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Kap. 4(i- ;  :, . Fribourg-en-B., 1907 ; Protin, Le Messie souffrant dans la pensée juive, dans Revue augustinienne, l’.utT, t.. p. ; >-2."> : Condamln, Le serviteur de Jahvé. Un nouvel argument pour le sens individuel messianique, dans Revue biblique. 1908, p. 102-181 ; Van Hoonacker, L’Bbed Jahoé et lu composition littéraire des chapitres XL sq. d’Haie, Ibid., 1909, p. 197-528 ; Jansen, Isaias in. i.-mi. 12, danStudUn, Utrecht, 1909, t.i.wi, p. 509-529.

2° Von catholiques. The flftg-lhird chapter « I Isaiah according (o the Jewish interpreters, Oxford, 1876, 1877 ; Urwick, The servant <>/ Jehovah, Edimbourg, 1877 ; Dalman, Jesaiah S ; mit besonderer Berûcksichtigung der sijnaijogalen Literatur, Leipzig, 1891 ; Ley, Historicité Erklàrung dis zwetten Teils <les Jesaia, Marbourg, 1893 ; Schwan, Die Ebed-Jahve-Lieder in.les. iO-66, 1895 ; Cobb, The servant of Jahweh, dan-. Journal <>/ Biblical Littérature, 1895 ; Sellin Serrubabel, Leipzig, IS’.is ; Studien zur Entstehungsgeschichte iler jùdischen Gemeinde. I Der Knecht dattes bei Deuterojesaja, Leipzig, 1901 ; Vas Ràtseï des Deuterojesajanischen Huches. Leipzig, ’1908 ; Laue, Die Ebed-Jahve-Lieder in II llicil des Jesaja, Wittenberg, 1898 ; Fultkrug, Der Gotteshnecht îles peuterojesaja, GOttingen, 1899 ; Budde, Die togenannlen Ebed-Jahve-Lieder und ilie Bedeutung des Knechtes Jahwes in.les.. 40-56, Gicsscn. 1900 ; Giesebrecht, lier Knecht Jahwes des Deuterojesaja, 1902 : Zillessen, Jesaiah m. 13-LIII, ij hebratsch nach i.x.x, dans Zeitschrift fur die uitest. Wissenschaft, 1905 ; Israël in Darstettung und lieurtellung Deuterojesajas (40-55) ; l’An Beitrag zum Ebed-Jahwe Problem. Ibid., 1904, 1. wiv, p. 251-295 ; Laue, Wochmals die Ebed-Jahwe-Lieder, dan-. Studien und Kritiken, 1904, p. 319-379 ; Workrnan, The Servant o/ Jehovah, Londres, 1907 ; Non Orclli, Der Knecht Jahve’s im Jcsajabuche, dans liiblische Zeil-und Streitfagen, Berlin, 1908 ; Margoliouth, Iiecent exposition o/ Isaiah lui, dans The Expositor, 1908, t. vi, p. 59-68 ; Kennet, linservant of the Lord, Londres. 1011 ; Stærk, Die Ebed-Jahwe-Lieder in Jesaja lu si/, liin Beitrag zur DeuterojejasaKrilik. Leipzig,

191 : } ; Dalman, Jesaja ;  ;, </(i.v Prophetenwort nom Sûhnleiden îles Gottes Knechtes. Leipzig, 1914 ; Mowinckel, Der Knecht Jahwàs, Giessen, l’.121.

E. Tobac.

2. ISAIE, moine et auteur ascétique, que l’on a longtemps identifié avec un célèbre anachorète deScété contemporain de saint Atlianase († 373), sur lequel on peut voir les renseignements groupés par Tïllemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique, t. vii, p. 430 ; t. m. p. 1 17. 789. Il esi aujourd’hui démontré que l’auteur ascétique, le seul, parmi les nombreux homonymes, qui doive trouver place dans ce dictionnaire, n’est autre que ce moine [sale, né en Egypte et mort aux environs de Gaza, dont Zacharie le Scolastique a écrit, vers l’an 518, une courte biographie, perdue en grec, mais conservée en syriaque et publiée en celle langue par J. l.and. Anecdota syriaca, Leyde, 1870, t. iii, p.’.', 1 1 ; - : ’, .")< ;. On en trouve une traduction allemande dans K. Ahrens et G. Krùger, Die sogenannte KirchengeschichtedesZacharias Rhetor, Leipzig, 1899, p. 263-274. D’après ce document. Isaïe, né en Egypte, embrassa, jeune encore, la vie monastique dans la solitude de

Scété ; plus tard, sans doute après le concile de C.halcédoine (451), il se relira en Palestine, d’abord dans le désert d’Kleuthéropolis, puis pies de (, a/a. au village

île Beth-1)aii ha, où il construisit un monastère, dont il abandonna ensuite la direction à son principal disci pie, Pierre l’Égyptien, pour mener lui-même la vie de réélus dans une étroite cellule. Il est plus d’une fois question de lui dans les Plérophories de Jean de Maïomiia, et deux récits de cette compilation qui le concernent se laissent aisément dater, l’un, de l’an 17 1, cl l’autre, de l’an 478. Plérophories, édit. F. Nau, Paris, 1899, n. I2, i ». il, et n. 22, p. 25. D’autre part, la prétendue Histoire ecclésiastique de Zacharie le Scolastique

nous montre Is.u vivant encore en Palestine en 182.

après’i promulgation de l’Hénotique de Zenon, en

relation-, fort intimes avec les chefs inonophsiles,

Pierre l’Ibérlen, évêque de Malouma, el Théodore, le futur évêque d’Arsinoé. Ahrens et Krtlger, op. cit.,

p. 79 : Nau, Plérophories, n. 65, p. 65 ; R. Raabe, Petrus der Iberer, Leipzig, 1895, p. 9C-99. 115-117, 132. Isaïe était donc, à n’en plus douter, monophysite avéré, mais sans intransigeance, et s’il ne se déroba pas, comme .ses amis nommés plus haut, à la visite des envoyés de l’empereur Zenon, c’est qu’il n’hésita pas à signer Il [énotique. Voir l’épisode de cette isite dans Ahrens et Krùger, op. cit., p. 90.272 ; Raabe. op. cit., p. 96-99. Il y a plus : un autre récit nous le montre conseillant à deux moines orthodoxes de rester fidèles au concile de Chalcédoine. F. Nau, Les récils inédits du moine Anasiase, Paris, 1902, p. 66 sq. Son monophysisme, on le voit, n’avait rien de farouche. Nous savons par sa Biographie qu’il vivait encore en l.S-1. lors de la révolte d’Illos, Léontios et Pamprépios, et Kugenera prouvé à l’aide de la Vie anonyme de Pierre libérien, que sa mort eut lieu le Il août -188. Byzantinische Zeitschrift, 1900, t. ix. p. 166.

Que l’anachorète dont nous venons de parler soit bien l’auteur des traités ascétiques publiés sous le nom du moine Isaïe. on n’en saurait douter. Outre le témoignage de son biographe, qui lui attribue un livre d’Exhortations sur la vie religieuse, deux de ses discours, le vingt-cinquième et le vingt-sixième, sont adressés à -son disciple I Mené. et l’on a vu plus haut que le principal disciple d’Isaïe portait précisément le nom de Pierre. D’après la Mosquensis 177 de Wladimir, c’est par ce même Pierre qu’Isaïe. suivant l’habitude reçue chez les reclus de son temps, fit parvenir à ses religieux dix-sept autres instructions ; précieux détail, non indiqué dans la traduction latine. Ces discours ont donc pour auteur un homme d’une foi suspecte, et cette circonstance n’avait pas échappé à saint Sophrone de Jérusalem, qui traite Isaïe d’acéphale, P. G., t. i.xxxvii, col. 3192, bien que saint Théodore Studite, par une distinction peu fondée, l’ait tenu pour orthodoxe, P. G., t. xux. col. 1028 et 1816, créant ainsi une tradition qu’enn gistrera bientôt l’éditeur studite des œuvres du moine Dorothée. P. G., t. i.xxxviu, col. 1613. Rien toutefois, dans ce qui nous reste des traités d’Isaïe, ne blesse la vraie doctrine. Le fait s’explique par la nature même de ces courts entretiens, qui n’ont pour objet que la perfection religieuse. Ce sont d’abord vingt-neuf discours sur les vertus et les pratiques monastiques, réédités par Migne, P. G., t. xi., col. 1105-1206, en une traduction latine due à Pierre-François Léno, de Vérone, et parue pour la première fois à Venise en 157 l. Le texle grec, resté longtemps inédit, a été publié récemment par le moine Augustin, de la laine de Saint-Gérasime, dans la vallée du Jourdain, sous le titre suivant : To’j ôatou TrocTpiç jju.ûv xfifiâ’Hooctou Xôyoi xO’. in-8°, Jérusalem, imprimerie du Saint-Sépulcre, 1911, xxv-251 j). Ces vingt-neuf discours forment à peu près tout l’héritage littéraire d’Isaïe. En effet, les Capi tnlu i de religiosa exerciiatione et quiète, publiés par Pierre Poussines dans son Thésaurus asecticus. Toulouse, 1683, p. 315-325, et reproduits par P. G., t. xj. col. 1205-1212, d’après l’édition de (iallandi, Velerum l’ali uni bibliothecoi t. vii, ne sont que des fragments empruntés aux vingt-neuf sermons. Il faut en dire au tant des Prsecepta seu honsilia i.xviii, posita tironibus in monachatu, que saint Benoit d’Aniane, au début du iv siècle, a introduits dans sa compilation de règles monastiques sous le nom d’Isaïe, P. 7… t. cm. col. -12713 I. Cette prétendue règle n’est qu’unesuite deeentons empruntés aux ouvrages de notre anachorète. Aussi est on surplis de voir le susdit moine Augustin retraduire en grec ces avis spirituels et les insérer dans son édition

p. 209-217. alors qu’avec un peu de peine il eût pu retrouver dans son recueil même le texte grec original Il ne faudrait pourtanl pas s’imaginer que l’œuvre

d’Isaïe est tout entière dans ces vingt neuf serinons.

Le moine Augustin a publié, op. cit., p. 218-235, des