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ITALIE. RELIGIEUX ET RELIGIEUSES


création d’une revue périodique, le Holletlino fédérale, pour cimenter cette union et la rendre féconde. A Rome, fut également fondée fvaoekuèsm didattica italiana, et, à Tarin, une Unions pro rekola libéra, que l’on peut dire aussi nationale, vu sa grande diffusion. Leur but est d’éclairer l’opinion publique sur Jes droits de l’enseignement libre, et d’agir sur les pouvoirs publics, pour obtenir une législation conforme à ces droits. Citons également Y Associazione magistrale Xicolô Tommaseo ; elle est pour les écoles primaires.

Parmi les auteurs récents qui ont écrit sur la grave question de l’enseignement, en Italie, nous citerons : Mgr Radiai Tedeschi, Il problème, scolastico odierno, in-S’. Home. 1913 ; La libertà d’insegnamento. Che cosa posaiamo, e che cosa dobbiamo /are ? in-S", Turin, 1911 ; N. Hezzara, Il problema scolaslico ncll’ora présente, in-S’. Bergame, 1913 ; Piovano, Le odierni questioni délia scaala, in-S", Home, 1913 ; Pavissich, Scuola libéra, in-8°. Home. 1913 ; Mgr S. Nicotara, Lascuola libéra. in-S". Home, 1913 ; Ll.. Lascuola libéra, in-S°, Catane, 1914 ; M. Barbera, Libertà d’insegnamento. Prineipiie proposlc, in-S°, Rome, 1919.

4. Les catholiques ont aussi lutté pour la composition de livres de classes, car ceux que l’on met entre les mains des élèves, dans les établissements de l’État, pour la littérature, l’histoire, les sciences et la philosophie, abondent d’erreurs graves, et, trop souvent, d’insinuations perfides contre la religion. Voir, au sujet de ces manuels si répréhensibles, une série

d’articles très instructifs et très documentés, dans la Civiltù caltolica, années 1912, 1915, 1910 et 1917. Dans leurs livres de pédagogie, les Italiens ont imité trop servilement les auteurs allemands. lit le gouvernement voudrait imposer ces mauvais livres de texte, même dans les écoles libres, tenues par les prêtres, les religieux et les religieuses. Il y travaille par ses circulaires ministérielles, ses inspecteurs et la manière de faire du jury dans les examens.

5. Les programmes gouvernementaux pour les examens donnant droit aux diplômes, ne sont pas moins répréhensibles que les livres de classe mis entre les mains des élèves. Beaucoup de députés s’en sont plaints, a la Chambre, et le ministre de l’instruction publique a dû reconnaître, lui-même, le bien-fondé de leurs plaintes. Alti parlamentari, 2 mars 1916, p. 8742,.N7-I4 sq.

6. De plus, le gouvernement italien a fait des lois spéciales, pour s’emparer, autant que possible, de la jeunesse, par des œuvres posts -olaires. Pour avoir une idée assez complète de ses efforts, on lira avec fruit les auteurs suivants : N. Hezzara, Il putronalo scolastico impostu dalla legge, in-8°, Bergame, 1914 ; S. Bassi. Il patronale scolastico comunalee le altre opère di assistenza ^colastica, in-8°, Milan, 1914.

Pour lutter sur ce terrain, ont été instituées, à Milan, la Fcderazione cinemalografica catlolica, et la razione italiana délie biblioleche catloliche circolunli. Celle-ci, en outre, publie une revue intitulée : Rivisla di letture. Le but est de contrebalancer elliment l’œuvre néfaste des bibliothèques populaires laïques. Les catholiques ont aussi crée di’œuvres d’apostolat parmi les jeunes gns.

VI. Ki.I.irilEIX ET RELIGIEUSES. I. DANS LA

VILLE DE ROUE. - " Religieux. — Il y a, à Rome. environ 1 200 religieux, dont un millier son’prêtres. Parmi eux, quelques-uns s’occupent de l’éducation de la jeunesse, et dirigent une dizaine d’instituts ou collèges, avant un chiffre global de quinze cents à deux mille élèves. Beaucoup d’autres s’occupent du ministère sacré auprès des âmes : prédications, conions, service paroissial. Il y a aussi une centaine <le procureur, généraux d’ordres au de congrégations,

chargés de traiter directement lés affaires de leur institut auprès du Saint-Siège. On peut dire, en outre, que presque tous les ordres et les congrégations religieuses sont représentés a Home, soit parce que les membres de leur administration générale y résident, pour être en contact plus immédiat avec le Saint-Siège ; sait parce qu’ils y ont établi des communautés, plus ou moins nombreuses, des maisons d’étude, ou des seolasticats, pour leurs jeunes sujets, qui suivent les cours de quelqu’une des universités romaines.

On trouvera les renseignements dans les annuaires officiels, ou semi-officiels, tels que V Annuario, pontificio per l’anno 1910. Puvblicazione ufjkiale, in-S", Home, 1919, p. 117-450 ; Mgr Battandier, Annuaire pontifical catholique, in-8°, Paris, 1919, p. 514-573.

Religieuses.

Dans les premières années du

xxe siècle, le nombre des religieuses, à Home, était de 3 500 à 3 700. Il a augmenté encore, dans ces dernières années, et, maintenant, dépasse certainement , 4 000 ; mais il serait difficile de le fixer, au juste, vu l’absence de statistiques complètes. La plupart sont italiennes ; mais il y en a aussi de presque toutes les nations. Celles qui, parmi elles, s’occupent de l’éducation des jeunes filles, ont ouvert, dans ce but, une trentaine d’établissements, qui ont un chiffre global de plus de 10 000 élèves. Elles en ont ouvert aussi pour les œuvres postscolaires : ouvrons, patronages, etc. Beaucoup d’autres se consacrent au soin des malades, dans les grands hôpitaux, ou dans les cliniques ou même à domicile. Un certain nombre s’adonnent à la vie contemplative et celles-ci généralement sont cloîtrées. Enfin, plusieurs congrégations de religieuses ont également, à Rome, leur maison généra lice.

II. EN DEHORS DE LA VILLE DE HOME. 1° Religieux. — 1. On peut dire, de même, que tous les ordres, congrégations et Instituts religieux se trouvent en Italie, sans excepter ceux qui ont été fondés ailleurs, et qui viennent, tôt ou tard, établir une de leurs maisons, à Home, pour les raisons indiquées plus haut, et qui.de là, rayonnent en divers endroits de la péninsule.

2. Le chiffre total des religieux est de 20 000 environ. Ils se répartissent ainsi, suivant les anciennes divisions géographiques de l’Italie : diocèses suburbieaires, 350 ; États de l’Église, 3 750 ; Emilie, 800 ; Ligurie, 1 350 ; Lombardie, 1 300 ; Piémont, 1 350 ; ancien royaume de Naples, 4 500 ; Toscane, 2 700 ; Vénétie, 1 420 ; Sicile, 1 750 ; Sardaigne, 400.

3. Les villes, où il y en a le plus, après Rome, sont : Naples, 980 ; Florence, 570 ; Gênes, 400 ; Turin, 380 ; Venise, 330 ; Milan, 250 ; Ivrée, 170 ; Catane, 160. Le petit diocèse de Fraseati en a plus de 150, et possède de nombreux monastères, représentant presque tous les grands ordres. On peut en dire presque autant de l’évèché suburbicaire d’Albano.

Religieuses.

1. Le nombre des religieuses de

toute l’Italie, en dehors de Rome, est de 34 271, d’après les statistiques les plus réccnles et qui paraissent les plus exactes. Ces religieuses appartiennent aux congrégations et aux ordres les plus divers.

2. I’~lles se répartissent ainsi, suivant les ancienne divisions géographiques de l’Italie : diocèses subui bicaires. 890 ; États de l’Église, 5 X7’J : Emilie, l 003 : Ligurie. 2 372 ; Lombardie, 5 325 ; Piémont, 4 318 ; ancien royaume de Naples, 5’945* ; Toscane. 3 424 ; Vénétie, 2 602 : Sicile. 2 B33 ; Sardaigne, 187.

S. Certains diocèses en possèdent, à eux seuls, un

nombre considérable : Naples en a 2 000>J Flou 1 600 ; Crémone, l 175 ; Bres ia, I 280 ; Gênes, l 100 ;

Païenne. 1 070 ; Milan, 000 ; VercOll, 980 ; t’dine. C.’iO ;

tvrée, 530 ; Vfeem e, 520 ; Tarin, 800, etc.