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    1. JÉRÔME (SAINT)##


JÉRÔME (SAINT). ŒUVRES EXÉGÉTIQUES « MO

173-214 : deux d’entre elles datent apparemment du m

ou du i siècle, et la troisième se révèle, par ses caractères internes, comme l’œuvre de Nlcolo Manlacorla, diacre de Saint-Laurent-in-Damaso sous le pontifical de Lucius II (an. uii-ii 15). Tontes les trois sont plus riches en détails légendaires qu’en renseignements historiques. Cf. A. Vaccari, Le antiche vite di S. Girolamo, dans Miscellanea Geronimiana. Home. 1920, p. 1-18. — Plus près de nous. Yallarsi. S. Eusebii Hierongmi Stridonensis presbyieri oita, ex ejas potissimum seriptis concinnata, en tête de son édition, des Opéra s. Hierongmi, Vérone, 1734-1742, et Venise, 1766-1772, dans P. 7… t. xxii. Ô-170 : J. A. Môhler, Hieronymus uni Augustinus im Streit uber Gai. II. 14, dans J. A. Mohlcrs gesammeUe Schriflen und Aufsdlze, henuisgegeben von Dôllinger, Ratisbonne, 1839-1840, t. i, 1-18 ; CoUombet, Histoire de saint Jérôme, Paris, 1844 ; Seluvne. Qasestionum Hieronymianarum capita selecta, Berlin. 1864 ; Reinkens, Die Einsiedter des hl. Hieronymus in /reier Bearbettung ilargestcllt, Sehsiffhou.se, 1864 ; E. Bernard, Les voyages de saint Jérôme, Paris, 1864 ; <>. Zockler, Hieronymus. Sein Leben urul Wirken ans scinen Schrifien dargesteOt, Gotha, 1863 ; A. Thierry, Saint Jérôme, la société chrétienne à Rome et rémigration romaine en Terre sainte, Paris, 1807, 3 édit., 1870 ;, J. Danko, Divum Hieronymum in oppido Stridonis in regione interamna (Murahôz) Ilungarise ctnno 331 p. Chr. natum esse propugnat, Mayence, 1874 : Fr. Overbeck i’eber die Aufjassung des Streits des Paulus mil Petrus in Antiochien bei den Kirclienvàtern, Bille. 1877 ; F. Cagrsinge, Histoire de sainte Paalc, Paris, 4’édit., ISSU ; du même auteur. Histoire de saint Paulin de Xole. Paris. 2 édit., 1881 ; C. Martin, Life o/ St. Jérôme, Londres, 1888 ; F. Bulic, Wo lag Stridon, die Heimat des heil. Hieronymus (Extrait des Festschrift en l’honneur d’Otto Benndorf, Vienne, 1899, p. 270 sq.). Ce travail, qui. au jugement de plusieurs, trancherait définitivement la question en faveur de Grahovo, se trouve amplement appuyé par une nouvelle étude du même érudit : Stridone luogo natale di S. Girolamo, dans Miscellanea Geronimiana, 1920, p. 233-330 ; A. Schœne, Die Wellchronik des Eusebius in ilirer Bearbeitunij dureli Hieronymus, Berlin, 1900 : G. Grutzmacher, Hieronymus ; Eine biographische Studie zur alten Kirehengesehichte, 3 vol.. Leipzig et Berlin, 1901, 1900, 1908 ;.J. Brochet, Saint Jérôme et ses ennemis. Ktude mit la querelle de S. Jérôme avec Bufin d’Aquilée et sur l’ensemble de son œuvre polémique, Paris, 1905 ; Turniel, Saint Jérôme (Collect. La Pensée chrétienne], Paris, 2e édit., 1900 ; Chr. Baur, S. Jérôme et S. Chrgsostome, plans la Revue bénédictine, 1900, t. xxiii, p. 430-436 ; Largent, Saint Jérôme (Coll. Les Saints. Paris, 7 édit., 1913. La célébration du l."> centenaire de saint Jérôme a donné naissance à la publication à Borne de Miscellanea Gieronimiana, parmi lesquels il faut signaler ici les études suivantes ; F. Lanzoni, La leggenda di San Girolamo, p. 19-12 : I.. II. (’)tiineau. Chronologie îles versions bibliques de S. Jérôme, ibid., p. 43-68 ;.1. Sehuster, L’In/luenza di S. Girolamo s : ii primordi délia oita monaslica in Rama, ibid., p. 113122 ; J. Zeiler, S. Jérôme et les Goths, ibid., p. 12 : 5-130 ; F. M. Abel. S. Jérôme et Jérusalem, ibid., p. 131-156 ; P. de Labriolle, Le songe de S. Jérôme, ibid., p. 227-230 ; A. P. Vaccari, S. Girolamo, Rome, 1921. La substance de tous les travaux antérieurs est passée dans Cavallera, Saint Jérôme, sa oie et son œuvre, 2 vol.. Couvain et Paris, 1922.

II. Œuvres de saint Jérôme. — Sans parler de la Vulgale. (voir article spécial), les œuvres de Jérôme sont exégétiques, polémiques, historiques ou épistolaires. Il faut y ajouter des traductions de divers genres.

Qiui’rcs exégétiques.

Sous ce litre nous rangeons :

1. la* correction de l’ancienne version latine ; — 2. les commentaires ; —.3. trois petits recueils spéciaux. Les lettres et les traductions ou le caractère exégétique domine seront mentionnées plus loin.

1. Revision île l’ancienne version latine.

Nous avons déjà parlé de la Velus Itala corrigée par Jérôme sur la version grecque hexaplaire des septante ; voir col. 898. Nous n’ajouterons rien ici. puisque cet Le OBOvre, a l’exception du livre de Job et du Psnlleriiim galticanum, ne nous est point parvenue. Elle a péri, on ne sait comment, du vivant même du correcteur. Quant aux deux parties qui ont seules survécu, on les trouvera dans V. L., t. xxix, col.. r >9-398. Nous avons

du livre de.loi) deux éditions plus récentes, l’une de P. de Lagarde, dans ses Mitteilungen, t. a, p. 189-237, Des Hieronymus Uebertragung der griechischen Uebersetzung des Job, Gœttingue, 1887 ; l’autre de C. V. Caspari : Dos Buch Hiob i’i Hieronymus Uebersetzung ans 1er alexandrinischen Version nach einer SI Gallener Handschrift sur. viii. Christiania, 1893.

2. Commentaires. Jérôme a laissé des commentaires complets sur vingt-deux livres de l’Ancien ou du Nouveau Testament, à savoir, d’après l’ordre chronologique généralement admis : In epistolas ad Philemoncm. (, alalns. Ephesios, Tilum (an. 387-388) ; In Ecclesiasten (389-390) ; In Nahum, Sophoniam, Michœam, Aggœum, Habacuc (391-392) ; In Jonam (c. 395) ; In Mallhssum (398) ; In Isaiam (commencé avant 398, achevé 408-410) ; In Abdiam (403, sinon plus tôt) ; In osée. Joèlem, Amos, Malachiam, Zachariam (406) ; In Danielem (406-408) ; InEzechielem (410-415) ; In Apocalypsin (date incertaine). L’élude In Jeremiam est restée incomplète ; elle appartient aux dernières années de l’auteur (4.15-420), qui n’a pu la mener que jusqu’au chapitre x.xxii inclusivement. Nous possédons en outre des commentaires de forme didactique ou oratoire sur diverses parties bibliques, la plupart récemment découverts et publiés dans les Analecta Maredsolana, an. 1895 sq. De ce nombre, un Traclatus de Seraphim, Is., vi, voir ci-dessous Lettres, col. 920 ; Commentarioli in Psalmos : Tractatus in Marcum ; Homilia in Matlhseum : Homilia in Lucam ; Homilia in Johannem.

Sur Jérôme commentateur, on remarquera l’appréciation d’un critique généralement peu indulgent : « Il a eu plus que tous les autres Pères », dit Richard Simon, Histoire critique du pieux Testament, t. III, ch. ix, « les qualités nécessaires pour bien interpréter l’Écriture Sainte, parce qu’il savait l’hébreu, le chaldéen, le grec et le latin. Il n’avait pas seulement lu et examiné les versions grecques qui étaient dans les hexaples d’Origène, mais il avait de plus conféré avec les plus savants Juifs de son temps. A quoi l’on peut ajouter qu’il avait lu tous les auteurs, soit grecs ou latins, qui avaient écrit avant lui sur la Bible. Enfin, il était savant dans les livres profanes. » Il faut cependant constater qu’il est certaines exigences de la science moderne auxquelles les Commentaires ne satisfont qu’imparfaitement. Ht d’abord, si Jérôme, grâce à sa vaste érudition, nous fournit d’utiles renseignements et nous a conservé de précieux fragments de l’antiquité, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il ait reproduit ses devanciers, parfois sans les nommer, et plus souvent sans marquer si, quand et dans quelle mesure il faisait siennes leurs opinions. On verra plus loin, col. 937, ses principes en celle matière. Ils sont tels qu’ils justifieraient sa pratique ; mais en réalité ils ont de quoi nous étonner. En second lieu, une portion considérable des Commentaires est consacrée trop exclusivement à l’interprétation allégorique ; et l’on est d’autant plus porté a s’en plaindre qu’on voit par ailleurs ce que le commentateur pouvait projeter et projette fréquemment de lumière sur le sens littéral. Enfin, plusieurs (le ces (’tildes, celles, par exemple,

sur l’Êptlre aux Éphésiens, sur VÉptlre à Tite, sur

l’Évangile île S. MalUticu, ont été, de l’aveu de leur auteur, rédigées ou dictées trop précipitamment. Disons un mot des principales.

Le Commentaire de l’Épttre aux Calâtes, P. L., t. x.xvi. col. 30$1-$238, est tout ensemble l’un des premiers en daie et l’un des plus remarquables. C’est là toutefois que se rencontre, sur l’attitude réciproque de

Pierre et de Paul au sujet des judaisauls, cette explication asse/ étrange, qui lui l’occasion d’une longue discussion entre Jérôme et Vugustin. Le traité sur VÊpitre aue Éphésiens, P. L., I. xxvi, col. 139-554, fut écrit très rapidement, a raison parfois de mille