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1887
1888
JUIFS (CONTROVERSES AVEC LES), DE 1100 A 1500


p. 122-137, t. VI, p. 82-99, 225-26] : A. Klentz, Der Kirchenoâter Ansichten und Leliren ùber die Juden, Munster, 1894 ; C. Siegfried, Veber Ursprung und Entwickelung des Gegensatzes zwischen Christentum und Judentum, Iéna, 1895 ; C. Douais, Saint Augustin et le judaïsme, dans L’Université catholique, Lyon, 180-1, t. xvii, p. 5-25 ; Dom (’.. Morin, Deux écrits de polémique antijuive de la seconde moitié du 1 V’siècle d’après le cod. Casin. 247, dans la Revue d’histoire ecclésiastique, Louvain, 1900, t. i, p. 266-273 (il s’apil de VAltercatio Simonis et Theopliili et de VAllercatio Ecclesiæ et synagogœ) ; J. Martin, L’apologétique traditionnelle, Paris, 1905, t. i, p. 180-188, 202-210, 237-249 ; t. ii, 1>. 3-19 ; T. Reinach, Agobard et les Juifs, dans la Revue des i Indes juives, Paris, 1905, t. L, p. lxxxi-cxi ; P. Bérard, Saint Augustin et les Juifs, Besançon, 1913 ; V. Tiollier, Saint Grégoire le Grand et les Juifs, Brignais, 1913.

III. De 1100 A 1500. — 1° Les écrivains orientaux. — t. XIIe siècle. — Michel Glycas (vers 1118), Ilepl -roù n£>ç Seï rcpôç’IouSstouç àTravràv, P. G., t. clviii, col. 845-898 ; c’est la xive de ses lettres. — Euthymius Zigabenus (vers 1118), Ilavo7tX[a Soyu-a--. < : / : ’r r lit. viii, KaTa’E6patwv, P. G., t. cxxx, col. 257306 : extraits des Pères. — Mari ibn Soleiman (vers 1135), Le livre de la tour, c. vii, en arabe. Cf. J. S. Assémani, Bibliolheca orienlalis, t. m a, p. 585-586. — Denys Bar Salibi, métropolitain d’Amida († 1171), Contre les Juifs et les hérétiques, traité d’un archaïsme accentué. Cf. J. R. Harris, Teslimonies, Cambridge, 1906, t. i.

2. XIIIe siècle. — Nicolas d’Otrante (vers 1205), Dialogue avec un Juif, inédit, à la Bibl. nat. de Paris, cod. greec, 1255. — Thaddée de Péluse, Contre les Juifs, inédit, à la Bibl. nat. de Paris, cod. græc, 887, 1285 ; suppl. græc, 120. Cf. Me Gifïert, Dialogue, p. 18-19. — Un anonyme, qui avait suivi les leçons de Raymond Martin, l’auteur du Pugio fidei, a laissé plusieurs opuscules en grec, dont le dernier, rédigé en 1292, est une’OtjuX’a èiri ttj av^aaia toû ôvéfxaxoç toû T£Tpaypoqji ! i.aTo{j tendant à découvrir la Trinité dans le tétragramme divin. Cf. Quélif-Echard, Scriplores ordinis Prædicalorum, Paris, 1721, 1. 1, p. 397-398.

3. XIVe siècle. — Pseudo-Andronic I er Comnène, empereur de Constantinople, Dialogus contra Judœos christiani et judœi, P. G., t. cxxxiii, col. 797-924, la. traduction latine seulement. L’écrit est de 1310, et donc n’est pas d’Andronic I er mort en 1184 ; cf. F. Nau, P. O., t. viii, p. 738. Voir ici t. iii, col. 597. — Matthieu Hieromonachus (vers 1330), Contre les Juifs, inédit, à la Bibl. nat. de Paris, cod. græc, 778, 1284, 1273. — Jean Cantacuzène, empereur de Constantinople, abdiqua en 1354, devint le moine Christodule et écrivit, sous ce nom, Contre les Juifs, inédit, à la Bibl. nat. de Paris, cod. græc., 1243, 1275 ; suppl. græc, 120. Voir t. ii, col. 1675. — Théophane, archevêque de Nicée (1370), Contre les Juifs, on trois livres, inédit, à la Bibl. nat. de Paris, cod. g r œc, 778, 1293. Imbonati, Bibliolheca latino-hebraica, p. 276-278’, et Fabricius, Delectus argumentorum, p. 125-128, donnent une analyse de cet ouvrage d’après Possevin, qui eut en mains un ms. — Jean Sait a, de Cydonia (Crète), deux Dialogues contre les Juifs, inédits, à la bibliothèque de Vienne (Autriche), cod. 195. Cf. Imbonati, p. 418. — Amr ibn Malta de Tirhan et Salba ibn Yohanna de Mossoul, qui vivaient dans la première moitié du xiv° siècle, tirent, chacun de son côté, une recension abrégée du Livre île In tour de Mari ibn Soleiman, avec cette différence que Saliba donne des additions qui manquent à Amr. Cf. R. Duval, /" littérature syriaque, Paris 1899, p. 21 1. J. S. Assémani, Bibliolheca orienlalis, t. m a, p. 588, note qu’Ainr combat les Juifs, part. IV, ci.

I. XVe siècle. — Gennade Scholarius, patriarche de Constantinople, qui abdiqua en 1 158 et se lit moine. écrivit une Réfutation de l’erreur juive et exhortation à la vérité chrétienne par mode de dialogue (entre un

chrétien et un juif), ms., à la Bibl. nat. de Paris, cod. grive, 778, 1293, 1294. Surles traités grecs mss de la Bibl. nat., cf. H. Omont, Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, Paris, 1886-1888, t. i, p. 144, 107, 275, 277. 284, 286, 290 ; t. iii, p. 218.

5. Dcde inconnue.

Le ms. anépigraphe du monastère d’Ivcron, au mont Athos, qui contient un traité du moine Matthieu contre les Juils, est du xive siècle, mais l’œuvre est plus ancienne, et J. R. Harris, Teslimonies, Cambridge, 1906, t. i, s’en est servi pour étayer l’hypothèse mentionnée plus haut. — Un Traité de la très sainte Trinité contre les Juifs, en grec, à la Vaticane, cod. 719. Cf. Imbonati, p. 6. — Trois écrits contre les Juifs, en grec, à la bibliothèque de Vienne (Autriche), cod. 5, 244, 277. Cf. Imbonati, n. 957, 958, 960, p. 307-308.

Les écrivains occidentaux d’origine chrétienne.


t. XIIe siècle. — Il se peut que tel ou tel de ces écrits soit de la fin du xie siècle. La question se pose, en particulier, pour celui de Gilbert Crispin, que nous mettons en tête de la série : il est dédié à saint Anselme, évêque de Cantorbéry, et donc a été composé entre 1093 et 1109. I. Lévi, Controverse entre un juif et un chrétien au XIe siècle, dans la Revue des éludes juives, Paris, 1882, t. v, p. 240, le place au xie siècle, peut-être avant 1096, car il ne renferme pas d’allusion à la croisade. Cette raison est d’une valeur légère. Dans l’incertitude, nous l’avons réservé pour le xiie siècle, à cause de ses points de contact avec des écrits du xii c siècle.

Gilbert Crispin, abbé de Westminster, Dispulalio judœi cum christiano de fide ehristiana, P. L., t. eux, col. 1005-1030. C’est une discussion avec un juif qui avait été instruit à Mayence dans les lettres ; il semble que la controverse ait eu lieu en Angleterre.

— Odon, évêque de Cambrai († 1113). Dispulatio contra judœum Leonem nomine de adventu Christi Filii Dci, P. L., t. clx, col. 1103-1112. La discussion avait eu lieu à Scnlis. — Pseudo-Guillaume de Champeaux, Dialogus inter christianum et judœum de fide calholica, P. L., t. clxiii, col. 1045-1072 ; ne peut être de Guillaume, car il est dédié à Anselme, évêque de Lincoln, qui devint évêque en 1123, et Guillaume mourut en 1122. C’est un démarquage de Gilbert Crispin, mais le ton est plus, vif. — Gilbert (différent de Gilbert Crispin), Dispulatio Ecclesiæ et Synagogæ, dans Martène et Durand, Thésaurus novus anecdotorum, Paris, 1717, t. v, col. 1497-1506. — Guibert de Nogent († 1124), Tractalus de incarnatione contra Judœos, P. L., t. clvi, col. 489-528 : De vila sua, t. II, c. v ; t. III, c. xvi, col. 903-904, 949-951. — Hildebcrt de Lavardin († 1134), Sermo Ci contra Judœos de incarnatione, P. L., t. ci.xxi, col. 811-814. — Rupert de Deutz († 1135), Annulas sive dialogus inter christianum et judseum, P. L., t. clxx, col. 559-610. — Abélard († 1142), Dialogus inter philosophant, judseum et christianum, P. L., t. clxxviii, col. 1609-1682. Voir t. i, col. 40-41. — Pierre le Vénérable († 1156), Tractatus adversus Judœorum inveterUam duriliem, P. L., t. clxxxix, col. 507-650. — Tractalus contra Judseos, peut-être de 1118, préface dans Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Ati.verre, Paris, 1713. t. ii, p. 40. — Tractalus adversus .Induum, de 1160. P. L., t. ccxiit, col. 719-808.

— Richard de SaintVictor († 1173), De Emmanuele libri II, P. L., t. exevi, col. 601 666. Le 1. I est contre un traité de maître André, dont un passage es1 reproduit, col. col 604, et dont il va un ms. à la bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, cod. SS0, avec ce titre : Objectiones Andrew secundum quodJudeei soletd nobis opponerc de nostro Emmanuele : Richard lui reproche de sembler favoriser la thèse juive. Le 1. II