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JUIFS (CONTROVERSES AVEC LES), DE 313 A 1100

1879

ITpôç 'Avrloxov Kpxovra 7tept -àsittcùv xal àva-.-xaîwv ^TiTrj^âTtûV, généralement cités sous le titre de Qua ?sHones ad Antiochum clucem, qui est celui de la traduction latine. La question cxxxvii, col. 683-700, tranche sur les autres par le style et par une exceptionnelle longueur ; en outre, elle paraît souvent isolée, et même anonyme ! dans les manuscrits, tandis que les Quæstiones sont attribuées, indûment du reste, à saint Athanase. C’est un véritable traité contre les Juifs, qu’il est impossible de dater et que nous mettons à cette place à cause de ses rapports avec l'écrit suivant.

'AvtiJJoXt] rio.maxoo xai <PÎXcovoç 'IouSaîwv upôç

jaovayôv Ttva, de la fin du viie ou du viiie siècle, édit. par A. C. Me Gifïert, Dialogue belween a Christian and a jew, Marbourg, 1889, p. 49-94, d’après un ras. incomplet. Il existe une recension ultérieure, qui s’inspire de la première rédaction et du pseudovnastase le Sinaïte, et qui présente un long passage, p 66-73, que nous retrouvons dans la Question à Àntiochus, col. 688-696. Le difficile est de savoir quel est celui des deux écrits qui dépend de l’autre. Dans l’incertitude, nous nous bornons à les juxtaposer. — Théodore d’Amasée (692) ; cf. Fabricius, Delectus argumentorum, p. 121. ^,

5. VIIIe siècle. — 'AôavaaCou àp/i£7UcrLo7rou AàeÇovSpsbç Xoyoç Trpoç Zaxyjûov vofxoSiSàaxaXov tûv 'Iou8xîcov, non pas, semble-t-il, du ive siècle.comme on l’a dit, mais seulement du viiie ; cf. T. Zahn, Forschungen zur Geschichle des neuieslamenllichen Kanons und der altehristlichen L(7era/ur, Erlangen, 1891, t.iv, p. 322. Édit. par F. C. Conybeare, The Dialogues of Athanasius and Zacchœus and of Timothy and Aquila, dans les Anecdota Oxoniensa, classical séries, part, viii, Oxford, 1898. Une ancienne version arménienne, qui comble des lacunes de l’original, a paru dans l'édition des Paralipomena armeniana d' Athanase publiés par les mékhitaristes de Vienne. — Aià>.oyoç xP lCTTlaV0 ? y -~ l touSodoo wv t<x ôvàjzaTa toû [xèv ypianavou Tiio<5soc, toû 8s louSaîoo 'AxûXa, édit. Conybeare, op. cit. ; fragment, P. G., t. lxxxvi, col. 251-255. — AiàXe^tç xa-rà 'IouSaîcov, un fragment dans Bandini, Calalogus codicum mss. bibliothecæ Mediceœ-Laurentianæ, t.x, p_ 165. — Jérôme de Jérusalem, AiàXoyoç rcepl t^ç v.V.yc, TpiàSoç, èpwTr.atç louSatou Tcpôç tôv xpicruavov, P. G., t. XL, col. 847-859 (des fragments), semble avoir vécu non au ive siècle, comme on le disait, mais au viii e. Voir ci-dessus, col. 983. — Abraham Bard-Shandad, syrien nestorien, a laissé une Dispute contre les Juifs. Voir 1. 1, col. 116. — Théodore Abucara (Abou Qorra), évêque melchite de Harrân, né probablement vers le milieu du viiie siècle, écrivit en grec, en syriaque, en arabe LTpôç 'IouSodov, P. G., t. xcvii, col. 1529-1534 ; G. Graf, Die arabischen Schriflen des Theodor Abu Qurra Bischofs von Harrdn, Paderborn, 1910, a publié une version allemande de dix traités plus étendus que les courts opuscules de P. G., sur les mêmes questions : autorité de la Loi de Moïse et de l’Evangile, etc.

6. IXe siècle. — Abraham Auni, syrien nestorien, du milieu du ix c siècle, Contre les Juifs. Cf..1. S. Assémani, Biblioiheca oricnlalis, t. m a, p. 509. — Pseudo-Anastase le Sinaïte, AiàXeÇiç xocrà 'IouSodcov, I. (, ., t. i.xxxix, col. 1203-1282 ; n’est pas du Sinaïte, mais seulement du ixe siècle. Voir t. i, col. 1167.

7..V siècle. - Abou Ali Isa ben Zeraah, syrien (vers 997), écrit contre les Juifs. Cf. K. Werner, Der heil. Thomas von Aquino, Ratisbonne, 1858, t. I, p. 638, note 2.— Sabarjésus, fils de Paul, s>ricn nestorien (vers la fin du xsiècle). Dispute avec un Juif sur le Christ ; cf. Assémani, Biblioiheca orientalis, t. ma, p. 541.

y. XI » siècle. — Lu anonyme, probablement Jesujab, évêque « le Nisibe en 1063, Traité contre tes

1880

mahomélans. les Juifs, les jacobites et les melchiles (le c. ii traite du Christ contre les Juifs) : cf. Assémani, p. 303.

Les écrivains occidentaux.

t. IVe siècle. —

S. Ambroise († 397), Epist., lxxii-lxxviii, P. L., t. xvi, col. 1243-1269, traite de la Loi ancienne et de la Loi nouvelle, de la raison d'être et de l’abrogation de la Loi ancienne, se préoccupe des chrétiens mais aussi des Juifs, cf. col. 1258, 1267, 1268 : deseramusumbram, solem seculi : ritus judaicos deseramus. Le De excidio urbis Hierosolymitanæ, t. xv, col, 1961-2206 et l’Historiée de excidio Hierosohjmitanse urbis anacephaleosis, col. 2205-2218, résumés libres de Josèphe avec modifications dans le sens chrétien, ont été attribués à tort à saint Ambroise.

2. Ve siècle. — Prudence († 408), Apotheosis, v. 321423, 504-552, P. L., t. lix, col. 950-958, 965-967, défend la divinité du Christ contre les Juifs. — Sévère, évêque de Minorque, De Judœis, P. L., t. xx, col. 731-746, raconte, dans une lettre de 418, la conversion des Juifs de Minorque. — Évagre, galloromain, Altercatio Theophili christiani et Simonis judssi, P. L., t. xx, col. 1165-1182. L’opinion de Dom. G. Morin, Revue d’histoire ecclésiastique, Louvain, 1900, t. i, p. 267-270, que l’auteur serait, non pas Évagre, mais Grégoire d’Elvire a été abandonnée par lui, jRei’ue bénédictine, Maredsous, 1902, t. xvii. p. 225-245. — Les Consultalionum Zacchœi christiani cl Apollonii philosophi libri 1res, P. L., t. xx, col. 10711166, sont tout un « corpus » de théologie, dont l’auteur répond indirectement aux objections juives en traitant de la Trinité, de l’incarnation, etc., et combat directement les Juifs, t. III, c iv-x, col. 1112-1126. On a supposé sans fondement que l’auteur pourrait être Évagre. — De altercatione Ecclesiæ et sunagogæ dialogus, P. L., t. xlii, col. 1130-1140, à peu près du même temps que l'écrit d'Évagre, faussement attribué parfois à saint Augustin, texte défectueux, cf. dom G. Morin, Revue d’histoire ecclésiastique, t. i, p. 270272. — S. Jérôme († 420) combat souvent les Juifs dans ses écrits divers. Surtout il traduisit la Bible sur le texte original ad confutandos Judœos eliam per ipsa exemplaria quæ ipsi verissima confitentur, ut, si quando adversum eos christianis disputatio est, non habeant subterfugiendi diverlicula sed suomel potissimum mucrone feriantur, dit-il, Apol. adversus libros Rufmi, t. III, c. xxv, cf. t. II, c. xxiv-xxxv. P. L., t. xxiii, col. 476, 447-456. — S. Augustin († 430), Tractatus adversus Judœos, P. L., t. xi.u, col. 51-64 ; Epist, cxlix, à saint Paulin de Noie ; exevi, à l'évêque Agellicus, P. L., t. xxxiii, col. 630645, 891-899. Dans son Indiculus des œuvres d’Augustin, t. xlvi, col. 6, Possidius de Calame classe parmi ses écrits contre les Juifs, dans le De diversis quæstionibus, la q. lvi, De annis quadraginta sex « difleati templi, t. xl, col. 39, laquelle ne concerne les Juifs que de loin et d’une façon indirecte. On a publié parfois faussement sous le nom de saint Augustin, avec le De altercatione Ecclesiæ et synagogæ dialogus, le Contra Tudseos paganos et arianos, sermo de sgmbolo, dont les c. xi-xviii, t. xi.ii, col. 1123-1128, sont contre les Juifs et furent transcrits séparément au Moyen Age. Cf. M. Sepet, Les prophètes du Christ. Étude sur les origines du théâtre au Moyen Age, dans la Bibliothèque de l'École des chartes, Paris, 1867, l.xxviii, p. 3-8. A tort encore, on lui a attribué V Adversus quinque luvrcses scu contra quinque hostium gênera, dont le c iv, col. 11041106, est contre les Juifs, et les Qiuvstioncs Yetens et Novi Testamenti qui, nous l’avons vii, sont peutêtre « lu juif converti puis relaps [saac. - S. Léon († 461), Serai., xxix (le ix » in Natiuitate Domini), /> L., t, liv, col. 226-229, intitulé Contra Judœos eihær’eticos dans un ms. ; cf. col. 226, note. - - S. Maxi-