia fulei, dans Opéra, Bâle, 1565, p. 862-879 ; il presse païens, Juifs et musulmans d’adhérer au christianisme. — Lanzo Quirini, littérateur vénitien († 1466), un traité inédit contre les Juifs. Cf. G. Tiraboschi, Sloria délia letteratura ilaliana, Naples, 1780, t. vi « , p. 233-234. — Denys le Chartreux († 1471), Dialogion de fide catholica, t. VII, De probatione fidei christianæ ex lege et prophelis et de Judaorum erroribus, dans Opéra omnia, Montreuil-sur-Mer, 1899, t. xviii, p. 471-509. — Pierre Georges Scbwarz (Niger), dominicain, De condilionibus veri Messiæ, Esslingen, 1475 : complété et traduit en allemand sous le titre Dcr Stem des Alessias, Esslingen, 1477. — Paul Morosini (Maurocœnus), patricien de Venise, De œlerna lanporalique Christi generatione in judaicæ impugnaiionem per/idiæ christianseque religionis gloriam divinis enunciationibus comprobata, Padoue, 1473. — Marsile Ficin commença en 1474 et finit avant 1478 le De rcligione christiana et fidei pielatc, Paris, 1510, dont les c. xxvi-xxxvii, fol. 24-60, sauf le c. xxxvi qui est contre les musulmans, sont contre les Juifs ; traduit du latin en italien par Ficin, et en français par le G. Le Fèvre de la Boderie, Paris, 1578. Voir t. v, col. 2287-2289. — Jacques Perez d’Ayora (Valence), augustin, évêque de Christopolis (Thrace, y vers 1490), Contra Judœos de Christo reparalore generis humani, Lyon, 1512. — Pierre Bruto (de Brutis), vénitien, évêque de Catlaro († 1493), Victoria adversus Judxos, Vienne, 1489. — Antoine d’Avila et un prieur du couvent de Sainte-Croix de Ségovie, Censura et con/utalio libri Talmut, après 1483. Cf. I. Loeb, Revue des études juives, Paris, 1889, t. xviii, p. 231-237. — Jean Pic de la Mirandole († 1494) avait commencé un traité contre les sept ennemis de l’Église, les Juifs en tête, dont le plan est esquissé par son neveu Jean-François, Joannis I’ici vita, en tête des Opéra omnia, Bâle, 1557. Nous avons un échantillon de ce (m’aurait été sa polémique dans ce qu’il écrit contre les Juifs, Hcplaplus, c. iv, p. 51-55. — Jérôme Savonarole († 1498), Triumphus crucis sive de veritate fidei, I. IV, c. v, Leyde, 1633, p. 311-362 : il observe, p. 362, que ce qu’il a exposé sur la divinité du christianisme, t. II, p. 65-177, est également valable contre les Juifs. En outre, Savonarole combat les Juifs, Dialogus spiritus et anima interlocutorum, en sept livres, l. III, Gênes, 1536 ; trad. italienne, Venise, 1547, et Dialogus rationis et sensus interlocutorum, inachevé, 1. 111, Venise, 1537. — Anonyme, Pharelra fidei catholica sive disputatio Judai et christiani, Leipzig, 1494. — Imbonati, p. 133, attribue au cardinal dominicain Jean de Torquemada (t’168) un Liber contra Isrælitas îiaslri iemporis ; or le titre véritable est Tractatus contra Madianilas ri Ismælilas adx nsarios et detractores illorum qui de populo israclitico originem traxerunt (fini en 1450), et c’est un traité contre les slatuls de certaines églises, contre les « Ismaélites de notre temps », qui éloignaient les

Juifs convertis des chapitres de ces églises. Cf. Quétif-Echard, 1. 1, p. 842.

5. Date inconnue.

Altercatio synagogae et Ecclesiæ, Cologne, 1537, dialogue entre Gamaliel et Paul, auquel l’éditeur donne une antiquité sûrement exagérée en l’attribuant au temps de Charlemagne. Cf. I. Lévi, Revue des études juives, Paris, 1882, t. v, p. 245. — Dialogus Ecclesise et Synagogæ incunable sans indication de lieu ni de date, publié par Gonzalve Garzia de Sainte-Marie, jurisconsulte et chartreux, vers 1500. — Contra Judeeos, dans Maxima bibliolheca veterum Palrum, Lyon, 1677, t. xxvii, p. 619-623.

3° Ecrivains chrétiens d’origine juive — t. XIIe siècle. — Samuel de Fez (Marochianus), De advenlu Messiæ quem Judœi temere exspeclant, P. L., t. cxlix, col. 337-368 : se donne pour une traduction, par le dominicain Alphonse Bonhomme, d’une lettre arabe, composée vers 1072 et tenue cachée par les Juifs. La lettre pourrait bien être apocryphe et le nom de Bonhomme et la traduction choses fictives. D’après I. Loeb, Revue de l’histoire des religions, Paris, 1888, t. xvii, p. 331, l’auteur serait le juif espagnol converti Paul de Valladolid ; il aurait écrit ce petit ouvrage, en 1339, en y mettant beaucoup du sien et en se servant de celui de Samuel ibn Abbas, juif passé à l’islamisme en 1163, contre ses anciens coreligionnaires. La question mériterait un sérieux examen. Si l’œuvre n’est pas du xie siècle, elle paraît du xii c plutôt que du xme ou du xiv c. — Pierre Alphonse, auparavant rabbi Moïse Sephardi, baptisé en 1106, le jour de la fête de saint Pierre dont il prit le nom avec celui du roi Alphonse VI de Castille, son parrain, Dialogus Pétri cognomenlo Alphonsi ex Judœo christiani et Moysis Judœi, P. L., t. clvii, col. 535-572. Voir 1. 1, col. 904-905. — Hermann, auparavant Judas, de Cologne, converti après 1127, De sua conversinne opusculum, P. L., t. clxx, col. 805-S36 ; trad. franc. A. de Gourlet (collection Science et religion), Paris, 1902. Voir ici t. iii, col. 2258.

2. XIIIe siècle. — Guillaume de Bourges, converti par saint Guillaume, évêque de Bourges (1200-1209), diacre, Libri II bcllorum Domini contra Judœos et hareticos, vers 1230 ; le prologue, la clavis libelli et le c. i dans J. Hommey, Supplementum Palrum, Paris. 1685, p. 412-418. Ms/à la Bibl. nat. de Paris, Cod. lat., 18 211. —^ Paul Christiani, élève d’un rabbin de Tarascon, devenu chrétien et dominicain, soutint, en 1263, à Barcelone, en compagnie de Raymond Martin, une controverse contre le rabbin Moïse ben Nahman, dont nous avons le procès-verbal latin par Christiani, ainsi qu’une relation hébraïque de Moïse ben Nahman. Cf. I. Loeb, Revue des études juives, Paris, 1887, t. xv, p. 1-18.

3. XI Ve siècle. — Alphonse, dit de Valladolid du lieu de son séjour, ou de Burgos de son pays d’origine. d’abord Rabbi Abner, converti après 1295, écrivit. dès avant sa conversion, en hébreu, pour le christianisme, un livre des Batailles de Dieu, qu’il traduisit ensuite en espagnol, et. après sa conversion, El nwstrador de fusticià, où il se propose de convertir les Juifs en leur démontrant la vérité du christianisme par la Bible, le Talmud et le Midrasch, Ces ouvrages sont restés manuscrits. Sur lui et sur d’autres écrits qui sont peut-être de lui, cf. 1. Loeb, Revue de l’histoire des religions, Paris, 1888, t. wiii, p. 1 11-1 13, et Revue des études juives, Paris, 1889, t. xviii. p. 52-63. —— Jean de Valladolid, ne vers 1335, se convertit à une date inconnue et composa, contre les Juifs, la Concordia legum, souvent citée par Alphonse de Spina dans son Fortalitium fidei, et sans doute destinée à prouver la conformité de l’Ancien et du Nouveau Testament. Cf. 1. Loeb, Revue de l’histoire des religions, t. xviii, p. 144. — François Dioscarne, auparavant Astruc