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1889
1890
JUIFS (CONTROVERSES AVEC LES), DE 1100 A 1500


est contre un disciple de maître André. Cf. P. Féret, La faculté de théologie de Paris. Moyen Age, Paris, 1894, 1. 1, p. 119. — Barthélémy, évêque d’Exeter († 1184), Dialogus contra Judœos. Cf. Imbonati, p. 325. — Inghetto (Ignetus) Contardo, marchand génois, Flagellum Hebrœorum, controverse avec les Juifs de Majorque en 1186, publiée par F. Carboni, Venise, 1672.

— Joachim de Flore († 1202), Contra Judœos, dans le ms. A 121 de la bibliothèque de Dresde, fol. 223-235. Cf. P. Fournier, Études sur Joachim de Flore et ses doctrines, Paris, 1909, p. 3-4, note. — L’auteur du Liber de vera philosophia, de la fin du xiie siècle, à la bibliothèque de Grenoble, t. VIII, fol. 81-87 : Quomodo sit dispulandum cum paganis, Judœis, manichœis, arrianis, sabellianis. Cf. P. Fournier, p. 60. — Pierre de Blois († 1200), Contra perfldiam Judœorum, P. L., t. ccvii, col. 825-870. — Gautier de Châtillon († 1200) et Baudouin de Valenciennes, Tractatus sive dialogus magistri Gualteri Tornacensis et Balduini Valenlianensis contra Judœos, P. L., t. ccix, col. 423-458. Ils sont tous les deux auteurs : Ego Gualterus… et Balduinus libellum scripsimus. — Alain de Lille (t vers 1203), De fide catholica contra hærelicos sui temporis, t. III, Contra Judœos, P. L., t. ccx, col. 305-430. Voir t. r, col. 657.

2. XIIIe siècle. — Ébrard de Béthune (vers 1212 ?), Antihæresis, c. xxvii, Disputalio contra Judœos, c. xxviii, Quæstiones ad decipiendum (prendre en défaut) lam hærelicos quam Judœos, dans Bibliotheca Palrum, 4e édit., Paris, 1624, t. iva, col. 11791192. Voir ici t. iv, col. 1995-1998. — Pierre, archidiacre de Londres ("vers 1230), De adventu Messiæ contra Judœos libri III, en forme de dialogue entre Pierre et Simon, inédit. Cf. Fabricius, Deleclus argumenlorum, p. 268-269. — Excerpta talmudica, contenant les pièces du procès contre le Talmud (12401248) et l’exposé des principales erreurs du Talmud, Bibl. nat. de Paris, ms. lai., 16558, le tout rédigé entre 1248 et 1255. Des fragments dans Duplessis d’Argentré, Colleclio judiciorum, Paris, 1755, t. i, p. 146-156 ; la table des matières dans I. Loeb, La controverse de 1240 sur le Talmud, dans la Revue des études juives, Paris, 1880, t. i, p. 259-260. N. Valois, Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris, Paris, 1880, p. 135, note, conjecture avec vraisemblance que l’auteur pourrait être le dominicain Thibaut de Saxe. — Bobert Grossetête, évêque de Lincoln († 1253), traducteur du Testament des douze patriarches, a écrit un De cessalione legalium, dont un fragment parut à Londres, 1658, avec sa Vie. — S. Thomas d’Aquin († 1274), De regimine Judœorum ad ducissam Brabantiæ, dans Opéra omnia, Parme, 1865, t. xvi, p. 292-294. — Baymond Martin, dominicain espagnol, aurait écrit un Capistrum, qui serait peut-être un Capistrum Judœorum, et que, du reste, personne n’affirme avoir vu. Il écrivit, en 1278. le Pugio fidei adversus Mauros et Judœos, édité à Paris, 1651, par Bosquet, évêque de Lodève, et le président J. P. de Maussac, avec des annotations précieuses de J. de Voisin. Sa grande connaissance des livres juifs a fait croire que c’était un juif converti, mais à tort. A tort également, à ce qu’il semble, on a prétendu qu’un dominicain Pierre de Barcelone aurait écrit un autre Pugio fidei ; l’erreur a des chances de provenir de ce qu’un exemplaire du Pugio fidei, qui ne portait que l’initiale du nom de l’auteur : a fratre R., aura été lu a /ralre P., dont on aura fait Pierre, et, parce que Baymond, né à Subiratz (Catalogne), entra dans l’ordre à Barcelone, on aura créé de toutes pièces le dominicain Pierre de Barcelone. Cf. Quétif-Echard, Scriptores ordinis Prædicalorum, t. i, p. 397. — Vita sancti Theodardi archiepiscopi Xarbonensis, c. i-ii, dans Acla sanctorum, 3e édit., Paris, 1861, mai, t. i,

p. 145-149 ; discussion légendaire, à l’occasion de la peine du soufflet qui aurait été infligée trois fois l’an à un juif de Narbonne, entre les Juifs et Théodard antérieurement à son épiscopat (885). L’auteur a dû écrire avant le xive siècle.’3. XIVe siècle. — Bicoldo de Monte Croce, dominicain († 1309), Contra errores Judœorum, ms., au couvent de Santa Maria Novella à Florence à la fin du xviiie siècle. Cf. P. Mandonnet, Revue biblique, Paris, 1893, t. ii, p. 601-602. — Victor Porcheto de Salvatici (Salvaticus), de Gênes, chartreux († 1315), Victoria adversus impios Hebrœos, Paris, 1520. — Bs Baymond Lulle († 1315), Le livre du gentil et des trois sages, dans Obras, Palma, 1887, en espagnol. : trad. en latin, en français, en arabe et en hébreu. Un chrétien, un juif et un sarrasin y discutent, devant un païen, sur leurs croyances. Cf. M. André, Le B. Raymond Lulle, Paris, 1900, p. 76-85. — Nicolas de Lyre, franciscain, passa pour juif, comme Baymond Martin, à cause de sa connaissance de l’hébreu et de la littérature juive ; combat souvent les Juifs dans ses Postillæ perpetuæ in Vêtus et Novum Testamentum, par exemple sur Gen., xlix, 10, édit. de Nuremberg, 1497, t. i, fol. lxxxi b a écrit, vers 1305, un traité contre les Juifs, parfois dédoublé, publié sous des titres divers, d’ordinaire mis en appendice aux Postillæ. A la fin du t. iv de l’édition de Nuremberg, fol. cccxlvi-cccli, il est annoncé sous ce titre : Libellas in quo sunt pulcherrimæ quesliones judaicam perfidiam in catholica fide improbantes, et nous avons deux titres au haut des pages, d’abord : Contra perfidiam Judœorum, puis : Probatio incarnationis Christi.

— - Lauterius de Batineis, appelé aussi parfois Lauterius ou Laurentius de Valdinis ou de Ubatdinis, dominicain florentin, Capistrum Judœorum, en 1320 ; le prologue dans Quétif-Echard, t. i, p. 589. — Pierre de Penna, Thalamoth ou Pharetra Judœorum, vers 1330. Cf. Quétif-Echard, 1. 1, p. 569. — Jacques Civerosus de Daroca (Aragon), Triumphus perfidiæ Judœorum de adventu Messiæ, ms., à la Vaticane, cod. lai., 1002. Cf. Imbonati, p. 78. — Jean de Baconthorpe (de Bachone), carme anglais († 1346), De Judœorum perfidia et De adventu Messiæ. Cf. Jean Tri thème (de Tritlenhem), De scriptoribus ecclesiasticis, Paris, 1512, fol. 133 a. — Bernard Oliver, évêque de Tortose († 1348), Contra cœcitatem Judœorum, cité par Alphonse de Spina, Fortalitium fidei, t. III, c. i ; t. IV, c. n. — Bichard Fitz-Balph, archevêque d’Armagh († 1360), De inventionibus Judœorum, Paris, 1511.

4. XVe siècle. — S. Vincent Ferrier, qui s’occupa beaucoup de la conversion des Juifs, notamment à l’occasion du colloque de Tortose et de San Mateo (1413-1414), écrivit un Tractatus adversus Judœos, ms., à la Vaticane, dont le P. Fages, Histoire de S. Vincent Ferrier, 2e édit., Louvain, 1901, t. i, p. v, a annoncé la publication. — Thibaut de Saxe, dominicain, prononça un sermon au concile de Constance (1416) et écrivit Talmud sive objectiones contra Judœos, dans J. C. Wolf, Bibliothcca hebrœa, Hambourg, 1735, t. iv, p. 556. — Guy de Boussillon du Bouchage, évêque d’Avignon († 1428), De erroribus Judœorum, ms., à la Vaticane, cod. lat., 988. Cf. Imbonati, p. 63. — Paul de Venise, augustin (f vers 1429), Contra Judœos. Cf. Trithème, op. cit., fol. 149 b. — Alphonse Tostat évêque d’Avila († 1455), à la suite du dernier volume de ses commentaires sur saint.Matthieu, a des Opuscula varia, Venise, 1615, chacun avec une pagination spéciale. Le IIIe, De sanctissima Trinitate, a pour but d’établir que ex auctorilatibus Veleris Testamenti personarum plundilas, licet sit pcrsuasibilis, necessario lamen non est convincibilis, p. 2, et qu’on ne peut argumenter à l’aide de ces textes contra Judœos perfidos quamdiu manent in suo errore, p. 13 ; cf. Com-