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JUIFS (CONTROVERSES AVEC LES), DE 313 A 1100


d’abrégé de V Atz6$s<.Z, iç, t. xxiv, col. G09-690 (fragmentaire, une version syriaque intégrale a été publiée par S. Lee Eusebius on the Theophania, Cambridge, 1843) et dans les lipoçYjnxxl èxXoyal, t. xxii, col. 1021-1262. — Eusèbe d’Émèse († 359), Contre les Juifs ; nous en avons quelques lignes dans Élie de bar Sinaya, métropolitain de Nisibe, Chronique, trad. L. J. Delaporte, Paris, 1910, p. 311.— S. Éphrem († 373), Contre les Juifs, un sermon pour le dimanche des Rameaux, texte syriaque et trad. lat. dans ses Opéra omnia, édit. Év. Assémani, Rome, 1743, t. iii, p. 209-224. — S. Grégoire de Nysse, Aôyoç y.x-ut]yi]-iy.bç, 6 p.Éyocç, P. G., t. xlv, col. 9-106, trad. franc. L. Méridier, Paris, 1903 ; avant 385, exposé à l’usage de ceux qui ont à instruire les catéchumènes pour répondre aux difficultés des païens, des Juifs et des hérétiques. Les’ExXoyal [LapTupicov 7^poç’IouSaîouç publiés sous son nom, t. xlvi, col. 193234, sont gravement altérées sinon apocryphes. — S. Jean Chrysostome, Aoyoi xarà’IooSaÊwv, P. G., t. xlviii, col. 843-942, neuf sermons prononcés de 387 à 389 ; cf. Usener, Religionsgeschichlliche Untersuchungen, Bonn, 1889, p. 227-210. Le LTpôç ts’IouSxtouç xai "EXXvjVaç iizàBzi’E.ic, on êcrrl 6soç q Xpia-rôç, t. xlviii, col. 813-838, n’est pas sûrement authentique. Le LTpôç’IouSoctouç xal "EXXyjvxç xal alps-axoôç, t. XLvm, col. 1075-1080, est sûrement inautlientique. — Nous classons parmi les écrits orientaux, à cause de l’origine syrienne de l’auteur, le Liber fldei de S. Trinitate et incarnalione Domini, P. G., t. xxxiii, col. 1541-1546, du juif converti Isaac, retourné ultérieurement au judaïsme. Il pourrait bien aussi être l’auteur des Quæstiones Veteris et Noui Testamenti, faussement attribuées à saint Augustin, dont la xuv e, P. L., t. xxv, col. 2240-2243 (absente de certains manuscrits ) est contre les Juifs. Voir ci-dessus col. 1-6. — — Une légende, créée en Orient vers la fin du ive siècle et importée en Occident vers la fin du v e, veut que l’impératrice Hélène, encore païenne mais attirée par le judaïsme, émue de savoir Constantin chrétien, l’ait exhorté à se faire juif ; Constantin aurait décidé que, pour faire connaître la vraie religion, un débat aurait lieu, à Rome, entre chrétiens et Juifs, et les chrétiens, dont le pape Sylvestre était le porte-parole, auraient remporté une éclatante victoire. Cette discussion forme la deuxième partie, plus récente, de la légende. Voir une vieille traduction du grec dans Boninus Mombritius, Sanctuurium seu vitse sanctorum, réédit. de Paris, 1910, t. ii, p. 508-531 ; une rédaction grecque très ancienne des Actes de Silvestre dans F. Combefis, Illuslrium Christi marti/rum lecli triumphi, Paris, 1660, p. 254 sq. (un fragment P. L., t. viii, col. 814) ; une rédaction syriaque dans J. P. N. Land, Anecdola syriaca, 1868, t. iii, p. 46-76 ; une trad. allemande, faite sur l’édit. syriaque et sur un ms. du British Muséum, par V. Ryssel, Die Sylueslerlegende, dans’Archiv fur das Studium der neueren Sprachen und Literaturen, Brunswick, 1895, t. xcv, p. 1-54.

2. Ve siècle. — D’Antioclius, évoque de Ptolémaïs, vers 400, le pape Gélase, Tract., III, c. xxvi, dans A. Thiel, Epistolæ rom. pontificum, Brauusberg, 1868, t. i, p. 552, cite un sermon contre les Juifs. — Philippe deSide.syncelle de Chrysostome, rapportait, dans sa XpwTiavtx/) lo-ropla, écrite vers 426, une dispute, dont il avait été le témoin en Perse, entre chrétiens, païens et Juifs. Un fragment dans un ms. de Vienne (Autriche) ; cf. Me Gifïert. Dialogue between a Christian and a jetv, Marbourg, 1889, p. 16. — S. Cyrille d’Alexandrie († 444)combat plus ou moins directement le judaïsme dans IIpôç Ta toû èv àOéoiç’IouXiàvo’j, P. G., t. lxxvi, col. 503-1064 ; Sur la défaillance de la synagogue, t. lxxvi, col. 1421-1422 (un fragment) ; iïepl TÎjç èv 7tV£jji.xTi xoct àX7)0ela rtpoax’jvrjæcoç, t. lxviii,

col. 133-1125 ; surtout dans un certain nombre des rXacpupâ, t. lxix, col. 9-679, notamment col. 154176, 533-538, 563-578, 589-606. Voir t. iii, col. 24832496. Le Liber adversus Judxos publié dans l’édition latine de ses œuvres, Paris, 1604, t. i, p. 733-734, n’est pas de lui. — S. Isidore de Péluse (f vers 450), ’ETuaToXat, P. G., t. lxxviii, combat fréquemment les Juifs ou de façon directe ou en montrant la différence et l’harmonie des deux Testaments. Voir ci-dessus, col. 89-90, 92, 93. — Théodoret de Cyr (j 457), Kocxà’IouSaiwv ; un fragment dans A. M. Bandini, Catalogus codicum mss. bibliotheem Mediceœ-Laurcntianæ, Florence, 1764, t. i, p. 110-112. Sur un écrit apocryphe, cf. Imbonati, Bibliolheca latino-hebraica, p. 271-272. — Basile de Séleucie (ï après 453), ’Arco-Ssi ^iç xxtx’IouSatcov Ttepl tîjç to5 ScoTTJpoç —apoualaç, le xxxviii de ses sermons, P. G., t. lxxxv, col. 399-426.

3. VIe siècle. — E. Bratke, Das sogenannle Religionsgespràch am Ho/e der Sassaniden, Leipzig, 1899 (Texte und Unlersuchungen, nouv. série, iv, 3), a publié une controverse, qui est censée avoir lieu à la cour des Sassanides, entre païens, Juifs et chrétiens. L’auteur s’y révèle ignorant des choses persanes ; il a dû écrire en Asie Mineure, au vie siècle ou peut-être au v e.

4. VIIe siècle. — Jean Beth-Raban (vers 610), d.e l’école de Nisibe, Questions contre les Juifs. Cf. J. S. Assémani, Bibliolheca orienlalis Clementino-Vaticana, Rome, 1728, t. m a, p. 72. — Léonce de Néapolis (vers 620), ’T7T£p Trjç^picmavâSv à7roXoylaç xaxà’lou-Saicov xal rapl elxovcov, P. G., t. xciii, col. 1597-1612, deux fragments d’un sermon, le second dans une traduction latine. — Etienne, évêque deBostra, Kaxà’Iou-Saîwv, un fragment dans saint Jean Damascène, npôç toùç 81a6âXXovTocç Taç àylaç elxovaç, t. III, c. xlii, P. G., t. xciv, col. 1376. Cf. J. M. Mercati, Stephani Bostrani nova de sacris imaginibus fragmentae libro deperdito Kocxà’IouSalcov, dans la Theologische Quartalschrifl, Tubingue, 1895, t. lxxvii, p. 663-668. — Sous le nom de saint Grégoire, archevêque de Taphar, en Arabie († 552), nous avons une AiâXs^iç u-erà’Iou8xloo’Ep8av toûvo^x, P. G., t. lxxxvi, col. 621-784, qui est censée reproduire une controverse avec des Juifs, à la cour du roi des Homérites, vers 540. La réalité de la discussion et l’authenticité de l’ouvrage sont fort suspectes et la personnalité même de Grégoire est énigmatique ; l’œuvre pourrait être du vie siècle. — AiSxcjxaXlx’Iaxw^oo veoôxTmTTou, écrite vers 640, se donne pour l’œuvre d’un juif Jacob converti de force et arrivé ensuite à l’adhésion rationnelle et volontaire au christianisme ; c’est une instruction plutôt qu’un dialogue, car les auditeurs, des Juifs également convertis de force, n’interviennent que pour demander quelques explications. L’auteur vivait probablement en Egypte ou en Syrie, non à Cartilage où la scène est supposée se passer. Edit. du texte grec par N. Bonwetsch, Doctrina Jacobi nuper baptizati, Berlin, 1910, et par F. Nau, La didascalie de Jacob, Palrol. Orient. Paris, 1912, t. viii, p. 745-780 (les deux premières conférences) ; édit. de la version éthiopienne (plutôt un remaniement qu’une traduction) et trad. franc, par S. Grébaut, Surgis d’Aberga, P. O., t. iii, p. 555643, t. xiii, p. 1-105 ; édit. de la version slave, dans la Tschetjii Minei, 1911. Il existe aussi une trad. arabe. — Tp67ract.x xaxà’Io’jSxiaiv êv Aafi.âaxca, discussion fictive entre un moine et des Juifs, en présence de païens, de samaritains, d’hérétiques, écrite en 680, dans une ville soumise aux Arabes ; on y trouve l’écho de la querelle des images. Edit. et trad. franc, par G. Bardy, Les trophées de Damas, P. O., Paris, 1920, t. xv, p. 189-292. — Parmi les spuria de saint Athanase figurent, P. G., t. xxviii, les